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Deadlands - Dime novels

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Deadlands - Dime novels Empty Deadlands - Dime novels

Message par SPX Spécial Lun 9 Avr 2018 - 11:57

Howdy !

Ici, on va rassembler les extraits des carnets d'aventure donnés par les joueurs.

Un bon petit résumé des familles bien écrit pourra rapporter un point de prime supplémentaire à son auteur. Yee-haa !
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Deadlands - Dime novels Empty Lettre à son oncle de Kateline Browne, dite "Moustique"

Message par SPX Spécial Lun 9 Avr 2018 - 12:02

Deadlands - Dime novels Prytir24

Mon cher oncle,

Shadow et moi continuons à te rechercher. Depuis que nous avons pris la route, les rencontres ubuesques se suivent. Et toutes ne sont mêmes pas de la faute de Shadow...

Cela fait un moment que je n’ai pris le temps de t’écrire mais aujourd’hui, je me sens relaxée. On a été témoins d’un miracle, non pas une coïncidence épatante mais une véritable manifestation ! Je sais que tu prenais tout ça pour de la foutaise. Après tout, s’il y avait un Dieu ou plusieurs qui traineraient dans le coin, comment ils ont laissé la situation devenir ce qu’elle est ? Mais... Si tu avais vu l’état de cette ville avant notre arrivée et... l’effet que nous avons pu avoir...

Mais je vais essayer de structurer ma pensée comme tu le ferais, mon oncle. Ho, comme tu me manques. J’adorais tous ces petits gadgets que tu créais pour moi : dommage que je ne sois pas arrivé à le réparer sinon j’aurais amené avec moi Mouche, le cheval mécanique que tu avais construit pour mes douze ans.

Enfin, je vais te faire un rapide résumé de ce qui nous est arrivé depuis mon dernier message. La dernière fois, Shadow a perdu sa maîtresse face à un immonde démon. Ébranles, on a continué notre chemin vers l’ouest. Le trajet s’est passé tranquillement même si c’était ennuyeux. Je n’ai pas trouvé de nouveaux livres, je n’ai pas d’atelier à disposition, je n’ai pas tes explications dynamiques concernant des faits qu’une poignée de personnes seulement peuvent comprendre.

Déjà, dans la diligence, nous avons rencontré un type qui arrivait à fumer plus que Ol’ Garry, le vieillard édenté qui passait son temps sur son porche à fumer et à cracher... Il nous a appris plus tard qu’il maitrisait les explosifs. Par contre, il ne connait rien à la sécurité... J’y reviendrais plus tard.

On est donc arrivé tous les trois un matin à « Golden Plains ». Et là, en quelques instants, nous avons fait la connaissance :

- d’un Indien perdu dans la ville qui sait se faire obéir de son cheval à la voix
- d’une dame magnifique, aux cheveux d’or, et qui sait ne pas se laisser marcher sur les pieds
- d’un de ces prêtres qui pensent que le monde leur appartient... et l’argent des autres aussi...

Au grand dam de Shadow, ainsi réunis, on a vite attiré l’intention du shérif. Étrangement amical, il nous a proposé un marché. Certainement pour qu’on s’éloigne de ses terres, il nous proposait 50$ chacun pour qu’on aille enquêter l’absence de toute communication avec une ville voisine, à quelques heures de cheval. Aucun de nous ne pouvions refuser une telle somme. Et moi, j’espérais pouvoir voir ce télégraphe et peut-être le bidouiller un peu. Hélas, ça n’était pas une simple panne : le bâtiment entier avait été brûlé !

Nous venions de nous jeter dans une ville au bord de l’explosion : deux grandes familles vivaient là qui se supportaient à peu près depuis des années. Mais la mort d’un jeune sur les terres de l’autre famille a mis le feu aux poudres !


L’ambiance était oppressante, personne n’osait sortir dans les rues, même le jour. La peur, la tension, la haine... palpables dans l’air. Et la raison a été mise à jour assez rapidement grâce aux talents de nos nouveaux compagnons de route. Il a été trouvé dans un champ, un épouvantail animé, amalgame de biologie, avec des tendons, des muscles, des griffes comme des rasoirs, et un aspect statique avec le bois, la paille, les loques qui le recouvraient... D’après les dégâts qu’il a fait et le témoignage de nos vaillants camarades, cette créature... ce truc... était agile, vicieux, puissant… Dans ma tête, ce truc est devenu l’Epouvanteur.


Deadlands - Dime novels 32679-10

Et le mettre à terre n'était pas tout ! On est arrivé à regrouper les principaux membres des deux familles devant l'église abandonnée et après un discours poignant, le prêtre, sobre à ce moment-là, a voulut qu'on mette le feu aux restes de cette horreur. Et là... comme une chape de plomb noir retiré de mon cœur, on a tous ressenti comme un renouveau. La peine de la perte d'un petit garçon aux griffes de cette monstruosité était toujours dans les esprits mais la haine, l'envie de destruction, la rage et la peur qui régnaient sur cette ville se sont comme envolés dans un beau ciel bleu. Difficile de décrire une telle sensation à l'écrit : je ferais mieux quand on se retrouvera, oncle.

Nous continuons maintenant notre chemin tous les six vers Crimson Bay.

Tu me manques,
Ta Moustique.



NB : Ceci est en réalité le message de FLCEOAP, qu'il a mis sur le post de calendrier. Comme je ne suis pas responsable du post en question, je n'ai pas pu faire migrer le message, et donc le laisser au nom de son véritable auteur, qui de ce fait gagne bien un point de prime supplémentaire. Mettez désormais vos résumés ici, et merci de votre compréhension.


Dernière édition par SPX Spécial le Sam 23 Juin 2018 - 1:28, édité 2 fois
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Deadlands - Dime novels Empty Récit

Message par Gildor Ven 1 Juin 2018 - 22:09

Le feu crépitait, seuls sons que l’on pouvait entendre dans la nuit. Le camp était calme, les étoiles brillaient et le temps était venu pour le vieux chaman de conter l’histoire de la tribu, ancestrale transmission du savoir et de la sagesse des Sioux.

D’un regard bienveillant, Yakari balaya les papooses assis devant lui, les braves et les squaws derrière en léger retrait. Et il sourit, se remémorant le temps où lui-même était assis aux côtés de ses amis Arc-en-ciel et Graine de Bison pour écouter les anciens de la tribu. C’était maintenant lui le conteur, le vieux gardien de l’histoire des sioux. Le temps avait passé et il devait raconter ce que ses yeux avaient vu afin que la tribu puisse continuer à chevaucher les plaines.

Et, par les esprits, il allait y avoir du boulot !

Note de l’auteur
Tout le reste du récit semble être à la troisième personne, mais il n’en est rien : c’est bien Yakari qui est en train de parler, utilisant la tournure indienne de ne pas parler à la première personne du singulier.
Ne vous étonnez pas non plus pour son riche vocabulaire : il est un lettré qui parle sa langue. Néanmoins, il y aura beaucoup d’expressions imagées, comme les « billets verts ». Généralement, Yakari connait l’expression des visages pâles (« dollars » dans cet exemple), comprenant de quoi ceux-ci parlent. Mais, par habitude, il ne va l’utiliser qu’en cas de besoin impératif.

Notes
Papoose : enfant
Brave : homme adulte
Squaw : femme adulte


Dernière édition par Gildor le Ven 1 Juin 2018 - 22:18, édité 1 fois
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Deadlands - Dime novels Empty La mission

Message par Gildor Ven 1 Juin 2018 - 22:10

Le temps était venu. Yakari avait terminé son entrainement de chaman et jamais son contact avec les esprits n’avait été aussi fort. Il s’attendait maintenant à seconder son mentor Celui-qui-sait, voir à devoir partir avec Arc-en-ciel rejoindre une autre tribu sans chaman. Mais les esprits avaient parfois des dessins inattendus et décidèrent que Yakari n’était pas encore prêt à assumer son rôle parmi les sioux.

Celui-qui-sait les entendit et transmit leur message à Yakari : il devait se rendre dans une tribu lointaine remettre à leur chaman un précieux sac-médecin. Yakari comprit immédiatement que cela n’était qu’un prétexte, le véritable objectif étant sans doute d’ouvrir son esprit au monde au cours du voyage.

A la grande surprise de Yakari, sa squaw Arc-en-ciel refusa de l’accompagner et de lui dire ses raisons. Et Yakari commit une erreur. Vous qui écoutez, prenez garde à toujours respecter la volonté de ceux avec qui votre cœur est lié ! Yakari interrogea les esprits et ceux-ci le punirent en lui répondant : sa squaw attendait leur premier papoose…

Ainsi, c’est par crainte des conséquences de sa condition qu’Arc-en-ciel ne voulait pas venir, et non par rejet des responsabilités de Yakari. Et, ne voulant pas imposer à Yakari de choisir entre leur papoose et la voie des homme-médecins, elle n’avait rien dit. Yakari fit croire à Arc-en-ciel que sa ruse avait marché et partit le cœur lourd de sa trahison.

Chevauchant Petit Tonnerre, esprit-cheval qui lui avait fait l’honneur de permettre à Yakari de le monter, il rejeta bien vite ses sombres pensées, car il devait maintenant se concentrer sur sa mission. La seule vraie difficulté serait l’approvisionnement. Le savoir de Yakari sur le monde des esprits et des coutumes était vaste, mais il n’était pas un chasseur et il allait donc devoir demander l’aide de tout ceux qu’il allait croiser le temps de son voyage.

Y compris les Visages Pâles.

Yakari sourit pour se cacher son inquiétude, rajustant machinalement son Tomahawk. Il savait l’aversion du Visage Pâle pour l’Homme. Ses vêtements et sa faible maîtrise de leur langue n’allait pas arranger les choses. Au moins Yakari savait-il qu’il ne fallait pas prendre leur venin pour lui, mais comme une manifestation de leur peur et de leur ignorance.

Note
Homme : les indiens se nomment ainsi


Dernière édition par Gildor le Ven 1 Juin 2018 - 22:30, édité 2 fois
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Deadlands - Dime novels Empty La rencontre

Message par Gildor Ven 1 Juin 2018 - 22:11

Yakari s’approchait du premier campement des visages pâles, avec leurs grands tipis impossibles à démonter. Yakari savait que même des indiens, dans les grandes forêts du nord, avaient choisi cette vie depuis des temps immémoriaux. Mais cela soulignait déjà une grande différence avec les sioux : le nomade contre le sédentaire.

Comme prévu, ses vivres s’épuisaient et il lui fallait en trouver dans ce lieu. Il savait que les Blancs avaient un tipi dédié au stockage de biens qu’ils échangeaient contre des billets verts. Heureusement, Yakari en possédait quelques-uns, fruits des dons de sa tribu.

Son entrée en ville attira bien des regards curieux. Dans un mouvement d’orgueil indigne d’un homme-médecin, Yakari ne put se retenir de redresser la tête pour que tous voient la plume d’aigle ornant son bandana bleu. Elle lui avait été offerte par les esprits eux-mêmes, sous les traits de Grand Aigle, son totem veillant sur lui depuis l’enfance ! Mais les visages pâles n’y furent guère sensibles, l’inspectant comme s’il était un intrus, leurs regards s’attardant sur sa tunique de cuir, ses pantalons rouges et ses mocassins si différents de leurs propres vêtements.

Ils regardaient surtout Petit Tonnerre et Yakari caressa la crinière de son fidèle compagnon. L’esprit-cheval avait adopté la forme d’un magnifique mustang dont l’apparence suscitait toujours l’admiration des braves de la tribu. Sa robe de taches blanches et noires luisait, sa queue et sa crinière de feu soulignaient sa puissance et l’absence de corde dans sa bouche intriguait toujours.

Yakari trouva sans soucis le bon tipi, mais le visage pâle responsable du troc n’aimait vraiment pas les sioux. Il demandait à Yakari beaucoup trop de billets verts pour quelques rations et celui-ci dut se retirer et se dirigea vers le tipi forum pour réfléchir, emboitant accidentellement le pas à un TRES gros visage pâle, habillé comme l’un de leurs chamans et qui adorait entendre ses propres paroles. Il était néanmoins très amical envers Yakari, si bien que ce dernier en fut surpris et se retrouva installé sans savoir trop comment à sa table, aux côtés de nombreux autres visages pâles.

Ne prêtant pas trop attention au discours du gros visage pâle, Yakari balaya du regard ce gang auquel il se retrouvait mêlé bien malgré lui : un barbu aux cheveux blancs, une papoose d’une douzaine d’étés avec son père et une squaw aux cheveux de feu. Yakari inspecta cette dernière : sa tenue de cuir et ses armes montraient qu’elle était une de ces squaw-braves. C’était de bon augure, car cette voie nécessitait un fort caractère. Il se tourna donc vers elle et se présenta. Son idée était de lui remettre les billets verts pour qu’elle achète pour lui les vivres, qu’il puisse au plus vite quitter ce camp où il avait déjà trop attiré l’attention. Katherine Williams fut TRES sensible à sa demande. A l’écoute de la conduite de l’homme du troc envers Yakari, l’esprit de la colère s’empara d’elle et elle se précipita dans le tipi, infligeant vives reproches à celui qui refusait de servir les sioux. Ne voulant pas que la colère envers les sioux anime l’homme du troc, Yakari veilla à donner le juste compte des billets verts et remercia sincèrement l’homme pour son service.

Ne pouvant décemment rejeter l’invitation de celle qui l’avait aidé, Yakari retourna au grand tipi forum avec elle. Installé de nouveau à la table, il attendait tranquillement le moment où il pourrait s’éclipser, quand entra l’homme à l’étoile d’argent du camp. Il proposa au gang une mission : il était depuis quelques jours sans nouvelles du camp voisin, même le fil qui chante ne répondait pas. Il proposait 50 billets verts par personne à ceux qui allaient enquêter.

Yakari savait qu’il allait devoir traverser nombre de camps des visages pâles et que les billets verts allaient lui être des plus utiles. Remerciant les esprits de leur aide, il décida de continuer provisoirement à suivre ce gang.

Pendant le court voyage, il put faire connaissance avec le reste du gang. L’homme-médecin des blancs s’appelait Révérend Johnson, grand amateur des plaisirs du feu de camp et des discours, sa forte présence en faisant le représentant naturel du groupe. La papoose s’était donné le nom de Moustique. Yakari se demandait si c’était pour un aiguillon caché. L’homme qui l’accompagnait se nommait Shadow et n’était pas son père, juste un protecteur. Jack, le barbu aux cheveux blancs, se présentait comme un simple brave.

Dès leur arrivée au camp des visages pâles, Yakari et ses compagnons purent être les témoins d’un grand conflit entre deux importants clans de la ville. Que les papooses écoutent : parfois, de grands dommages dans une même tribu peuvent être faits. Lorsque cela arrive, vous devez faire appel au chaman ou au chef et vous soumettre à son jugement, quel qu’il soit. Si non, si vous continuez votre querelle, et même si vous l’emportez, amère sera votre victoire car elle sonnera la fin de votre tribu, de son savoir et de ses traditions.

Et c’est durant une absurde échauffourée qu’avait été détruit le tipi du fil qui chante, provocant l’inquiétude de l’homme à l’étoile d’argent. Le gang aurait pu en rester là, la mission était accomplie. Mais ils apprirent qu’un papoose venait d’être retrouvé assassiné. Le malheureux était de l’une des familles, cette tragédie allait sans nul doute embraser ce qu’il restait à sauver.

Yakari jugea qu’il pouvait aider grâce à ses connaissances d’homme-médecin et demanda à Révérend d’être mis en présence de la dépouille. Un rapide examen des terribles blessures lui démontra la pire possibilité : ce n’était ni l’œuvre d’un animal ni même celui d’un homme, à moins que celui-ci soit frappé de la pire démence. Le malheureux papoose était marqué par un odieux serviteur des Juges, une abomination.

Révérend partagea cette même crainte avec Yakari, et celui-ci compris alors à quel point ils étaient semblables. Comme Yakari, il avait fait serment de protéger les plaines de la colère des Juges. Comme tous les visages pâles, il se restreignait curieusement à parler à un seul esprit. Sans doute pensait-il que ce privilège lui accorderait de plus grandes faveurs.

Le gang se rendit ensuite sur les lieux où le papoose avait été retrouvé, près d’un champ. Ne parvenant pas à y trouver une piste, ils discutèrent de leurs possibilités. Révérend se proposa pour aller rendre visite aux familles et tenter de ramener la paix grâce à son autorité d’homme-médecin. Yakari se doutait que sa présence serait mal vue et préféra rester sur place afin d’interroger les esprits. Ainsi le groupe se sépara et resta avec Yakari Katherine la squaw-brave et Jack le barbu.

Oui, vous devez sourire, oh braves qui écoutez. Quelle erreur ! Se séparer en territoire où rôde le danger, seul un papoose l’aurait fait. Mais Yakari n’avait encore jamais vu d’abomination de ses yeux et n’avait pas conscience du danger qu’elle représentait, même pour un gang de trois braves.

Et au crépuscule, alors que Yakari était en communication avec les territoires de chasse, l’abomination sentit sa magie et attaqua. Était-ce une plante ou un animal, encore aujourd’hui Yakari ne saurait le dire. De forme d’homme, ses griffes étaient plus longues que celles de l’ours, sa rapidité plus vive que le serpent. Et il n’était pas seul, quelques rejetons le suivaient. Les mauvais esprits avaient bien envahi la culture des visages pâles et tué leur papoose !

Yakari était un brave, mais il n’était pas un guerrier. Et pourtant, face au pire cauchemar de tout chaman, la perversion même de leur médecine, son cœur ne vacilla pas et son tomahawk resta ferme dans sa main. Le combat fut long et terrible. Katherine finit même par tomber, le dos déchiré par les griffes de l’ennemi qui la broyait ! Dans une action désespérée, Jack fit alors appel à la médecine des Blancs avec des bâtons tonnerre, apportant ravages et destruction et avec une telle habileté que lui et Yakari ne furent touchés. L’abomination titubant, Yakari put alors bondir dans son dos pour user de son tomahawk directement sur sa tête et, la nuit résonnant du cri de victoire des sioux, il parvînt à retourner le monstre dans les territoires de chasse qu’il n’aurait jamais dû quitter.

Le temps que revienne le reste du gang, Yakari put utiliser tout son savoir pour sauver Katherine. Les esprits en soient remerciés, il y parvint et le corps de la squaw-brave n’aura pour tout souvenir que de fières cicatrices témoins de ses exploits.

Jamais démonstration de l’inutilité et de la dangerosité des conflits n’avait été aussi vive. La haine, la colère et la peur avaient été une source inégalable pour les Juges, permettant à leur abomination de venir s’en nourrir. Mais Révérend avait la solution avec sa spécialité : un grand sermon réunissant toute la ville.

Pendant qu’il organisait et préparait ses paroles, Yakari entama le rituel de remerciement aux esprits pour la victoire qu’ils leur avaient accordé. Et soudain, ils offrirent à Yakari une image flamboyante. Le feu, il fallait brûler les restes de la créature ! Yakari en informant aussitôt Révérend qui réajusta son discours pour que son paroxysme soit le bûcher de l’assassin.

Et cela marcha à merveille. L’être réagit aux flammes, montrant qu’il n’était pas tout à fait mort et pouvait encore se relever. Cette fois enfin, les territoires de chasse reprenaient leur dû, sous les yeux du camp tout entier. Cela allait-il atténuer les plaies qui les divisaient face à une menace commune ? Yakari ne sera pas là pour répondre à cette question, sa mission lui dictait de repartir sur la piste, non sans avoir touché son dû de l’homme à l’étoile d’argent.

Et les esprits sourirent à Yakari : le gang faisait route dans la même direction ! Yakari n’était plus seul dans son périple et allait pouvoir faire plus ample connaissance avec celui qui peut-être était la vraie raison de la volonté des esprits à voir Yakari sur la piste : Révérend.


Notes

grands tipis impossibles à démonter : maison
tipi dédié au stockage de biens : magasin
billets verts : dollars, bien sûr.
pantalons : le pluriel est volontaire, il s’agit de deux pièces distinctes attachées à son pagne
responsable du troc : marchand, vendeur
tipi forum : saloon
homme à l'étoile d'argent : Shérif
camp : ville
fil qui chante : télégraphe
Pour l'usage du mot révérend, Yakari n’a pas compris qu’il s’agit d’un titre et non d’un prénom
plaisir du feu de camp : plaisir de la table
L'unique esprit du révérend est bien sûr le dieu chrétien, monothéique
médecine : magie chamanique
des bâtons tonnerre : dynamite
Dans la culture de Yakari, un guerrier mettra en valeur ses cicatrices
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Message par SPX Spécial Ven 1 Juin 2018 - 23:48

Le Grand Manitou accorde à Yakari un point de prime supplémentaire. Ugh !
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Deadlands - Dime novels Empty Re: Deadlands - Dime novels

Message par FLCEOAP Lun 4 Juin 2018 - 13:46

Mon cher oncle,

Nous continuons notre route vers Crimson Bay. Les affiches pour un tournoi de poker sont de plus en plus nombreuses, les villages semblent moins espacés les uns des autres malgré le désert qui se fait omniprésent. Une chaleur épouvantable nous a effectivement accompagné pendant tout notre trajet vers une de nos dernières étapes : Small Hill. C’est l’été alors évidemment, il n’était que 11h quand nous sommes arrivés mais nous voulions déjà nous abriter de cette chaleur.

Je suppose que connaissant bien Shadow, tu te doutes de son premier réflexe : les chevaux à l’abreuvoir et nous, au saloon. Mais c’était fermé. Et les rues étaient désertes. On a vite compris que tous étaient au temple protestant pour un enterrement. Dépités de ne pas pouvoir se détendre, nous nous sommes approchés et avons constaté qu’ils s’étaient réunis pour les derniers sacrements d’une petite fille. Le père, le propriétaire du saloon, était ravagé. Et le révérend, pendant son éloge funèbre, nous appris qu’il avait en plus perdu sa femme il y a peu...

Après la mise en terre et les derniers adieux, chacun est rentré chez soi. Certaines personnes raccompagnaient le jeune veuf en deuil, Andrew Waxburn, au saloon. On reste un peu en retrait pour les laisser se changer les idées ; pendant ce temps, le shérif est venu à notre rencontre. Poli, il nous a évidemment conseillé de rester calmes et nous a appris qu’a priori, la fillette était morte... de faim ! Vivre dans un saloon, paradis des œufs et du bacon, et mourir de faim ? Je sentais les problèmes poindre à l’horizon...

Laissant encore un peu de répit au papa dévasté, nous nous rendons chez le croque-mort Fiddledee, un petit homme chauve qui nous confirme que le cadavre de la petite fille était celui d’une personne morte affamée alors qu’elle a toujours connu Andrew, qu’il prenait soin de sa fille... Bref, ça n’avait pas de sens ! Et sur le corps, rien qui ne pouvait expliquer un tel constat : pas de maladie connue, pas de ver, pas de blessures suspectes... Bon, au sujet du corps, il ne pouvait pas trop nous renseigner mais il nous a un peu parlé du village. Il est situé à un peu plus d’une journée à cheval d’une mine d’or et malgré la chaleur d’aujourd’hui, ils arrivent à avoir un peu de bétail. Et c’est un endroit qui connait tout de même du passage de nombreux étrangers, notamment en ce moment avec le tournoi de poker... Enfin, il y a quelques temps, il se souvient qu’un homme médecin était passé et vendait des choses comme des savonnettes et du parfum. Bon, il semble que s’intéressant plus aux morts qu’aux vivants, il ne puisse pas nous renseigner plus que cela...

Il était enfin temps d’aller se rafraichir ! Et essayer d’en apprendre plus sur ce mystère, accessoirement. J’ai eu le droit à des œufs et du bacon vraiment excellent, ça t’aurait plu ! Le jaune qui coulait lentement et se répandait lorsque je trempais ma miche de pain, le bacon pas carbonisé mais tout de même croustillant comme il faut, et, surtout, pas de ces décorations qu’ils se croient obligés de mettre dans les grandes villes, les bouts de salades qu’on devrait garder pour les vaches et les morceaux de tomates qui gâchent tout ! Mais les grands m’ont encore commandé un verre de grenadine... Je peux aller me battre contre un Démon mais je ne peux pas boire une vraie boisson ?

Enfin, pendant que je me régale, les grands se renseignent. Parmi les autres clients, il semblait y avoir quelques mineurs et paysans : tous confirment que c’était une famille vraiment appréciée et que personne n’aurait voulu de mal à Andrew. D’ailleurs, ce dernier semblait prostré et se torturait pour savoir ce qu’il avait pu faire de mal dans sa vie pour que Dieu le punisse ainsi. Mais une dame séduisante semblait vouloir lui remonter le moral, l’apaiser et s’occuper des clients : Suzie "Paripatiticienne"... Je ne suis pas sûr de son nom de famille. C’est un des adultes -Jack le dynamiteur peut-être ?- qui l’a prononcé tout bas la première fois qu’elle nous a parlé : je ne sais pas comment il l’a deviné. Depuis que la femme d’Andrew est décédée quelques semaines plus tôt, Suzie l’aide et a pris des responsabilités dans l’organisation du saloon. Peut-être avait-elle une raison de se débarrasser de sa femme... mais pourquoi sa jeune fille aussi ? Et comment a-t-elle fait ça ? Ha oui, parce que nous avons appris que la femme avait subi le même sort que sa fille mais 3 semaines avant :

- début du problème, la victime commence à être affamée
- bien qu’elle mange, elle a toujours faim
- ne semble jamais aller au pot
- trois semaines plus tard, elle décède

Nous craignons maintenant une nouvelle victime !

Je convaincs Shadow de réserver une chambre pour qu’on se repose et réfléchissions. Jack, quant à lui, est resté au saloon et voulait chercher des pistes par lui-même. Et si son investigation ne nous a pas fait avancer sur le mystère, cela nous a révélé de drôles de choses concernant le Révérend Sam Johnson... Enfin non, des choses franchement inquiétantes... Nous voulons lui demander des comptes mais avant que nous n’arrivions à Small Hill, il s’était éloigné du groupe avec Yakari : ce dernier nous a rapidement rejoint mais le révérend toujours pas. Je te tiendrai au courant.

Quoiqu’il en soit, nous avions peu de piste. Un marchand ambulant qui aurait vendu quelque chose à la maman, première victime de ce mal étrange. Une analyse des corps des victimes qui avait été peut-être réalisée trop rapidement ? Ou Yakari qui nous apprend qu’un Mauvais Esprit associé à la Faim rôderait en Californie. Cependant, il n’en sait pas plus, ni comment le trouver ni comment le vaincre...

Katherine, cette si séduisante femme qui nous accompagne à Crimson Bay, nous a prouvé qu’elle avait plusieurs talents. Elle est arrivée à se procurer la bouteille de parfum qu’Andrew avait acheté au vendeur ambulant et offert à sa femme. Après analyse, rien que de l’eau de rose diluée. Elle s’est également faufilée en pleine nuit chez le croque-mort quand nous avons réalisé que les corps avaient disparus de leur tombe. Belle et courageuse, elle est géniale !

Je me rends compte que je suis allé un peu vite... Mais cette découverte est tellement folle ! Nous voulions creuser une piste en creusant la terre pour sortir les cercueils de la petite fille et de la maman... Est-ce une désécration quand les cercueils sont vides ? Il n’y avait aucune trace d’une précédente ouverture, pas de vêtements ou de bijoux, rien... Et pendant que Jack et Shadow se salissaient les mains, Katherine avait mis une robe moulante magnifique pour aller faire diversion et empêcher que par malchance le Shérif nous tombe dessus. Je ne sais pas à quoi ils ont joué (plus tard, elle m’a parlé d’équitation mais ça ne fatigue pas un homme à ce point... je pense qu’elle se moquait de moi) mais cela a bien fonctionné, nous avons été plutôt tranquille malgré l’interruption impromptue du révérend qui nous a peut-être entendu.

Bon, le lendemain matin, après cette découverte macabre, nous avons décidé de creuser la seconde piste : le marchand ambulant. Le shérif, visiblement pas dans son assiette, nous a dit qu’il lui semblait se rappeler que le marchant avait parlé de retourner à Leafton mais que cela n’était pas logique : le village avait été abandonné il y a quelques années quand le filon d’or trouvé s’est révélé être une minuscule source. Un peu désemparé, nous décidons d’aller jeter un œil à ce village abandonné. Deux jours de cheval, cela nous éloigne de Crimson Bay... J’espère te retrouver là-bas au plus vite mais nous voulons surtout éviter d’autres morts affreuses à ce moment-là. Toi disparu, Miss Bindale qui est restée près de ses parents et qui ne peut pas me joindre... C’est dur, sais-tu ? Heureusement que les adultes sont là ! Cela me permet de faire face aux horreurs qui semblent pouvoir apparaître n’importe où ! Mais, Leafton semble au contraire loin de tout ça...

Après deux jours de chevauchée dans un désert aride, voilà que le paysage change complètement ! De la verdure, des champs de blé, une luxuriance improbable. Et pendant qu’on se rapproche du village, le contraste avec Small Hill se fait plus flagrant : de la musique se fait entendre, un forgeron semble abattre un travail monstre, une grande affiche en travers de la route annonce « Festin annuel, CE SOIR ! ». Tout le monde semble donner la main à la patte, prépare les tables, nettoie les rues et les fleurs... Un homme avenant vient nous accueillir, le barbier du village. On a de la chance, ce soir, on célèbre les 6 mois du village ! Les Garrett, Jenny et James, sont à l’origine de cette explosion de vie avec des récoltes extraordinaires. Quant au marchand, Mr. Osgood, il se charge de distribution aux villes alentours. Et quand on l’interroge un peu, il nous parle effectivement d’un marchand ambulant. Très proche des Garrett, il est hébergé dans leur grande maison quand il est ici. Il aurait étudié à l’Université de Berlin dans un pays du Vieux Continent et aurait pu aider les Garrett avec ses conseils. D’ailleurs, les Garrett se trouvaient non loin et supervisaient les préparations et... le marchand ambulant arrive sur ces entrefaites vers 19h. Une énorme roulotte avec marqué dessus en énorme "Docteur Halloc Smith, Miracles du Monde".

C’était sûrement l’événement qu’attendaient les Garrett pour démarrer les festivités ! Les gens se sont rapidement regroupés autour de la roulotte et après un rapide discours de la part de Jenny et du vendeur ambulant et docteur, tout le monde s’est installé autour des tables et on s’est retrouvé séparés : Shadow et moi à table, tout près des Garrett et du docteur qui se sont posés devant une sorte de corne gigantesque posée sur un plateau d’osier. Katherine, Jack, Yakari et son cheval Petit Tonnerre étaient restés près de la roulotte. Cela pouvait passer pour un beau repas bucolique à un détail près. Aucune nourriture nulle part ! En fait, Jenny prenait une assiette, la plaçait devant l’ouverture de la corne et disait par exemple "salade de légumes" ou "poulet rôti" et, vraiment, cela semblait sauter de la corne dans l’assiette présentée ! Les gens autour de nous semblaient aussi surpris que nous et terriblement heureux de recevoir la bénédiction de Dieu qui les a gâtés d’une telle relique sacrée ! N’y avait-il que nous ici qui faisions le lien avec les décès d’innocents à Small Hill ? Peut-être que nous nous fourvoyons ? Enfin, l’assiette posée devant moi ne me donnait pas envie... même pas d’œuf ou du bacon... et l’origine de toute cette nourriture venant de gens affamés...

Heureusement, je n’ai pas eu à conserver trop longtemps ce comportement suspect à table : un autre vendeur itinérant arrive à ce moment-là et se pose près de l’église. Visiblement, tout le contraire de Halloc Smith : là où ce dernier était habillé tout en élégance en queue-de-pie, chapeau haut-de-forme, gants blancs et chemise rouge, celui-ci avait un chapeau melon troué, vêtements un peu trop grands pour lui et sur sa bien petite roulotte était marqué « Docteur Salvatius » avec le "s" écrit à l’envers. Et pendant que Jenny continue à commander le contenu des assiettes à la corne (qui fait des repas sans œufs ?), son mari va parler à ce nouveau marchand pour lui demander de partir. Et c’est là où le drame s’est déroulé sous nos yeux ! Le monde a changé sous nos yeux en une fraction de seconde et jamais je ne pourrais rendre ça par écrit, mon oncle ! Le mari et le nouveau marchand se sont fait attaquer par des sortes de monstres, des humanoïdes décharnés, à la mâchoire pendante et aux dents acérées et longues d’au moins 3 cm ! Il devait y en avoir 7 ou 8 dont... un qui avait la taille d’une enfant. Serait-ce là les corps des victimes ? Mais là, ils étaient bien vivants et visiblement affamés ! Après avoir mis en charpie les deux hommes, voilà qu’ils s’attaquent aux habitants à table !

Mais l’horreur ne se finit pas là... Là où le soi-disant Halloc Smith se trouvait, il y a désormais un énorme monstre, vision d’horreur que je serai bien en peine à te décrire !

Deadlands - Dime novels Monstr10

Et à ce moment-là, Yakari nous passe devant au grand galop sur Petit Tonnerre et fonce vers la corne génératrice de nourriture ! Et au-dessus de nos têtes, j’aperçois 6 bâtons de dynamite qui tombent dans la main gauche de Yakari qui l’enfonce dans la corne et fait demi-tour. Shadow, pendant ce temps, se redresse et a vidé son chargeur dans l’horrible gueule de ce monstre ! Et pendant que je prends mon Gigowatter chéri, j’entends les cris des gens se faisant dévorer par les humanoïdes et je vois puis sens l’explosion de la corne, je crois voir Jenny décoller littéralement et le monstre qui... déclame je ne sais quoi, semble se féliciter de sa réussite, et je ne réfléchis plus, ça me dégoûte, je pense aux vies gâchées, à ces victimes et aux familles qui ne sauront jamais la vérité pour que cette poignée de gens vivent mieux que bien et je tire ! Je me concentre et zappe ce zig en pleine tête ! Un tel éclair et il semble pourtant bien encaisser le coup ! L’aveuglement de ces gens me rend furieux, qu’ils soient prêts à sacrifier d’autres humains pour leur petit bonheur... j’enrage ! Une autre profonde respiration et dans ce tir, je mets tout ce que j’ai, ma frustration, ma colère, ma peur, ma rage, mon envie que tout aille mieux, mon besoin de te retrouver, mon amour pour Miss Bindale...

Il explose. Les humanoïdes deviennent poussières. Quelques morts sont à déplorer. Le calme après la tempête ? Non, Jack avait encore une idée : boum la roulotte de ce maudit vendeur ambulant !

Je vais finir la nuit en tentant de dormir un peu, on essaie toujours de rejoindre Crimson Bay. J’espère que coucher par écrit ces monstruosités va me les retirer de la tête...

Tu me manques,
Ta Moustique.
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Message par SPX Spécial Lun 4 Juin 2018 - 22:22

Une chose que tu ne manqueras pas, en revanche, c'est un point de prime supplémentaire !
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Message par FLCEOAP Dim 5 Aoû 2018 - 14:31

Mon cher Oncle,

Nous nous rapprochons toujours de Crimson Bay. Les préparatifs y sont toujours en cours alors c’est vrai que nous ne sommes pas pressés d’aller nous plonger dans la foule qui déjà s’y entasse. Nous avons donc décidé de faire une escale dans un triste village qui s’appelle Joytown... Enfin, quand j’écris « nous », pas vraiment en fait... Shadow a de nouveau fait son tour de passe-passe et a disparu une nuit. Étrangement, Katherine, qui semblait pressée de rejoindre le tournoi de poker est également partie... J’espère que le groupe se reformera vite, je supporte de moins en moins bien d’être séparée de ceux qui m’entourent.

Enfin, durant cette étape, j’ai appris plein de choses ! Déjà, sur Crimson Bay. Son maire est Joe « Gamblin’ » Wallace et c’est lui qui aurait racheté un vieux port il y a quelques années et l’aurait transformé en ville fleurissante ! Le train y passe déjà et la population a explosé ! Et je ne me souviens pas d’avoir déjà entendu parler d’un tournoi à 15k$ !

À côté de ça, Joytown fait grise mine... Une vingtaine d’habitants tout au plus... à vrai dire, maintenant un peu moins après notre passage. Mais j’y reviendrais plus tard.

J’ai appris aussi des choses sur les tribus indiennes. Savais-tu qu’ils vivent par petites tribus et sont nomades ? Un peu comme si une de nos petites villes arrivaient en un lieu, profitait des ressources disponibles et, une fois qu’elles sont épuisées, elle se déplacerait ailleurs. Ainsi, allant de lieu en lieu, la terre nourricière se régénère et prend soin de ses membres. Avec Yakari et les indiens que nous sommes menés à rencontrer, je développe comme une fascination pour ce peuple dont je connais si peu de chose !

Tiens, voici d’ailleurs comment nous avons rencontré cette tribu... Comme souvent, ça ne commence pas sous de bons auspices.

C’était la fin de la journée, la rue principale était particulièrement calme. Pour pouvoir manger nos œufs au plat, nous sommes allés au saloon. Et d’ailleurs, c’est là où j’ai remarqué un aspect positif à l’absence de Shadow : personne ne m’a commandé de grenadine !

Le révérend Johnson nous a indiqué que le comportement du tenancier lui semblait étrange, il semblait bien nerveux devant des nouveaux clients... Et s’il y a deux choses que je dois avouer du révérend, c’est que je n’ai encore rencontré personne qui descend les bouteilles d’alcool comme lui et qui sait faire parler les hommes. Je ne suis pas certain que tu t’entendrais avec lui, il semble avoir une haine farouche des merveilles technologiques que tu savais produire... Comme tu me manques, mon Oncle.

Bref, nous nous retrouvons donc dans la chambre d’un client qui est arrivé il y a environ une semaine, qui semblait assez riche et qui avait réservé la chambre pour une semaine. Cependant, après sa première nuit, il n’était pas revenu. Curieuse comme je suis, je n’ai pas pu résister à la tentation de fouiller tout ça ! Nous avons trouvé une arme à feu superbe sous le matelas : crosse en nacre, fines ciselures, initiales gravées « D.E. ». Il semblerait que ça soit un « Le Mat », un neuf coups qui pouvait également faire un tir de chevrotine ! Le révérend ne voulant pas risquer qu’elle tombe dans de mauvaises mains a préféré la mettre dans sa poche.

Nous avons également trouvé un costume au tissu particulièrement fin et solide. Une qualité exceptionnelle, vraiment.

Puis surtout, une assez grosse valise, solide, luxueuse, recouverte de cuir et fermée avec une serrure à code. J’ai tenté d’en comprendre le mécanisme pour trouver le code mais sans succès...

Et puis, pendant que nous constations qu’il ne semblait y avoir aucun argent, Dynamite Jack qui allait se coucher nous a rejoint dans la chambre. Qu’une simple valise nous résiste, il ne pouvait pas le comprendre : hop, il enfonce sa lame pour forcer la serrure et un épais gaz verdâtre se répand dans un « pshiiiiii » caractéristique... La valise est passée par la fenêtre et elle a pris feu toute seule pendant sa chute ! L’ensemble a complétement brûlé. Cela m’a fait penser à un prototype que tu avais réalisé pour ceux que tu appelais les Hommes en Noir, les Pinkerton.

Là, nous faisons connaissance avec le shérif qui semblait en colère de nous trouver dans cette chambre qu’il imaginait condamné ! On comprend qu’il avait bien donné l’ordre à son, je cite, « abruti d’ami d’enfance, le tenancier » de ne laisser personne ne s’approcher de cette chambre jusqu’au retour de celui qui l’a loué. La rage semble encore plus grande quand il constate qu’en plus, nous avons refait la décoration en brisant la fenêtre... Le révérend, sentant que le vent tournait, est arrivé à nous extraire tous les deux de là... Le lendemain, j’ai compris que Dynamite Jack a traité le problème à son habitude : avec de la nitroglycérine... Il a ainsi profité de la chambre louée dans l’hôtel.

De notre côté, nous nous sommes rendus à la petite église où nous avons été accueillis par un jeune pasteur habillé à quatre épingles. Assez généreux, il nous a convié à son repas (et c’était donc notre second ! Avec... de nouveau des œufs au plat ! Il n’y a pas à dire, on sait vivre dans cette région) et me l’a un peu gâché en postillonnant sa vision de Crimson Bay et son tournoi, un événement blasphématoire rempli de triche et de concupiscence qui détourne du saint travail en faisant l’apologie de l’argent facile.

Le révérend buvait du petit lait et essayait alors de fermenter ce que je voudrais appeler « la révolution des soutanes » avec une union de révérends et pasteurs s’alliant contre un tel événement. Enfin, cela fait tellement longtemps qu’il est annoncé, s’ils l’avaient voulu, ils se seraient organisés sérieusement depuis...

Et, entre deux bouchées, j’interrompais le jeune pasteur pour lui demander si par hasard il n’avait pas vu notre « ami », l’agent Pinkerton disparu. Il s’en souvenait effectivement, il était venu l’interroger au sujet d’une montagne : par la fenêtre, il nous indiqua qu’il l’avait dirigé par-là, vers une des montagnes aux alentours de Joytown. Sur ces entrefaites, Yakari nous rejoint et demande au pasteur s’il peut poser son tipi près de l’église. Tout le monde s’endort car le lendemain, nous comptons en découvrir plus concernant cet agent et... cet étrange shérif.

Sur le dos de nos fidèles montures, nous partons vers la montagne. Et avant d’arriver à l’endroit indiqué par le révérend, Yakari détecte une tache rouge suspecte sur le bas du chemin. On s’en rapproche et on constate alors une sorte de puits qui n’était pas directement visible depuis le chemin. On attache Yakari à son fidèle cheval et on le fait descendre doucement au fond. Avec sa torche, il constate qu’il a descendu environ 5 mètres et qu’il est arrivé face à un court boyau avec deux tas, des sacs blancs peut-être.

Dynamite Jack, qui a peut-être plus longtemps vécu sous terre qu’à la surface, hurle « Araignée ! Remonte ! ». Le cheval, je ne sais pas s’il a compris ce qu’il a dit, mais hop ! le voilà qu’il avance et remonte son maître alors que Dynamite Jack était déjà en train de laisser tomber un bâton de dynamite qu’il venait d’allumer à l’aide de son cigare... Et bam ! Une sorte d’araignée géante qui devait faire bien un mètre s’est fait exploser ! Yakari nous apprend que c’était certainement une « Terrentule », un spécimen déjà d’une belle taille mais qu’il peut y en avoir des plus grandes, de la taille d’une ville !

Deadlands - Dime novels Terran11

Yakari, plus prudent, redescend. Cette fois, plus de danger mais de tristes nouvelles... Ça n’était pas des sacs mais des cocons. On retrouve donc l’agent Pinkerton, visage pâle, comme si on avait aspiré sa substance... Sur son insigne, on découvre qu’il s’agit de Dwayne Edwards. Après de plus amples investigations, on constate des traces étranges sur le costume puis sur sa peau. Rien que ne fait habituellement une araignée. Il aurait été fouetté puis balancé là !

Le second cocon n’est pas plus réjouissant : un enfant Indien était là mais son corps par contre ne laissait apparaître aucune marque pouvant avoir été faite par l’araignée. Après analyse, je découvre que ses os montrent plein de fractures, sa peau des ecchymoses mais pas de coupures...

Nous voilà donc avec plein de questions : qui est cet Indien, où est la clef de la chambre de Dwayne, où se trouvent son portefeuille et son argent ?

Lorsque nous avons fini d’enterrer Dwayne Edwards, nous créons un petit chariot de fortune pour porter le corps sans vie du jeune Indien.

Yakari se souvient que nous sommes sur le territoire d’une tribu : il s’agit d’ailleurs peut-être de celle qu’il doit rencontrer ? On le suit donc et il repère assez rapidement un feu de camp. Alors qu’on attend un peu en retrait, il s’avance avec le cadavre du jeune indien. Des cris puis le calme semble revenir... Quelques instants s’écoulent encore et Yakari nous fait signe de le rejoindre. Il allait être midi, ils grillaient de la viande sur un énorme feu de camp, mon estomac me torturait alors tellement que je devais manger. Ils nous parlèrent alors rapidement de leur mode de vie, de la perte tragique de Raton-Laveur Souriant qui avait disparu il y a 6 nuits. C’est d’ailleurs le chef de la tribu, Œil d’Orage, qui avait contacté l’agent Pinkerton pour de l’aide.

Jusqu’à maintenant, il n’y avait jamais eu de conflit avec les visages pâles ; en même temps, la tribu venait de s’installer en ces lieux il y a seulement trois semaines. Nous décidons de laisser la tribu indienne rendre les derniers hommages à Raton-Laveur Souriant et réconforter son triste père, Esprit-de-Roc.

De notre côté, nous décidons d’aller jeter un œil à l’ancienne mine. Nous avions compris qu’elle n’était pas exploitée depuis plus d’une dizaine d’année mais les récents événements nous poussaient à nous poser des questions.

Une heure après, nous voilà devant un petit canyon qui présente trois ouvertures, des rails pour des wagons de mine, un réservoir d’eau... Tout semble vieux et abandonné. Ainsi, les deux chariots présents sont tellement rouillés qu’ils ne pourraient pas fonctionner en l’état.

Dynamite Jack identifie rapidement une lampe à pétrole encore chaude accrochée à l’entrée principale. Elle contient d’ailleurs encore de l’huile. On la prend et on s’enfonce dans le passage. Dynamite Jack nous apprend qu’il s’agit d’une roche commune, cela devait être une mine de fer. Mais rien ne montrait qu’il y avait eu une exploitation récente.

On continue tout de même à avancer, la température continue à monter.

Puis, à la lueur de la lampe, Dynamite Jack identifie un reflet étrange ! Quelques coups de pioche rapides et il me pose dans les mains... bien 50 grammes de Roche Fantôme ! Au vu de ton obsession avant ta disparition, je suis certain que la clef du mystère passe par cette étrange matière !

Dynamite Jack commence alors à rêvasser à voix haute : il serait facile de réhabiliter cette mine, d’en récupérer la Roche Fantôme, d’en vendre une partie, d’en conserver pour nous et malgré tout d’être riche !

De mon côté, sachant ce que sont prêts à faire les gens dans le Labyrinthe pour quelques grammes de cette Roche, je me dis que c’est une bonne façon de limiter les risques.

Mais Yakari et le révérend douche tous nos espoirs : alors que l’un nous explique que cette mine appartient à la tribu indienne que nous venons de quitter car elle est sur son territoire et que l’autre nous prêche l’appartenance de cette matière aux pires démons qui hantent notre monde, je les interromps sèchement car j’entends distinctement des voix qui arrivent d’où on vient, de l’entrée : « Je te dis que quelqu’un est rentré ! Il y a quelqu’un ici ! Oui, encore ! »

On arrive tous à se cacher discrètement pour savoir ce qui nous arrive dessus. Tous ? Non, pour le révérend, cacher toute cette masse, c’est quasiment impossible. Alors il fait face aux trois nouveaux venus, deux armés de longs fusils et l’autre d’un pistolet et d’une lampe à pétrole. Il tente de les convaincre qu’il s’est perdu alors qu’il cherchait Joytown. Il arrive à les convaincre que d’une chose : qu’il est bien seul. Alors, se sentant légitime, les voilà qu’ils arment et le visent !

Je ne sais pas si c’est le plaisir de se retrouver au fond d’une mine mais Dynamite Jack a réagi en une fraction de quelques nanosecondes et a littéralement explosé le visage de celui qui portait la lampe ! C’était comme une boule de feu qui a éclairé son visage et fait disparaître celui de sa cible ! Incroyable !

Je pense que c’est le choc qui m’a fait réagir alors ! je crois m’être crispé, j’ai pressé la gâchette de mon Gigawatter et le second est devenu un simple tas de poussière après que nous ayons aperçu l’ensemble de son squelette en transparence !

Le troisième s’est pris une terrible mandale de la part du révérend, qui y a mis tout son poids ! On a eu alors la possibilité de bien travailler nos nœuds avant qu’il se réveille. Et comme Dynamite Jack est un peu joueur, il l’a entouré de bâtons de dynamite... Bref, autant dire qu’il ne faisait pas le malin... On apprend alors que le shérif, lors d’une balade il y a quelques semaines, avait découvert que la mine abritait maintenant de la Roche Fantôme ! C’était une occasion trop belle pour tenter de résister face à Crimson Bay qui attire tout, les richesses, les gens, la joie même... Ainsi, ces trois-là, sous les ordres du shérif, ont repris l’exploitation tout en essayant de rester discret car la mine était effectivement aux Indiens.

Bon, on décide d’agir vite mais posé : Yakari va prévenir la tribu indienne et leur demander de prendre soin de la mine. Et nous autre, nous partons au galop à Crimson Bay dans l’espoir d’y trouver le Marshall ! Évidemment, nous avons tout de même attendu longtemps avant de pouvoir pénétrer dans la ville proprement dite avec l’influence qu’il y a ! Des gens partout, de toute origine, de toutes les classes sociales... On arrive tout de même à rencontrer le Marshall et ses trois adjoints. Notre témoin, qui commençait à comprendre qu’il y avait eu meurtre, viol du traité de territoire des indiens, trafic... a décidé de tout raconter. Nous avons également expliqué ce qui était arrivé à l’agent Pinkerton et avons rendu le badge pour qu’il contacte l’agence directement.

Avec la sécurité à faire respecter à Crimson Bay, nous sommes repartis à Joytown avec les trois adjoints : le shérif, le tenancier du saloon, le maire... hop, ils ont été pris par les adjoints. L’argent de la revente a été retrouvé dans la banque, dans le coffre-fort du maire. Cela a été récupéré et une partie redistribuée aux Indiens.

Et nous qui voulions simplement manger quelques œufs et dormir dans un lieu calme avant d’arriver à Crimson Bay...

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Message par SPX Spécial Dim 5 Aoû 2018 - 16:12

Un bon petit récit qui rapporte à son auteur un point de prime supplémentaire.

Par contre, les récits suivants pourront être mis dans la section consacrée à la campagne Stone Cold Dead que je vais demander d'ouvrir.
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