Résumés de séance

Et les trois augmentations que je prendrai sont :

- Équitation
- Natation
- Focalisation

Labsker, ton résumé ?

Luis Ildefonso, carnet de bord :

Luis Ildefonso : + 300 px

Grosses batailles
Grosses frayeurs
Actions d’Éclat !
Dommage que nous n'ayons pas eu le temps de jouer vos 2 jours de relative tranquillité, brodez à loisir dans vos résumés le détail de ces 2 jours (3 nuits)

+600 px pour chacun

• Grand route du Nord, Site de la 1e attaque
  

  Spoiler:

  
  
• Site de la 2e attaque
  

  Spoiler:

  
  
• Arrivée à Valenda
  

  Spoiler:

Nos héros sont sur la route de Valenda. Pour le moment, rien à signaler, aucun problème rencontré. Cependant, par prudence, Emilio décide que le groupe ne fera halte que dans des relais de la Fille, délaissant les relais du Fils (certainement trop fidèles à Martou) ou ceux des guildes marchandes (trop cupides pour être dignes d'une quelconque confiance).

Au bout de quelques heures, alors que Emilio tient les rênes de la carriole, Rosaura maintient Umegat et Teidez en vie et Daris prie pour son maître, les jeunes filles s'écrient soudain que des hommes semblent se précipiter à vive allure sur la route, derrière eux. Lorsque Emilio leur demande la couleur de leurs tabars, la réponse lui fait lâcher immédiatement un "Merde !" : les poursuivants sont en rouge, ce sont les gardes du Fils, les hommes de Martou !
Les laisser fouiller la carriole serait une erreur, mais les filles sont à l'arrière et Emilio a les mains prises. Il faut agir vite et gagner du temps : le sorcier ordonne aux filles de passer à l'avant pour prendre les rênes et lui laisser la possibilité d'agir et demande à Rosaura de les ralentir. Il n'en faut pas plus à la prêtresse pour que celle-ci se glisse entre les deux jeunes filles et se mette à l'arrière, face à la troupe déterminée. Elle demande alors à tout le monde de détourner le regard et, tandis que Emilio l'entend formuler une incantation, le jeune homme voit son ombre grandir de manière fulgurante, entourée une lumière intense ! Il comprend que Rosaura vient de provoquer une gigantesque explosion de lumière afin d'aveugler leurs poursuivants.

Emilio arrête la charrette et aide les jeunes filles à passer à l'avant pour prendre sa place.
Pendant ce temps, Rosaura voit des flèches surgir, loin derrière la troupe ennemie, certaines venant se ficher dans cette dernière. En levant les yeux, elle remarque, au lointain, leurs camarades ibranes, prenant les soldats du Fils par derrière ! Elle déploie alors des quantités de lierre, venant fixer les hommes sur leurs positions, ne leur laissant aucune échappatoire.
Au même moment, le démoniste descend du chariot, et se retrouve parcourut de douleurs intenses. Pire encore, il ressent de la colère, de la haine et l'envie de tuer ! Il doit protéger Iselle, quoi qu'il en coûte !
A cette pensée, un flot intense d'énergie se déchaîne et, bien que personne ne remarque autre chose que le sorcier en transe, quatre démons surgissent de l'aura sombre de Emilio tentent d'intégrer les corps des premiers hôtes qu'ils parviennent à atteindre : les soldats du Fils. Par chance, la prison de lierre les maintient en position mais tout le monde, y compris les ibranes comprennent que quelque chose ne va pas : les possédés ont soudain une expression sanguinaire et hurlent de rage comme des bêtes !
Rosaura est incapable de réagir, pétrifiée par cet Emilio qu'elle ne reconnaît pas. Le jeune homme souriant et timide qu'elle a connu, lors de leur première rencontre, n'est pas celui devant lequel elle se tient... Qui est cet homme ?

De leur côté, les soldats ibranes luttent tant bien que mal mais ils sont perturbés par ces monstres sanguinaires, tout comme le secrétaire de la princesse qui, bien que ne bougeant pas, leur provoque une sensation malsaine.
L'énergie s'intensifie, la colère se change en rage, l'esprit e Emilio se brouille, sa vue se trouble et, dans un hurlement, le sorcier déchaîne une vague sombre tout autour de lui, sur un rayon comptant bien 40 mètres.
Soudain, toutes les personnes présentes dans cette aire se retrouvent à genoux, les tiraillées par une douleur aiguë qui vient déchirer leurs entrailles, leur arrachant des cris atroces, l'expression la plus pure d'une souffrance inimaginable ! La compagnie dans le chariot hurle également, les blessés jusque-là calmes sont pris de convulsions.
Rosaura comprend que Emilio est responsable et serre les dents avant de se retourner et de se focaliser sur les deux mourants afin de les maintenir en vie du mieux qu'elle peut.

Le sang gicle, s'écoule, débordant tant et si bien que la terre ne parvient pas à le boire, se noyant sous les flots. Et, au moment même où un ruisseau rouge parvient jusqu'au pied du sorcier, celui-ci redresse la tête, tire son épée au clair et, comme si son mouvement avait été le pur fruit de l'instinct, sans aucun pensée, sans aucune préméditation, il charge et enfonce son épée dans le nombril d'un soldat du Fils, face à lui. Alors que la plaie rouge répand ses larmes écarlates le long de la l'arme, Emilio sursaute, lâche sa lame, la main tremblante, et sent dans sa nuque une caresse étrange alors que se calme la soif de sang.
Le jeune homme tombe à genoux, le regard perdu dans le vide.

Pendant ce temps, tout autour, les soldats trucident les derniers survivants, éviscérant, perforant, tranchant tout ce qu'il reste encore debout autour d'eux, la rage et la douleur au ventre ! Sur les quatre démons, deux avaient trouvé refuge dans des soldats du Fils, tandis que deux autres tentent encore de se frayer un chemin dans les tas de viandes animés. Malheureusement, les ibranes, inconscients de ce qui se joue en coulisses, tirent le rideau sur les deux gardes, libérant les créatures enfermées qui se jettent alors dans les corps des assassins.
Emilio sent qu'au-delà de la caresse, un murmure souffle à son oreille, sans qu'il puisse en distinguer la nature ni le sens. Mais cette sensation, ce sentiment... Le sorcier se met à prier et, comprenant qui frappe à la porte de son être, il l'ouvre sans retenue. C'est alors qu'il sent s'insuffler en lui une entité au pouvoir gigantesque. Un véritable flot de puissance se déverse en lui, au point que, pendant un instant, il craint même que son enveloppe ne puisse se maintenir. Puis le calme... tout en lui semble apaisé mais, il y a une présence, en plus de celles de Dondo et du démon. Emilio le sent : le pouvoir qui parcourt ses veines n'est pas le sien. Il n'est même pas humain. Cette sensation, cette toute-puissance, il s'agit du divin, il s'agit du Bâtard !

Et comme le dernier râle d'agonie se fait entendre, le démoniste lève les yeux voit les quatre monstres infernaux, brûlants telles des flammes violettes ! Alors le Bâtard murmure : "Je te donne le pouvoir, jeune humain. Que vas-tu en faire ? Montre-moi ta volonté, montre-moi ton choix. Montre-moi qui tu es." Sans plus attendre, Emilio, puisant dans le pouvoir du dieu, saisit les deux démons voletant dans les airs et les propulse dans les corps de Teidez et Umegat, espérant ainsi les maintenir en vie. Puis, tournant le regard vers les deux soldats possédés, il tend ses mains vers eux et en extirpe les êtres infernaux, espérant préserver leurs vies intactes. Malheureusement, les démons ont besoin d'un hôte. N'ayant pas d'autre choix, Emilio injecte les deux dans son propre corps !
Epuisé, il s'effondre au sol et perd connaissance...

Lorsqu'il ouvre les yeux, le jeune homme découvre une Iselle inquiète, penchée au-dessus de lui. En tournant la tête, c'est le visage Rosaura furibonde qui lui apparaît.
Mais il ne reste pas longtemps éveillé et sombre de nouveau, plongeant dans de profondes ténèbres.
Dans l'ombre, une voix résonne, lointaine mais puissante, grave mais douce, comme la caresse d'une main dont on sait qu'elle peut vous écraser : "Tu es fascinant, jeune mortel ! Projeter mes sbires dans tes amis pour les maintenir en vie ! Bravo ! J'ai vraiment hâte de voir ce que tu comptes faire, ensuite. Sache tout de même une chose : ton destin est écrit ! Celui d'Iselle aussi. Et celui de Teidez... Cependant, les chemins qui y mèneront sont nombreux. Vous autres, mortels, êtes vraiment incroyables de par cette capacité que vous avez, qui vous mue : le libre arbitre ! Quel chemin vas-tu emprunter ? Quel spectacle vas-tu offrir au monde ?"
Puis plus rien. Le noir. Le silence. La sensation de flotter dans une mer sombre, lisse, sans aucun remous. Le calme le plus complet.

A son réveil, Iselle lui raconte qu'il a dormi pendant deux jours. Impossible de le réveiller. Il semblait comme hors de son corps. Comme si son âme n'y habitait plus.
La pauvre jeune fille est bien loin de se douter à quel point son discours est ironique, mais Emilio préfère taire ce mal qui sourde en lui.
Rosaura lui lance un regard toujours aussi colérique, lui faisant bien comprendre qu'elle le sait responsable des souffrances qu'ils ont ressenties lors de la bataille.
Le jeune homme retourne à l'avant de la carriole afin de prendre connaissance de leur position : enfin les voilà en vue du château de Valenda !

Mais tandis qu'il reprend sa place à l'avant du chariot, Rosaura ne l'entend pas de cette oreille et, souhaitant mettre de la distance entre le sorcier et le reste de la troupe, le pousse en avant, le faisant choir du véhicule. Ainsi Emilio poursuit-il la route à pieds, prenant une légère avance sur la charrette. A ce moment, il sent comme un vent dans son dos, une puissante bourrasque, accompagnée d'un fracas tonitruant ! Lorsqu'il se retourne, il constate que le conducteur de la caravane d'escorte est sortie de la route, les chevaux, déchaînés, courant à perdre haleine loin du reste de l'escorte ! Et, comme si cela ne suffisait pas, avant même qu'il ne comprenne ce qui se passe sous ses yeux, une horde, sortie de nulle part, passe en hululant, soulevant un gigantesque nuage de poussière sur son passage !
Une fois la terre retombée, Rosaura sort en trombe de sous la bâche et hurle que les deux jeunes filles viennent d'être enlevées !

Sans même réfléchir ou se concerter avec les Ibranes, Emilio se précipite à la poursuite des ravisseurs tandis que la jeune prêtresse reste auprès du prince et d'Umegat, tous deux dans un état critique. Cependant, l'escorte n'est pas en reste et a tôt fait de rejoindre notre aventurier alors qu'il parvient en vue des criminels : des Roknaris !
Pas le temps de bavasser ni même de faire dans la finesse : Emilio tend ses bras en avant tente de projeter les deux démons enfermés en son sein. L'un des deux fuse sans que Emilio ne sache ou celui-ci disparaît pendant que l'autre vient s'enrouler autour de sa main gauche.
Le combat est sanglant : les soldats se battent à corps perdus, sans craindre la mort. Mais au pire moment, Emilio tente d'instiller une peur sourde auprès des troupes ennemies. Malheureusement, il ne parvient pas à maîtriser l'énergie qui déferle soudain et son sort frappe ses alliés. Les gardes sont alors pris d'hallucinations atroces, pétrifiant certains, galvanisant les autres.
Parvenant finalement à la canaliser, il parvient à projeter de puissantes boules de feu sur ses adversaires, offrant des opportunités à l'escorte, le permettant de porter les dernières estocs !
L'un des soldats parvient à pister les fuyards, découvrant une seconde troupe, un peu plus loin. Souhaitant en finir rapidement, le sorcier profite de l'énergie qui le parcourt pour projeter un véritable brasier sur ses adversaires ! A ce moment, les quadrains en face de lui se mettent à hurler : "Hérétique !!!" et se jettent sur lui avec rage et intensité !
Pris pour cible, le démoniste parvient malgré tout, avec l'aide de ses alliés, à vaincre les Roknaris. Mais la colère le submerge à nouveau et, concentrant toute la puissance dont il dispose dans son poing, il le projette au travers de l'épaule de son adversaire. Ce dernier, figé par la surprise, reçoit alors une flèche dans le poumon droit et termine décapité par le capitaine ibrane, atténuant la nervosité de notre héros.

Continuant leur chemin, le groupe parvient jusqu'à une grotte dans laquelle se sont réfugiés les fuyards de l'affrontement.
Quelques hommes sont envoyés en éclaireur mais Emilio ne parvient pas à rester en arrière, à patienter, sans intervenir, sans savoir dans quel état son les filles...
Faisant alors fi de toute prudence, il se glisse à son tour dans la grotte et avance discrètement jusqu'à percevoir les hommes allongés et les jeunes filles en retrait. Il leur fait signe de le rejoindre et celles-ci, une fois à son niveau, lui murmurent qu'elles ont assommé leurs ravisseurs.
A ce moment, Iselle est à peu près certaine de déceler un éclair furtif de fierté dans le regard de son professeur.

Il est temps de rejoindre le château !

Alors que nous chevauchions afin de rejoindre nos nouveaux amis, nous avons rejoins les gardes du fils. Afin de rester discret nous sommes restés à une distance respectable des gardes.  Nous avions pour but de les dépasser quand ils marqueraient un arrêt dans une auberge.

Les choses ne se sont pas passé comme espéré. La carriole de nos amis n’a pas avancé comme nous l’espérions. Et nous nous sommes retrouvés à tenir en étaux les gardes du fils. Un événement surprenant est alors survenu. Un éclair lumineux à jaillit de la carriole, stoppant les gardes.

Nous nous sommes mis en positions pour attaquer les soldats. J’ai donné l’ordre de les exterminer tous.Entre les volées de flèches et l’avancé des hommes en armes, d’autres événement étranges se sont produits. Les hommes du fils ce sont retrouvés immobilisés sur leurs position et des sortes de démons ont semblé surgir en tête de cortège.
Le combat fut dur, plusieurs de mes hommes ont été atteint d’un mal aussi violent que soudain. Comme s’ils ressentaient leurs organes dégouliner à l’intérieur de leurs corps.

Avec un combat acharné nous sommes arrivés à bout des soldats du fils et avons rejoint nos amis. Nous nous sommes équipés avec les tenus du fils et nous sommes mis en position d’escorte pour ne pas éveiller les soupçons.
Durant deux jours nous avons cheminé sans réel difficulté. Puis soudainement une flèche à déchiré l’air et semé le trouble dans les chevaux. Notre charrette à quitté la route. Bien que j’ai reconnu la signature de l’attaque qui aller arriver, je n’ai pu donner les ordres adéquats à temps. Une horde à traversé nos lignes et enlevé la princesse et sa suivante.
Nous avons pris ces hommes en chasse. Evidemment ils s’attendaient à nos manoeuvres. Au bénéfice d’un goulot d’étranglement, une nouvelle bataille à débuté. Le passage vers la princesse passe inévitablement par la victoire sur les sauvages du nord.
La bataille à été confuse, nous avons eu des blessés, eux des morts. Trois fuyard ont quitté le combat avant de périr.
Notre traqué a continué jusqu’à rejoindre une autre escouade. Heureusement notre amis aux pouvoirs magique à pu fatiguer considérablement leurs archés. Mes hommes ont réussi à venir à bout de ce groupe.

Nos éclaireurs encore valide sont parties avec le secrétaire magique de la princesse. En fouillant les différents cavités naturelles de la région, ils ont retrouvés Iselle et sa servante accompagnés de trois gardes. Mes hommes ont fait une progression furtive pour libérer les captives. Les filles n’étaient plus captives, elles avaient assommés leurs gardes.
Le reste de la route à été d’un calme relatif.

Nous arrivons enfin en ville.

Carnet de Bord, Luis Ildefonso:

"Nous emboitons le pas à la compagnie du fils en les gardant à une distance raisonnable mais assez lointaine pour ne pas attirer l'attention… Quoique je ne sois pas convaincu que ceux-ci ne se demandent pas pourquoi des Ibranes empruntent la route de Valenda pour porter des lettres au pays.

Après plusieurs heures sur la route, nous arrivons presque à leur niveau et apercevons la chariote de nos compagnons d'infortune. Voyant que ceux-ci vont se faire rattraper et surement se faire étriper par la compagnie composée d'une douzaine de soldat, nous pressons la marche en avant et nous rapprochons dangereusement des soldats. Cependant ceux-ci pressent aussi le pas pour arriver au niveau de la chariote.

C'est à ce moment que nous apercevons une lumière intense jaillir de la chariote et sans trop comprendre ce qu'il se passa, la compagnie s'arrêta et celle-ci avait l'air désorientée. Ni une, ni deux, c'est à ce moment que Félix, dans un élan de bravoure, ordonna l'assaut de la compagnie et je commença à déclencher des flèches frénétiquement sur la troupe abasourdie. Dans le même temps, nos soldats lançaient l'assaut et les archers faisaient leur besogne. Je toucha d'emblée leur chef d'une flèche dont moi seul a le secret.

Je dois dire que cette bataille ne ressemblait en rien à l'idée que je me faisais d'une bataille et je n'avais jamais rien vu de semblable dans ma vie. Quelques instants après le début de la bataille, des sortes de lierres montants sont sortis du sol pour immobiliser nos ennemis déjà en proie à une vision dégradée. Il semblerait que les dieux avaient choisis leur camp et cela tournait en notre faveur même si ceux-ci ont eu l'air de farcer en tordant l'estomac de toutes les personnes voulant se battre en corps à corps. Les dieux sont parfois facétieux mais je ne les savaient cruels.

Immobiles et aveugles, cela ressemblait à un massacre et malgré cette avantage, nous avons éprouvé des difficultés à venir à bout de ces troupes. Certains de nos soldats ont même été épris d'une certaine folie et m'ont avoué après la bataille s'être senti possédés.

Je dois bien dire que le jeune Emilio m'intrigue, lui aussi, de plus en plus et son comportement me laisse perplexe. Après avoir eu l'air ahuri que nous lui avons connu durant notre rencontre à la ménagerie, celui-ci s'est effondré au sol l'air impuissant en plein milieu de la bataille.

Quoiqu'il en soit, la menace du fils n'est plus pour le moment, et nous avons même le luxe de reprendre la route sous leur bannière, ce qui nous ouvrira surement le chemin par la suite. D'ailleurs, la suite de notre voyage fut beaucoup moins mouvementé.

Deux jours se passaient et nous attaquions l'un des dernières routes pentues pour arriver vers Valenda lorsque nous vîmes une étrange lueur en haut des sommets que nous allions attaquer. Soudainement, l'un de nos soldats qui s'improvisait cocher de fortune, vit une flèche être décoché dans sa direction avec la ferme intention de l'abattre. Félix nous ordonna de nous mettre en ordre de bataille et sans que nous comprenions trop bien ce qu'il se passait, une horde de soldats barbares mis à sac nos transports et emporta la princesse avec elle.

Constatant cela, nous leur emboitons le pas à toute allure afin de récupérer notre future reine Ibrane. Très vite, nous nous retrouvâmes face à des soldats sanguinaires, nous tendant une embuscade cachés derrière des arbres mais aucune trace de la princesse.

Félix, avec la bravoure qui le caractérise, ordonna l'assaut et emboitait le pas en premier. La peur de perdre l'un de mes amis les plus proches me galvanisa et je décochais des flèches précises sur tous les ennemis étant dans son périmètre. Une brèche commençait à se faire à mesure que nous les pilonnions de nos flèches et de nos coups d'épée lorsque je fus épris d'une étrange sensation. Comme si mon esprit me faisait défaut et m'empêcha d'y voir clair. Une confusion qui me perturba au moins 2 minutes, tant et si bien que je me retrouvait totalement impuissant et incapable d'attaquer. Une fois mes esprits recouvré, je vis sur notre droite un passage se faire et un seul ennemi à abattre pour avancer vers notre cible qui s'éloignait inexorablement..."

+ 400 px pour chacun de vos résumés.

Approchant du château de Valenda, Iselle et Betriz se disputent le rôle de celle qui aura pour charge de cavaler jusqu'au château afin de prévenir de leur arrivée imminente. Rosaura décide de trancher en confiant cette tâche à Iselle, espérant ainsi la mettre à l'abri au plus vite. Cependant, elle lui ordonne d'en faire part à Emilio, situé plus avant du convoi à présent (presque écarté de la carriole par la prêtresse qui a encore quelques griefs contre le jeune homme), mais surtout de l'inviter à l'escorter afin qu'elle soit en sécurité.

Ainsi, les deux jeunes gens partent vers le château avec deux des chevaux du convoi et s'en vont prévenir rapidement de l'arrivée des autres.
Ils sont immédiatement reçu par la Provincara, dans les jardins de Valenda, où Emilio raconte tout ce qui s'est passé et fait état de son plan actuel : rejoindre Zagosur avec l'aide des deux Ibranes et convaincre le Renard, actuel dirigeant d'Ibra que le mariage entre son fils et Iselle serait une parfaite opportunité pour leurs deux contrées.
A ce moment arrivent alors Rosaura, Betriz, Felix et Luis, frais et pimpants, ayant bénéficié d'une toilette bienvenue à leur arrivée.
Luis, comme à son habitude, n'hésite pas à faire de grands ronds de jambes auprès de la Provincara, lui offrant même, au passage, son arc fétiche en cadeau, gage de son estime et de sa volonté d'entreprendre de bonnes relations avec Valenda.
La Provincara accepte, reconnaissante de ce présent et consciente de la valeur de l'objet. Pendant ce temps, la mère de Betriz, Ista, semble regarder Emilio avec une intensité rare, sans pour autant que son regard ne semble s'arrêter sur lui. Comme s'il se projetait loin au travers. Le sorcier ne manque pas de le remarquer et songe qu'il serait bon d'aller discuter avec elle, un peu plus tard.
Après une longue discussion, la Provincara accepte le plan de Emilio et les Ibranes signifient également leur accord quant au fait d'escorter l'émissaire jusqu'à Zagosur. Ils partiront par la route nord, le lendemain, à l'aube, mais feront partir un convoi par le sud le soir même afin de faire diversion, celui-ci transportant le courrier confié par la diplomate ibrane. Emilio leur conseille tout de même de retirer du convoi tout courrier destiné aux personnes importantes ou de nature militaire, afin d'éviter quelque fuite d'information importante.
Rosaura fait part de sa réticence à quitter le chevet de Teidez : le garçon risque de ne pas survivre bien longtemps sans ses soins. Mais la mère de ce dernier pose une main sur celles de la prêtresse et la regarde avec tendresse, lui signifiant sa reconnaissance mais également la certitude que son destin est scellé et que le deuil sera porté.

Plus tard, dans la soirée, Emilio s'en va parler à Ista, espérant qu'elle puisse l'éclairer de sa sagesse. Les deux marchent dans le jardin et discutent des périples passés et à venir de Emilio, et Ista lui apprend qu'il est devenu un Saint. Le jeune homme lui fait part de son échange avec le Bâtard, des démons en lui et de tout ce qui semble se passer et, à sa grande surprise, Ista n'en paraît plus étonnée que cela, bien qu'elle ne puisse retenir un petit sourire. Emilio a un destin particulier et important, mais il ne tient qu'à lui de décider où celui-ci le conduira.
Sur ces mots, le sorcier s'en va vers sa chambre mais Ista lui demande de passer la voir au matin, avant de partir pour Zagosur.

Le matin venu, la mère d'Iselle et Teidez confie à notre héros quelques précieux bijoux, espérant que ceux-ci lui permettront de gérer les éventuels problèmes (financiers) sur la route. Elle lui prend alors les mains et lui souffle à l'oreille que Teidez va mourir et n'en a plus pour longtemps. Il faut se hâter et sauver Iselle ainsi que Chalion.
Rosaura explique qu'elle préfère rester auprès de Teidez mais les rejoindra ensuite à Zagosur, une fois qu'ils n'auront plus besoin d'elle à Valenda.

Le groupe se met donc en route vers le col qui leur permettra de couper au plus vite vers Zagosur ! En petit groupe, à peine huit, ils foncent à cheval vers les pics escarpés et s'arrêtent à leurs pieds, comprenant que les chevaux n'iront pas plus loin. Ils négocient alors avec le muletier local et échangent les chevaux contre des mules afin de passer les monts qui les séparent de leur destination. Une fois de l'autre côté des montagnes, ils échangent à nouveau leurs montures contre des chevaux, après d'âpres négociations avec le marchand local. Ils rejoignent la ville de Rauma, où les Ibranes se pressent de rejoindre la taverne pour boire et se détendre, tandis que Emilio se dirige vers le monastère du Bâtard, non loin de là. Il échange avec la responsable des lieux qui lui confirme qu'il rayonne bien plus que n'importe quelle personne qu'elle eût pu voir jusque-là. Elle lui confie également que deux hommes à l'aura rouge semblent être à leur recherche. Des hommes ayant reçu la bénédiction du Fils.
A ces mots, Emilio s'excuse auprès d'elle et prend congés, filant à la taverne pour rejoindre ses compagnons et les avertir. Constatant que ceux-ci semblent prendre les choses à la rigolade, il tente de leur expliquer que tout cela relève d'un dessein bien au-delà des perspectives des mortels. Et, après tout ce qu'ils ont pu constater de leurs yeux, les convaincre ne se révèle pas trop difficile.

Tout le monde reprend ainsi la route et finit par s'arrêter à la nuit tombée, dans un relais de la Fille. Et alors que les Ibranes vont au tavernier afin de lui poser des questions sur leurs poursuivants, en plus de commander le repas, Emilio regarde la salle, faisant mine de chercher une table. Il aperçoit alors les deux hommes à l'aura rouge, assis à une table, au fond et, tendant l'oreille, parvient à entendre "les voilà". Sans perdre de temps, Emilio se dirige vers une table, non sans effleurer discrètement la cuisse de Felix au passage. Une fois assis, ayant attiré l'attention du capitaine ibrane, il fait furtivement signe des yeux afin de l'avertir de la position de leurs ennemis. Mais voyant celui-ci porter la main à son épée, le sorcier se lève, se dirige vers les deux hommes en rouge et s'exclame : "Vous ici, mes amis ! Quelle belle surprise !" et vient claquer leurs nuques d'une main chacune, imposant un sort de sommeil pile au moment de les toucher. Les deux hommes s'effondrent alors sur la table : "Hé bah alors ! Il ne fait pas bon boire lorsqu'on ne tient pas l'alcool, mes braves ! Aubergiste, nous allons les raccompagner à leur chambre !"
Accompagnant le geste à la parole, Emilio, Luis et Felix portent les deux hommes dans leur chambre, les ligotent et les bâillonnent. Perdant patience, Felix gifle les deux hommes afin de les réveiller, avec succès. Ils tentent de hurler à travers les bâillons mais Emilio en attrape un par le col et lui explique qu'il a tout intérêt à se calmer et à répondre sagement aux questions qui vont lui être posées. L'homme se calme et hoche de la tête. Luis lui retire son bâillon et commence l'interrogatoire. L'homme refuse de répondre, si ce n'est pour lâcher des provocations puériles. Il n'en faut pas davantage à Felix s'énerver de nouveau, saisir l'index de l'homme et le lui trancher ! Le prisonnier se met alors à hurler, rapidement de nouveau bâillonné par Emilio ! Luis regarde l'autre, lui demande s'il a compris ce qu'il se passerait s'il ne répondait pas, ce à quoi il répond en opinant du chef. Il lui retire son bâillon et l'interroge à son tour : ils ont été envoyé depuis Obi par le grand prêtre de l'Eglise du Fils. Ils ont pour ordre d'éliminer le petit groupe et de revenir faire un rapport. D'après eux, le prêtre leur aurait confié cette mission, leur expliquant qu'il s'agit du salut de Chalion !
Alors que Felix préconise de tuer les deux assassins, Emilio ordonne qu'ils soient relâchés, non sans leur avoir imposer de repartir au temple pour signifier leur mission accomplie, sans jamais tenter à nouveau de les éliminer, sans quoi les souffrances qu'ils encoureraient seraient bien plus terribles encore.

Le lendemain matin, le petit groupe reprend la route et parvient enfin à Zagosur. Felix s'en va rejoindre Bergon, le prince héritier, fils du Renard, tandis que Luis emmène Emilio se décrasser et se reposer en attendant d'obtenir audience. Ces derniers profitent alors de ce moment pour échanger sur les négociations à venir, comment les orienter et ce qui pourrait ressortir de bénéfique pour chacun des partis. Et soudain, une lumière se fait dans l'esprit d'Emilio, les pièces du puzzle s'assemblent : Le Général Doré, Fonsa Le Sage, la guerre inachevée, la malédiction et tous les complots actuels ! Il fait alors part de ses suppositions à Luis : le Père et le Fils se sont lancés dans un affrontement au travers des forces des Roknaris et de Chalion, mais Fonsa a "triché" en mettant fin au combat sans que celui-ci ne se conclusse. De là vient la malédiction frappant la famille royale et de là proviennent les complots actuels : le Fils tente, au travers de Martou, de gagner le pouvoir sur Chalion et de relancer la guerre ouverte contre les Roknaris, afin de l'emporter pour de bon sur son père. Ce qui avait été entrepris doit être terminé : Chalion doit s'allier à Ibra et vaincre les Roknaris !

Enfin, Felix vient à nos deux comparses et annonce que l'entrevue est programmée pour dans quelques heures. Cependant, il est essentiel de ne surtout pas faire mention de quelque complot que ce soit, le Renard d'Ibra nourrissant une forte paranoïa. Felix a fait en sorte d'établir les éléments essentiels à la connaissance de Bergon, afin que celui-ci les transmette à son père. Entre temps, Emilio reçoit la nouvelle de la mort de Teidez. Il décide alors de porter la couleur du deuil lors des négociations, autant que celles de Valenda.

Le moment venu, Emilio est reçu par le Renard, en compagnie de Bergon, Felix et Luis. S'entame alors de terribles négociations, faites d'échanges verbaux, tour à tour impactant puis sinuant, faits de pics et paroles plus douces. Tandis que le sorcier et le monarque déploient toute leur sagesse, leurs arguments, leurs compétences et leur charisme dans cette joute verbeuse, les autres regardent le spectacle, tentant par moment quelques propos, mais retirant souvent rapidement le doigt, de peur de le perdre au milieu de cet échange effrayant. La présence des deux hommes se fait sentir comme deux front, l'un brûlant et l'autre glacial, se percutant et provoquant une tempête sourde dont on ne peut ressentir la puissance qu'en observant attentivement le regard de chacun, ceux-ci délivrant la véritable nature de la puissance des propos lancés sous couvert de mots soigneusement choisis ! Enfin, Felix tente une percée et propose d'unir les deux pays en un seul, unissant les forces, les cultures et donnant naissance à une nouvelle nation bien plus puissante, dont les intérêts seront unifiés sous une seule et unique bannière ! Les deux hommes en conviennent et tombent d'accord. S'ensuivent quelques autres échanges concernant les termes du contrat de mariage, contrat rédigé en deux exemplaires, l'un qui sera transporté par Felix, l'autre par Emilio. Peu de temps après cela, Rosaura arrive à Zagosur et rejoint l'équipe qui lui raconte ce qu'il s'est passé pendant son absence.
Décision est prise alors de partir le lendemain, au matin, avec un groupe restreint afin de parvenir plus rapidement à Valenda.
Ainsi, feront parti de l'expédition Felix, Bergon, Emilio, Rosaura, ainsi que quatre membres du convoi ayant ramené Iselle : Morgen, Stern, Arba, et Lette.
Luis décide de rester à Zagosur afin de définir avec le Renard quel sera l'arsenal nécessaire à la guerre et lancer ainsi la fabrication.

Mais le plus dur reste encore à faire : parvenir avec le prince Bergon vivant à Valenda pour unir les deux pays...

Le lendemain matin, l'équipe se met en route !

Préférant limiter les arrêts et les risques d'être repérés, les membres du convoi empruntent des chevaux de montagnes au Renard, espérant ainsi traverser le col sans avoir besoin de faire halte auprès du muletier avec lequel les négociations avaient été un peu rudes à l'aller.

L'équipe fonce droit vers le col, espérant gagner Valenda au plus vite, la mort d'Orico pouvant survenir à n'importe quel moment. En effet, si cela vient à se produire, Martou aura alors toute autorité concernant Iselle et le mariage, de par son nouveau rôle de tuteur et régent.
Lorsqu'ils arrivent à Rauma, Emilio propose de se reposer au monastère, afin que les chevaux et le groupe soient en forme pour traverser les monts escarpés. Ils sont reçus avec bienveillance et obtienne une suite pour la nuit.
Au cours de celle-ci, Emilio perçoit au travers de ses paupières une faible lueur et tend l'oreille, la main sur sa dague. Soudain, une main lui touche l'épaule et la remue doucement en lui chuchotant : "Ser Aradras, levez-vous !"
Immédiatement, voilà le jeune homme sur ses pieds, en chemise de nuit, une dague à la main. Il voit devant lui la maîtresse des lieux qui lui annonce qu'il leur faut rapidement s'en aller, avant le lever du soleil et le chant du coq : il semble que des bruits courent, des rumeurs selon lesquels des hommes prépareraient une embuscade à leur encontre ! Aussi, le plus tôt seront-ils sur la route, le plus ils auront de chances d'éviter le filet qui se tend sur leur route ! Il n'en faut pas plus à Emilio pour que celui-ci pénètre la chambre de Rosaura et frappe doucement l'encadrement afin de la réveiller sans l'indisposer. Après qu'elle lui eut confirmé être éveillée, il lui explique la situation. La jeune femme tire les rideaux de son lit à baldaquin, déjà habillée et prête à s'en aller. Ensuite, sont réveillés Bergon et Felix qui se tenaient également prêt à s'en aller, au besoin.
La troupe sort donc de la ville, accompagnée des chevaux et prend la direction du col.

Une fois de l'autre côté des montagnes, le convoi, sorti d'un étroit défilé, se retrouve sur une pente raide, entourée par de profonds ravins. Ils décident donc de mettre pied à terre. Lorsqu'ils atteignent les premiers arbres, l'"oeuf" contenu dans le ventre du sorcier se met à s'agiter, d'un coup, après deux semaines de calme complet !
Il se raidit alors et une salve de flèches vient les faucher, blessant gravement Morgen, Stern, Arba, Lette et Emilio ! Ce dernier, pris de douleur sent la colère et la puissance monter en lui ! Pendant ce temps, Felix ordonne à ses hommes de se mettre à l'abri et emmène Bergon à couvert. Rosaura se précipite auprès de Stern, à terre, le met à couvert et parvient à guérir l'essentiel de ses blessures, puisant dans les pouvoirs que la Mère accepte de lui transmettre ! Une nouvelle salve de flèches vient frapper Emilio qui bouillonne alors de rage, ne cherchant pas un seul instant à se cacher, figé au milieu de la route. Avec un peu de chance et beaucoup de sang-froid, Felix parvient à cacher Bergon et lui-même dans le creux d'un arbre, pendant que Rosaura soigne Lette.
A ce moment-là, les ennemis sont en vue, ils sortent des fourrées, encerclant le groupe, ne leur laissant aucune sortie. La bleu glacial des yeux de Emilio se retrouve soudain soutenu par une teinte rouge remplaçant le blanc de ses globes oculaires. Sa vision devient écarlate et le Sorcier rugit alors, projetant autour de lui une puissante vague de magie, instillant une douleur atroce aux personnes alentours ! Les chevaux s'emballent et tirent sur les rênes, à présent attachées aux arbres ! Rosaura reconnaît le sort précédemment lancé face aux hommes de Martou et serre les dents en regardant Emilio : elle voit alors comme des vagues de chaleur émises par le corps de son ami, comme si l'énergie qu'il dégageait devenait tellement intense qu'elle apparaissait presque tangible !
Le jeune homme reçoit alors une flèche à l'épaule et s'effondre au sol, pris de violentes convulsions !
Rosaura se précipite pour l'aider tandis que les archers, Arba et Lette, tentent de tirer sur leurs adversaires malgré la douleur qui les terrasse. Malheureusement, ils ne parviennent pas à se concentrer et leurs flèches se fichent dans les arbres couvrant les ennemis. Ceux-ci en profitent pour s'approcher un peu plus au moment où Rosaura parvient à guérir et atténuer les tremblements de Emilio, non sans lui lâcher : "Ils sont beaucoup trop nombreux... Je ne pensais pas te dire cela un jour mais... Déchaîne-toi !"
A ces mots, le sorcier fixe son regard sur huit des hommes en face, tend ses mains et hurle alors qu'une gigantesque explosion de flammes surgit, brûlant les cibles qui n'ont même pas le temps de hurler, comme consumées de l'intérieur par ce feu infernal !
D'autres, pendant ce temps, tentant une approche plus furtive par le flanc droit, tombent par mégarde sur Felix qui, sans crier gare, plonge sa rapière dans le coeur de d'entre eux ! Les survivants, pris de panique, s'enfuient en lâchant : "Ch'uis pô assez payé pour ça !"
Stern tente de contenir à lui seul le flanc gauche mais tombe sous les assauts répétés de ses opposants.
Le vent souffle avec une intensité grandissante, poussant les flammes à se répandre !
Les chevaux, paniqués, parviennent à défaire les noeuds des rênes et s'enfuient en contournant les flammes, en direction du bas de la montagne ! Ceux qui étaient encore sur le champ de bataille se retrouvent rapidement pris dans le brasier, s'agitant une fois allumés tels des torches humaines, transmettant le flambeau à leur partenaire le plus proche dans une chaîne incandescente qui ne prendra fin qu'en atteignant Stern, saisissant dans un dernier élan de courage ses adversaires et hurlant au milieu du brasero : "Je vous emporterai avec moi ! Pour le Prince !!!"

Le reste de l'équipe quitte alors les lieux, non sans un regard et un dernier salut à leur compagnon d'armes, mort en donnant sa vie pour sa patrie. Emilio tourne le regard vers Morgen et voit sous son casque une seule et unique larme couler sur sa joue. En revenant à la route, les yeux du jeune homme perçoivent une ferme fortifiée au loin. Etant donné leur état et les risques encourus sur la route, il serait suicidaire de continuer ainsi le périple. Il impose alors une halte et le groupe s'en réjouit.
Lorsque les portes de la ferme s'ouvre, ils sont accueillis par un homme armé qui les invite à entrer rapidement et referme derrière eux. Puis un autre homme, un poil bedonnant, à l'air totalement inoffensif, vient les voir et leur demande aimablement : "Hé bien... Heu... Messieurs... Madame... Qu-qu-que venez-vous donc faire p-p-par ici ?"
Constatant sa voix chevrotante et ses sueurs abondantes, le groupe comprend rapidement que quelque chose ne va pas. "Bonjour, monsieur, répond Felix, merci de nous accueillir en ces lieux ! Nous ne sommes que d'humbles pèlerins, en quête d'un peu de repos. C'est une bien belle ferme que vous avez là !
- Hé bien, m-m-merci, balbutie l'homme, mais vous savez, c'est dangereux par ici... dit-il avec un regard portant vers la porte... ou vers son garde...
- Oh ne vous en faites pas ! Nous sommes protégés par les dieux ! Notre mission est sacrée après tout ! La prêtresse de la Mère qui nous accompagne bénit tous ceux qui nous viennent en aide ! Et si nous bénissions vos cultures ? Il me semble avoir vu de belles vignes !
- Pour sûr ! Je vous propose de vous installer dans la grange. Vous y serez tranquilles."

Ainsi, nos amis s'installent dans la grange et Rosaura s'attelle rapidement à soigner les blessures de ses camarades, la Mère insufflant son pouvoir sans la jeune prêtresse. Une fois la troupe remise, Bergon, Arba et Lette restent là pour prendre du repos mais surtout se tenir à l'abri. Il semble que des problèmes soient en vue et il vaudrait mieux que le Prince ne soit pas en première ligne. Le reste de la bande suit alors Godrick, le propriétaire bedonnant, et s'en va jusqu'aux vignes, rapidement suivie, en chemin, par deux hommes armés. Arrivés sur place, Felix commence à vanter la beauté du pré que l'on peut voir en face du vignoble, tandis que les deux gardes restent fixes dans leurs dos. Emilio se retourne alors, s'exclamant vouloir regarder les vignes d'un peu plus près et, se penchant en avant, en prenant appui sur les deux gardes, lance un sort de sommeil sur chacun d'eux, les plongeant dans le coma. Godrick leur explique alors que lui et sa famille ont été pris en otage par ces hommes et qu'ils ont menacé de tous les tuer s'il ne coopérait pas.
Selon lui, ils sont six au total, il en reste donc quatre encore à neutraliser. Felix porte la main à son épée, arguant qu'il vaut mieux les éliminer afin d'être tranquille et de ne pas prendre de risques inutiles. Emilio lui rétorque qu'il est hors de question de tuer ces hommes ! Il vaut mieux les attacher et les bâillonner et leur offrir un jugement équitable devant une cour de justice. Tuer sur un champ de bataille est une chose. Il s'agit de protéger sa vie. Mais tuer de sang-froid relève tout simplement du meurtre. Le jeune homme refuse de prendre part à un homicide tel que celui-ci. Felix accepte malgré lui et le groupe commence à mettre hors d'état de nuire les différents gardes postés çà et là, jusqu'à ce que enfin, les lieux soient sûrs, tous les brigands attachés et ligotés.

Mais qui a envoyé ces hommes ? Sont-ce encore les manigances de Martou ? Est-ce l'Eglise du Fils qui se cache derrière cela ? Ou est-ce un coup des Roknaris ?

A présent que les belligérants ont été capturés, la fine équipe se charge de les interroger avec plus ou moins de finesse. Ainsi, chaque membre de la compagnie prend possession d'une pièce afin d'extorquer le moindre renseignement aux prisonniers.
Ainsi, chacun à sa manière tente de convaincre son captif de l'aider ou lui révéler des informations.
Malheureusement, Morgen, encore affecté par la mort de Stern ne parvient pas à se contenir et brise le tibia du garde avec sa masse !
Entendant le hurlement de ce dernier, Felix rapplique aussi sec et tente d'apaiser Morgen tout en essayant de convaincre, pour son propre bien, le détenu de leur dire ce qu'il sait.
Mais celui-ci ne parvient qu'à attiser la colère de l'endeuillé, tout en l'incitant malgré lui à se diriger auprès de leur chef, en entretien au même moment avec Emilio.

Pendant ce temps, Rosaura s'essaie à une approche plus douce mais réalise, au terme de son échange, à quel point leurs actes ont pu causer du tort. En effet, les gardes qu'ils ont tués, même par légitime défense, avaient une famille et des amis.
A cet instant, alors que Emilio tente de convaincre le chef de rejoindre leur équipe afin de lui éviter un retour à Valenda, les fers aux poignets, Morgen déboule en trombe, hurlant qu'il va faire la peau de celui qui a tué son frère.
Ce dernier, ne comprenant pas les élucubrations de cet énergumène, tente tant bien que mal qu'il n'y est pour rien concernant l'attaque du col. Il s'agissait de bandits locaux, sans lien quel qu'il soit avec eux.
Cependant, les gardes faits prisonniers ont bien été envoyés par Martou et leur chef a été promu et missionné par celui-là même.
Il s'agit de faire vite, car si cette vipère est au fait des déplacements de nos héros, l'heure est bien plus sombre que ne l'imaginait le sorcier. Il décide donc de relâcher l'essentiel des hommes mais d'emmener leur chef pour témoin.

Le reste du trajet se déroule sans anicroche mais, arrivée en vue de Valenda, la compagnie découvre que la ville est encerclée par les tentes rouges de Di Jironal !
Impossible de traverser sans verser un véritable de bain de sang ni sans se faire repérer à coup sûr.
Et tandis que nos compagnons réfléchissent, un cavalier vient à leur rencontre, lancé au galop !
Emilio ordonne alors aux autres de se mettre immédiatement à l'abri d'un buisson, derrière eux.
Lorsque l'homme arrive à son niveau, le jeune intendant reconnaît alors Gérard, son ami d'enfance, avec qui il parcourait les landes. Celui-ci lui transmet une missive cachetée, un parchemin à destination du Prince Bergon et lui révèle que la princesse s'est échappée par les souterrains, en compagnie de Betriz.
Il repart ensuite, non sans souhaiter courage à son vieil ami.
Décachetant la missive et découvre que la Provincara et le reste des membres de la famille sont partis dans une autre ville, proche de là et convie la troupe à les rejoindre afin d'y célébrer le mariage, à l'abri des troupes de Martou.
En route, Emilio donne à Bergon le parchemin lui étant destiné, écrit de la main d'Iselle et dont le contenu décoche un gloussement accompagné d'une teint rouge pivoine au jeune homme.

Une fois arrivés en ville, les membres du convoi sont accueillis en véritables héros, la foule scande leurs noms et, alors qu'ils approchent des pontes présents, Emilio pose un genou à terre devant le Provincar de la région et lui tend le contrat de mariage. Après quelques échanges et la consultation du contrat par tous, les futurs époux sont amenés dans une salle au centre de laquelle trônent deux chaises, à distance d'un mètre l'une de l'autre, sur lesquelles ils commencent à se parler, se découvrir, en toute châsteté, sous le regard inquisiteur de Emilio, prenant à coeur son rôle auprès de sa pupille.
Vient enfin le mariage et tout se déroule sans encombre, jusqu'au moment où l'alerte est donnée !
Le jeune intendant devine qu'il s'agit encore d'une manoeuvre du sournois régent et sort alors du temple en ordonnant à Felix de barricader la porte pour ne surtout pas l'ouvrir, quoi qu'il advienne.
Une fois dehors, le sorcier voit des cavaliers foncer droit sur les marches du temple, créant ainsi la panique au milieu du public amassé là, attendant la sortie des futurs mariés ! Craignant de blesser des civils, Emilio se contente de tirer une boule de feu de semence dans les airs, au-dessus du cavalier de tête, espérant le déstabiliser.
Ce faisant, le cheval se cabre, entraînant l'homme à terre, qui roule dans le mouvement de sa chute et sort son épée, comme si cela eût été voulu !
Puis, s'élançant en avant, profitant de l'ouverture dans la garde du jeune homme, son épée vient se ficher dans le ventre de ce dernier, juste au niveau de son nombril. Emilio sent alors l'acier froid de la lame le traverser de part en part, hoquetant de surprise, les yeux écarquillés par la sensation glaciale de l'arme mêlée à la chaleur de son sang s'écoulant sur celle-ci, très vite remplacée par une douleur insoutenable.
Martou se met alors à éclater d'un rire sonore, tenant enfin sa vengeance et bientôt le pouvoir sur Chalion !
Alors une légère brise se met à souffler depuis la plaie, entourant l'épée et remontant le long du bras du meurtrier.
Un vent qui n'est autre que les âmes mêlées de son frère et du démon enfermé.
Soudain, un éclair de feu blanc et bleuté jaillit du ciel, s'abattant sur le félon, dont le rire se change en cri atroce !
Emilio voit alors l'âme de son assassin, ainsi que les deux autres, s'envoler à la suite de l'éclair, dans le ciel vide, puis s'effondre, inconscient au pied d'un tas de cendres, seul vestige de son adversaire.

Emilio se réveillera plus tard, allité, mais en vie. En effet, l'éclair a cotérisé la plaie, juste au moment où la lame quittait son corps.
Par la suite, on lui donna les soins adéquats et, veillé par ses amis, il put se remettre de ses blessures, après de longs mois de convalescence.
Et lorsqu'il revint auprès de Iselle, regagnant son office après toutes ces semaines, il trouva un homme, attablé à son bureau, signant à la chaîne une pile monstrueusement grande de parchemins en tous genres.

Qui est-il ? Que s'est-il passé en l'absence de Emilio ?

Cette histoire ne le dit pas

Merci pour cet excellent résumé !
Quelques coquilles, mais rien de majeur
ajoute donc + 500px pour Emilio sur sa fiche.