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[Résumé] Pensodyne

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Message par SPX Spécial Dim 17 Mai 2015 - 22:14

Ce matin, mon fax bon marché dont la garantie vient juste d’expirer m’a craché un papelard : je me suis apparemment attiré la sympathie d’un certain Kojima Sho. Ah-ha ! Notre Johnson de la dernière fois n’est pas un ingrat. Il est toujours bon d’être dans les petits papiers d’un honorable Yakusa. D’accord, il n’a pas la même influence que l’empereur Benito Juarez, mais c’est toujours ça.

J’ai un coup de bigophone de la part de mon ancien compadre, l’inspecteur général McClane. On dirait qu’une nouvelle opportunité de boulot se pointe. Je vérifie que ma petite flasque personnelle soit bien pleine de cerveza, et je suis parti. Rendez-vous à vingt et une heures au « Potemkine », un bar dans le quartier Everett. Quartier plutôt pourrave, mais c’est pas les Barrens.

Arrivé devant la porte, je me retrouve devant le portier, un Ork avec un accent qui sent bon la Mère Russie. Il s’amuse à m’appeler « hombre », je lui rends la pareille avec un bon « tovaritch ». J’entre sans histoire. La boîte a une bonne ambiance. Quelques gangers sont dans un coin, à siroter de la vodka. Le club n’est pas « Humans Only », bien que les méta-humains ne soient pas majoritaires, non plus.

C’est là que je retrouve Joe, le Troll de la dernière fois. On se salue amicalement. Nous sommes rassemblés à une table comprenant trois autres personnes : un Troll qui a mangé beaucoup de soupe. Il se présente : Mike Bedison, dit Bison. Vu son look, je penche pour le chasseur de primes. Il y a également deux jolies filles : une Elfe sapée comme une squaw Amérindienne, avec la plume dans les cheveux, et une jeune Humaine qui semble sortie d’une version asiatique de ce classique du cinéma du siècle dernier, Matrix. La première se présente comme étant Coydog, et je mettrais ma main au feu qu’elle communique régulièrement avec les esprits, elle aussi. La deuxième se prénomme Ayachi. Comment ça, un cliché ?

Un autre hombre s’installe : le genre plutôt mature, un peu fatigué, et bedonnant. On pourrait rigoler en le voyant, s’il n’y avait pas les deux énormes armoires à glace derrière lui : un Humain (qui serait le croisement improbable entre Arnold Schwarzenegger et Dolph Lundgren, deux dinosaures du cinéma hollywoodien d’il y a cent ans) et un Ork qui pourrait être jaloux de cet Humain.

Nous devons récupérer un dossier dans la société Pensodyne. En moins de quarante-huit heures, plus une prime si on ne met que vingt-quatre heures. Discrétion de mise, on ne doit pas attirer l’attention. Trente-mille nuyens tomberaient dans les poches du groupe (soit six mille par tête de pipe) en cas de succès.

Johnson nous fournira le hacker. Attention, il faut copier le dossier, pas le détruire, histoire qu’on n’attire pas l’attention. Bison nous négocie une avance de 20%.
Nous avons seulement l’adresse du lieu, c’est au centre-ville.

Nous partons pour un premier repérage. Pensodyne est une société spécialisée dans les produits pharmaceutiques. En soi, ce n’est pas non plus à la hauteur des grosses corporations. Le bâtiment lui-même n’est pas très grand. Il est à proximité d’un parc. Muy bien ! Je devrais pouvoir contacter les esprits, au besoin. On a une photo de la vue aérienne des lieux. Un Nain arrive, la trentaine, chauve, petite barbiche et sacoche en bandoulière ; voici notre hacker. Il se présente : Mauser.

On l’emmène en voiture, on part en direction de l’immeuble Pensodyne, et on lui demande de faire des recherches sur cette société pendant le trajet. Moi, j’ai ma caisse, et j’embarque Ayashi. Joe a sa meule, et les autres embarquent dans le 4x4 de Bison. Nous entendons par le commlink la conversation qui a lieu.

Mauser a trouvé un nom en rapport avec le dossier : Youri. On apprend également que Pensodyne appartient en fait à Evo, l’une des plus importantes mégacorporations du monde. Ce n’est plus un poisson, c’est un requin-baleine ! Evo est, à la base, une corporation japonaise, basée en Asie russophone, dirigée par un Ork (le fils honteux du PDG japonais). Evo cherche à faire évoluer en accéléré l’Humanité et la Métahumanité. Le propriétaire de Pensodyne est un requin corporatiste trop cliché pour être cité. Et la sécurité de ce bâtiment est assurée par Eagle Security. Mauser va tenter de nous trouver les plans.

Nous nous arrêtons à l’abri des caméras, dans un petit parc. Je demande à Coydog de rester près de moi, et j’entre dans le plan astral.

À première vue, aucun cabron spirituel n’est dans le coin. Mais quand j’approche de l’entrée, une présence astrale ressemblant à une rune ou un végétal actif bloque une partie du bâtiment : un local près de l’accueil, probablement abritant les vigiles. Le plancher est isolé astralement. Il y a donc au moins un sous-sol, que je ne peux pas atteindre. Le centre du bâtiment, une zone circulaire, est également isolé – notre cible est probablement là-dedans. Tout le reste, il y a quelques personnes, des employés qui font des heures sup’, des bureaux… Je repère également un escalier couplé à l’ascenseur.

Je décide de regagner ma barbaque. Et je dis : « Caballeros, Senoritas, notre cible est au sous-sol. » Coydog invoque alors la puissance de Coyote, son totem. Elle obtient de lui trois services à rendre jusqu’au lever du soleil.

Après un tour à moto, Joe estime que le bâtiment est vraiment bien protégé, par rapport à ce qu’il devrait être en temps normal. Mauser a du mal à pénétrer le système de sécurité. Il soupçonne même qu’il y ait deux serveurs informatiques. Il apprend cependant que deux petites sociétés font régulièrement des allers-retours dans ces entrepôts : Dexter, une compagnie de traitement des déchets, dont les agents passent entre une heure et deux heures du matin pour évacuer les déchets, et la blanchisserie Franklin, qui s’occupe de ramasser les blouses et combinaisons sales à cinq heures, en échange du linge propre. Le hacker remarque que le camionneur de Dexter est toujours le même, et qu’il reste toujours un peu plus longtemps. Et comme par hasard, il y a toujours la même laborantine qui bosse aux mêmes heures. Pas la peine d’être Einstein pour additionner 1 et 1, ces deux tourtereaux ne manquent pas une occasion de passer un bon moment ensemble. Com amor es mejor

Notre plan prend place : on va passer derrière un camion de Dexter. Coydog peut rendre invisible par le biais de l’esprit convoqué tout le monde, sauf une personne. J’appelle moi-même un esprit de l’eau pour moi. Chacun prépare son fourbi, et on est partis.

Action ! Le camion de Dexter arrive, nous entrons dans la place en profitant de l’ouverture de la porte de l’entrepôt, tout en restant derrière le camion. La porte intérieure vitrée de l’entrepôt s’ouvre sur la laborantine qui pousse un chariot. Nous franchissons tous cette deuxième porte… sauf Bison. Mierda ! Nous ne devons pas trop nous éloigner, sans quoi l’influence des esprits qui le rendent invisible sera trop faible pour maintenir l’illusion. Mauser tente de trafiquer la porte. Sur injonction de Joe, il s’attaque ensuite à la caméra qui balaie tout le couloir dans lequel nous sommes sur le point de nous engager.

Bison a alors une opportunité : les deux amants commencent à se bécoter, et rapidement la laborantine entraîne le livreur hors de l’entrepôt, dans la direction des salles de repos. Mauser remarque alors que les caméras ont été désactivées sur le passage de la laborantine. Gracias, hermanita !

On s’infiltre jusqu’à l’escalier. Malheureusement, alors qu’on approche du local astralement isolé de sécurité, un garde sort, et Coydog fait grincer sa chaussure. Le garde sursaute, regarde partout. Personne ne bouge. Heureusement, le gonze hausse des épaules, et reprend sa ronde. Nous descendons. Il semblerait qu’il y ait plusieurs étages sous le niveau du sol. Nous descendons directement au deuxième sous-sol.

On arrive dans une seule et unique grande salle, comportant en son milieu une cloison qui forme une pièce circulaire à l’intérieur. Le mur comporte sur toute sa longueur une bonne douzaine de portes, dont beaucoup sont pourvues d’un hublot. En fait, ces portes donnent sur de petites cellules. Certaines contiennent du matériel de laboratoire. Des chiens sont enfermés dans deux d’entre elles. Enfin, la dernière contient une sorte d’animal style primate. Coydog sent que c’est louche. De mon côté, je vois des signalétiques typiques de para-magie, potentiellement des substances thaumaturgiques. L’équivalent magique du biohazard.

Tout ceci, c’est louche. On passe quand même du petit bureau de la sécurité sociale au laboratoire style Resident Evil classé niveau IV. Je pense sérieusement ne pas m’en tenir là. Une fois qu’on s’en sera sorti, je tâcherai de faire ma propre enquête là-dessus. Une seule porte reste sans hublot, c’est une porte qui, en toute logique, devrait nous mener au centre de la salle, et donc là où se trouveraient les données que nous devons récupérer.

Mauser trafique la porte du sas. Les portes s’ouvrent, la température chute, et un nuage de vapeur blanche sort. Le hacker referme rapidement la porte. Il a réussi à prendre une photo de l’intérieur : c’était un laboratoire réfrigéré avec des boîtes. Du matériel génétique.

On remonte au premier sous-sol. Là encore, nous débouchons dans un grand couloir qui entoure une salle centrale circulaire. Encore des tas de portes avec serrure magnétique, mais une seule d’entre elles mène à un sas pour atteindre le centre. Mauser se frotte les mains ; le serveur est bien là. Il va falloir désactiver les caméras, se connecter au serveur, et faire le boulot. Il se connecte. Au bout d’une petite dizaine de secondes, la porte du sas s’ouvre. Nous pouvons voir deux hommes qui sortent, en combinaison de chirurgie. Ils vont prendre l’ascenseur, mais l’un d’eux se vautre littéralement sur le hacker. Coydog nous dit mentalement « Éveillés ! ».

Tout va très vite. Sans hésiter, Joe abat l’homme qui n’est pas tombé d’une bastos dans la tronche. La tête éclate comme un melon trop mûr. L’autre, encore à terre, n’oppose pas de résistance. Mauser nous dit « j’ai tout, on se casse ! » De ma matraque électrique, j’envoie dans les choux le blousé, et on met les bouts. On remonte quatre à quatre jusqu’au premier étage, on déplie l’escalier de secours, et on fiche le camp.

Joe part vers sa moto, de son côté. Soudain, il se fait attaquer par un énorme clébard, un bargheist ! Cette monstruosité pousse alors le hurlement légendaire qui la caractérise. Heureusement, je tiens le coup. Ce n’est malheureusement pas le cas pour les autres. En fait, d’ailleurs, je me rends compte que ce n’est pas celui qui est en train de croquer Joe qui a crié, mais un autre. On a donc affaire à deux cadors de l’Enfer !

Joe, à terre, tente de flinguer la bestiole qui l’a renversé. Il rate, mais se remet sur pieds. Je repère du coin de l’œil le bargheist qui a hurlé. J’invoque un tourbillon de feu. Ça va sentir le poil de chien grillé ! Coydog lance un éclair sur le bargheist qui a mordu Joe. L’animal ne veut pas en démordre, et continue de mordre ! Le bargheist flamboyant fonce sur Coydog. Maldito pero ! Cette sacrée Amérindielfe réussit cependant à éviter son coup de dents. Je lance alors sur cette saloperie une barrière, histoire de le perturber. Je la maintiens, tout en me dirigeant vers le camion que Mouser a détourné.

Enfin, on arrive au camion, on se jette dedans par l’arrière, on continue à défourailler pour tenir les bêtes à distance. J’aide la chamane à monter à bord, pendant que Joe embarque Ayashi. Bison prend le volant et ordonne au Nain d’ouvrir la grille à distance. Le camion passe in extremis, frotte amoureusement quelques bagnoles, et nous nous cassons, les sirènes de la compagnie de sécurité Knight Errant derrière nous.

Une fois à l’abri, un dernier coup de lance-flammes dans le camion efface les traces ADN. Nous recontactons le Johnson, et nous retournons au « Potemkine ». On a donc le double de la paye. Le Ruskof garde nos coordonnées au cas où. Fin de l’histoire… pour l’instant. Mais pour moi, toutes ces histoires de jouets génétiques, ça ne fait que commencer.
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