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Chroniques de Breachill

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Message par Aleph Sam 23 Mai 2020 - 19:35

Un sujet où vous pourrez raconter vos aventures et vos exploits.
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Chroniques de Breachill Empty Récit de Soeur Bettina, première entrée

Message par SPX Spécial Sam 23 Mai 2020 - 23:52

Chroniques de Breachill Sarenr10

Pour garder mémoire de toutes mes aventures et rencontres, je compile dans ce carnet les éléments et événements marquants de mon pèlerinage permanent, pour la gloire de ma divinité. Si vous avez trouvé ce carnet sur mon cadavre, je vous prierai de le remettre à un prêtre de Sarenrae, déesse du soleil, de la guérison et de l’honnêteté.

Je m’appelle Bettina. Aucun nom de famille je l’ai oublié, tout comme mon prénom de naissance, d’ailleurs. Je suis une enfant adoptée. Ma famille habitait un petit village près de la frontière entre le Taldor et la province de Qadira. Il est notoire que les relations entre ces deux contrées sont très tendues, et les petits villages ne sont pas à l’abri des raids. Raids semblables à celui qu’a subi mon village. Une patrouille de la ville de Zimar avait bien été envoyée pour repousser une bande de maraudeurs signalés au sud-ouest, mais trop tard. À l’arrivée des soldats, il ne restait qu’une survivante, une petite fille terrifiée âgée d’une poignée de saisons qui avait réussi à se cacher – votre servante.

J’ai été discrètement confiée au temple dissimulé de Sarenrae de Zimar. D’ordinaire, cette religion étant proscrite de par son influence au-delà de la frontière, les prêtresses étaient tout juste discrètement tolérées par les autorités, à condition de faire profil bas. Or, comme j’avais tout perdu à cause de l’intolérance folle entre les hommes du Taldor et les habitants de Qadira, les prêtresses de Sarenrae, pétries de compassion devant cette petite malheureuse rendue orpheline à cause de l’absurdité de ses aînés, acceptèrent de prendre soin de moi, et de faire de moi une initiée.

Mon histoire aventureuse commence une vingtaine d’années plus tard. Mes bienfaitrices étaient conscientes que j’avais un don pour les arts de la guérison, et pour le combat. Mère Jézabel, la mère supérieure, m’a invité à quitter la ville de Zimar. « Le monde profiterait bien davantage de vos talents, mon enfant, plutôt que de vous restreindre à pratiquer en secret une religion interdite dans cette province. »

Je remercierai toujours les prêtresses de Sarenrae pour avoir donné un sens à ma vie, mais je quitte sans regret cette ville où j’ai dû faire profil bas toutes ces années. L’aventure m’appelle !

*

Après quelques semaines d’errances sans but précis, je me retrouve dans la région d’Isger, plus précisément dans la petite ville de Breachill, traversée par une rivière nommée la Brèche. J’ai entendu parler d’un événement mensuel, « l’appel aux héros », où l’on recrute des héros occasionnels pour des emplois ponctuels qui nécessitent des compétences d’aventurier. Cela pourrait me permettre de dispenser la parole de Sarenrae, combattre le mal et protéger les innocents menacés.

L’appel aux héros se fait à l’hôtel de ville à midi. Il est coutumier de se retrouver auparavant dans une auberge, en l’occurrence la Grâce du Mage. J’arrive à huit heures. Je décide d’utiliser à bon escient les quatre heures qui me séparent du rendez-vous en allant rendre grâce à Sarenrae dans sa maison. J’espère pouvoir aussi prendre la température des lieux auprès des prêtres. Il n’y a pas de temple de ma déesse, par contre il y en a un consacré à Desna, déesse des songes, des étoiles, des voyageurs et de la chance. Des collègues agréables. Je suis reçue par un Elfe, Kellen Carondil.

Chroniques de Breachill Pnj_ke10

Très grand, très droit, très détendu, très contemplateur, nous échangeons quelques formules de politesse, puis il me demande des nouvelles des régions par lesquelles je suis passée, et répond de bonne grâce à mes propres questions sur la région. J’apprends notamment que nous nous trouvons à l’est de la province de Chéliax, qui est une province suzeraine. Les habitants d’Isger aimeraient s’affranchir du Chéliax, car cette région-là a un système de lois s’inspirant de la hiérarchie des Enfers, le dieu maléfique Asmodéus à leur tête. Mince ! En plus de ça, la région se relève péniblement d’une guerre avec les Gobelins. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que des orphelinats sont parrainés et plus ou moins dirigés par le culte d’Asmodéus, et ils sont de plus en plus nombreux. Dire que j’aurais pu tomber dans un tel endroit !

Pour me rendre utile, je vais dans leur salle des patients pour soigner quelques personnes. Une demi-heure avant midi, frère Kellen me remercie chaleureusement, et m’emmène dans une aile du temple : il me montre alors une grande verrière où, dit-il, l’on peut admirer les constellations le soir, à travers le verre ouvragé. Il m’invite à revenir le soir à la première occasion, ce que j’accepte avec joie. Puis je prends congé des prêtres pour me rendre à l’hôtel de ville.

Dans l’auberge, je vois une table autour de laquelle sont rassemblés de nombreux Nains. En fait, trois d’entre eux sont assis à cette table, et comparent leurs dagues respectives. Le premier porte une armure ouvragée sous une toge blanche, a une barbe blonde très bien entretenue, et un marteau de guerre et un bouclier flambant neufs. Les deux autres se ressemblent énormément, ils sont sans doute frères, mais au niveau vestimentaire, ils sont opposés ; le premier, chauve, avec une barbe rousse hirsute, est vêtu d’habits de cuir grossiers, et arbore sur ses bras musclés de nombreux tatouages. L’autre, un peu plus propre sur lui, est engoncé dans une lourde armure au métal foncé. Parmi ceux autour d’eux, je repère un quatrième Nain, qui a l’air d’être un officiel. Je l’aborde. Il se présente comme Jorsk du Clan Hinterclaw.

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Je me présente, explique la raison de ma venue, et c’est avec beaucoup de chaleur qu’il m’invite à le suivre sur la place de l’hôtel de ville. Nous arrivons devant la statue de Lamond Breachton, sans doute le fondateur de la ville.

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Maître Hinterclaw rejoint devant les portes du bâtiment d’autres Nains habillés richement, probablement d’autres membres du Conseil de la Ville. Je repère un peu plus loin une Gobeline habillée en étudiante fait les cent pas nerveusement. Je remarque d’ailleurs que le symbole de Desna brodé sur sa robe. Je la reverrai peut-être ce soir sous la verrière ?

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Les cloches sonnent midi. La Gobeline entre alors dans le bâtiment, suivie de Maître Jorsk et de ses comparses. Nous sommes invités à suivre le petit groupe jusqu’à un grand auditorium. Je prends place à l’un des bancs, au deuxième rang, juste derrière la Gobeline avec qui j’aimerais faire connaissance. En bas de la salle, sur l’estrade, cinq personnes attendent debout que nous soyons installés. J’arrive à voir leurs noms sur de petites plaques en cuivre. De gauche à droite, je vois donc :

- Trini Sprizzlegig, une gnomette à l’air universitaire
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- Quentino Posandi, un homme d’une cinquantaine d’années, au crâne dégarni, à l’air joyeux
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- Une femme mûre nommée Greta Gardania
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- Une autre femme, plus jeune et austère : Melma Ann Sendari
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- Et enfin, Maître Jorsk Hinterclaw

Tout le monde ne s’est pas encore installé. J’en profite pour aborder la Gobeline. « Vous avez l’air soucieuse ? Je suis Bettina, prêtresse de Sarenrae, j’ai eu l’occasion de rencontrer Kellen Carondil. Je peux peut-être vous aider ? » La Gobeline sursaute presque en m’entendant, mais accepte rapidement de me confier sa peine. Elle s’appelle Warbal, et est ambassadrice du clan Bumblebrasher à Breachill. Warbal n’a pas eu la moindre nouvelle de son clan depuis bientôt quinze jours ! Pleine de compassion, je lui promets de l’aider si je peux ajouter cet engagement à la mission que l’on va me donner d’ici quelques minutes.

Greta Gardania demande le silence de son marteau, et ouvre l’Appel aux Héros. Elle se présente comme étant la Présidente du Conseil. Elle demande aux volontaires de se présenter brièvement.

Ils ne sont pas si nombreux, curieusement. L’amphithéâtre contient une bonne soixantaine de personnes, mais trois d’entre elles se lèveront à tour de rôle. Sans surprise, il s’agit des trois Nains aperçus à la taverne. Je vais les décrire par ordre de présentation.

- Le premier se présente d’une voix forte, solidifiée d’un accent rocailleux : Thorin Fireforge, paladin de Thorag. Ah, un paladin ? Je me demande si nous pourrions avoir des conversations philosophiques captivantes ?
- Le deuxième est le Nain en armure de fer sombre. Il enchaîne les phrases courtes pour aller au plus simple : « Jorek dit "Petit Jean" de la Mine au Thor, ancien membre de l’infanterie du clan Mine au Thor. « Rien ne se répare sans un coup de massue sur la tête ».
- Le troisième, donc, est le Nain aux tatouages. Il est encore plus bref : « Jerok dit "Conan" de la Mine au Thor. Je tape fort. »
- Et enfin, je me présente à mon tour.

Dame Gardania annonce qu’il n’y aura pour le moment qu’une seule « mission ». Joie, ma nouvelle amie Warbal se lève et fait alors sa doléance : aucun signe des gens de son Clan. Apparemment, les problèmes viendraient d’une Citadelle située sur la Colline des Chevaliers Infernaux. Quelque chose serait arrivé. En plus, de la fumée sort de la tour de la citadelle.

Les Chevaliers Infernaux… Frère Kellen m’a parlé d’eux. Cette appellation regroupe en fait plusieurs ordres de mercenaires. Ils opèrent en Avistan, mais sont majoritairement stationnés au Chéliax. Ces mercenaires considèrent la loi d’un pays comme inviolable et offrent leurs services d’agents de l’ordre à tous ceux qui peuvent se les offrir. Ils portent des armures intimidantes distinctives et s’inspirent des légendes des Enfers, mais ils estiment être les seuls arbitres de la loi.

Je suis tirée de mes pensées par un grand bruit, qui interrompt aussi la Gobeline. La porte de sortie sur la gauche de l’estrade vole en éclats, et laisse passer une petite silhouette de la taille d’un enfant, mais je ne la verrai pas bien longtemps. Un véritable torrent de flammes traverse la porte et l’engloutit. Bien plus près de moi, une forme malingre, constituée de flammes, se matérialise juste devant Warbal, et se met à ricaner. Un méphite !

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Les trois Nains se précipitent vers la petite créature de feu. Celle-ci éclate encore de rire, et souffle un jet de flammes en direction des deux frères. Je jette un coup d’œil rapide vers Warbal. Contrairement à ce que je craignais, elle a l’air de garder son aplomb, et oriente les spectateurs vers la sortie. Je monte sur le banc pour faire de même. Maître Posandi crie alors : « Oh, aventuriers ! Aidez-nous à contenir le feu ! Le bâtiment ne doit pas tomber ! »

Pendant que les trois Nains continuent à s’en prendre au méphite, je m’apprête à courir vers les conseillers pour les aider. La porte nord derrière l’estrade éclate à son tour sous la pression d’une explosion de feu. Je repère une spectatrice à terre. Je la soulève, la mets sur mes épaules, et fonce vers la sortie avant de la jeter presque à travers la porte. La fumée devient étouffante, et je sens mes poumons piquer sauvagement. J’invoque alors une bulle d’air, ce qui me protège des effets irritants des nuages noirâtres. Je repère alors un jeune homme coincé sous un banc. Vite, je cours vers lui, le dégage, le jette sur mon dos, et cours jusqu’à me retrouver à l’air libre.

Une fois dehors, nous pouvons souffler. Plusieurs personnes sont malheureusement mal en point. J’applique tant que je peux les bénédictions de soins de Sarenrae sur les personnes les plus mal en point, et traiter « manuellement » les blessures moins graves. Les gardes organisent une chaîne de seaux d’eau pour essayer d’éteindre le feu. Maître Posandi regarde le bâtiment flamber, et se lamente. La salle d’audience semble perdue.

Sire Thorin Fireforge s’approche de moi. En tant que paladin, il peut canaliser de l’énergie réparatrice prêtée par son dieu pour guérir des blessures. J’avoue qu’un petit soulagement des poumons serait le bienvenu. Une fois que j’ai fait tout ce que j’ai pu, je me mets à la recherche de Warbal. Elle discute avec Trini Sprizzlegig. D’après elle, il y aurait un lien entre ce ramdam et ce qui est arrivé au clan Bumblebrasher. Je vais alors chercher Maître Jorsk, il est en plein entretien avec Gardania. J’entends pendant leur conversation que toute la partie arrière de l’hôtel de ville s’est effondrée. Ils soupçonnent, d’après le témoignage du paladin de Thorag qui a pu voir davantage la petite silhouette, que le responsable serait un certain Calmont, Halfelin apprenti chez la libraire Voz Lirayne. Un garde intervient alors : il l’aurait justement vu filer vers la Citadelle des Chevaliers Infernaux.

Cette citadelle se trouve sur une colline, et nous voyons justement des panaches de fumée s’élever. C’est la « Colline des Chevaliers Infernaux ». Thorin Fireforge décide de s’y rendre pour aller chercher Calmont par le fond des chausses, immédiatement accompagné par les deux frères. Je n’hésite pas longtemps avant de les suivre.

Une bonne heure de marche nous est nécessaire pour arriver jusqu’aux abords de la fameuse citadelle. C’est un grand bâtiment fait de pierre gravée, avec un dessin représentant un soleil dont les rayons seraient des lances, et une inscription que je ne peux déchiffrer. Le bâtiment semble abandonné depuis des années, la lourde double porte est bien fermée.

Je reconnais alors le dessin de soleil : c’est l’emblème de l’Ordre de la Pointe, l’un des ordres des Chevaliers Infernaux.

Conan s’approche de la porte, y reste quelques instants, puis revient. Il nous dit que la serrure est manifestement rouillée, a été forcée, et a entendu une sorte de raclement régulier, comme des bruits de pas traînants. Le barbare Nain repère alors une autre porte, plus petite, à notre gauche, qu’il va aussi vérifier. Elle est intacte, mais barricadée. Conan décide d’ouvrir la porte principale d’un coup d’épaule, et il franchit le seuil sans hésiter, accompagné par Thorin. La porte donne sur un grand hall d’entrée poussiéreux. Une collection de vieilles armures dépareillées orne la salle, de part et d’autre du hall. Et à une dizaine de mètres de nous se tiennent trois affreuses créatures.

Chroniques de Breachill Chien_11

Elles ressemblent à des chiens efflanqués, avec une tête de rat. Elles ont l’air affamées, et farcies de pourriture ! Conan et Thorin se jettent en avant, et la bagarre commence ! Bagarre qui sera de courte durée. Trois guerriers Nains armés jusqu’aux dents, ça fait des dégâts ! Une de mes lances aura eu raison de l’un de ces animaux sauvages. La pression redescend, on soigne les quelques blessures, et l’exploration peut reprendre.

Pendant que Conan vérifie la porte suivante, je regarde les armures. Je vois sur certaines d’entre elles un pentacle gravé sur l’épaulette. C’est le symbole d’Asmodéus, dieu maléfique tutélaire du Chéliax et des Chevaliers Infernaux. Pas de doute, nous sommes chez les méchants !

Chroniques de Breachill Asmodz10

Cette place est vraiment décrépite. Des pièces vides, du mobilier cassé, pillé et poussiéreux, des plafonds effondrés, des murs crevés par endroits… Au nord, je repère une sorte de plan d’eau au pied du mur extérieur effondré au milieu duquel je peux voir un petit ilot sur lequel est étendue la forme d’un chevalier en armure brillante. Hum… Quelque chose me tracasse à propos de cette armure, mais je ne sais pas quoi. J’appelle Sire Thorin pour qu’il l’examine aussi. Lui estime que c’est une armure d’un pillard. Pas moyen de savoir s’il s’agit d’une armure d’un des soldats de l’armée, ou si c’est effectivement un pillard… mais nous sommes interrompus dans notre observation par Conan qui hurle : « Attention ! » À peine a-t-il crié que les eaux remuent furieusement, et la masse imposante d’une énorme tortue émerge !
Chroniques de Breachill Tortue10
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Message par SPX Spécial Dim 31 Mai 2020 - 21:51

Non loin de moi, Conan se jette sur une deuxième tortue que je n’avais pas repérée. La créature a la peau dure. De mon côté, j’hésite. Est-ce qu’elle va vraiment nous attaquer ? Si ça se trouve, on l’a dérangée dans son sommeil, elle va bâiller un coup, et reculer ? Mes espérances sont hélas bien vite réduites à néant quand elle tend le cou et me broie la cuisse entre ses puissantes mâchoires ! La douleur est inouïe. Furieuse, j’essaie de riposter à coups de lance, mais sa carapace est trop solide ! Elle tente de me griffer de son énorme patte gluante, qui glisse sur mon bouclier. Thorin frappe alors à grands coups de marteau, brise la carapace et meurtrit les chairs. Petit Jean arrive à son tour, et cogne de toutes ses forces avec son propre marteau, finissant ainsi de tuer la bestiole.

Je regarde alors du côté de Conan. Il a massacré la tortue face à lui de sa hache enragée. Il s’approche d’une porte à laquelle il écoute, car il aurait entendu du bruit. De mon côté, j’adresse une prière à Sarenrae, un long mantra, qui me permet de canaliser de l’énergie positive qui guérit mes blessures, ainsi que celles de mes camarades. À peine en ai-je fini que j’entends Conan hurler « attention, une autre créature arrive ! » et une sorte de loup géant au pelage blanc saute à la gorge du Nain.

Chroniques de Breachill Warg10

Thorin s’empresse de porter secours au barbare. Petit Jean se lance à son tour. Bientôt, les trois Nains encerclent la bête et la malmènent sévèrement. Conan a cependant fait les frais de sa rage, il se fait déchiqueter le torse ! Je me précipite vers lui. Il a l’air salement blessé, mais la colère est plus forte que la douleur, il est toujours debout ! Je n’ai plus de sort de soin en réserve, mais je fais un petit signe pour qu’il bénéficie de l’aide de Sarenrae. Cela semble porter ses fruits, il tape de plus en plus furieusement sur la bête ! Le loup saisit Petit Jean à la jambe. Je contourne, et pique la bête au flanc de ma lance. Mais le dernier mot sera pour Petit Jean qui achève la bête.

Je repère alors deux petites bêtes, sans doute les bébés de la créature qu’on vient de tuer. Ce sont des wargs, des créatures à l’intelligence plus développée que les chiens normaux. Deux petites femelles, une grise et une blanche. Conan s’approche de la blanche, et si elle semble très farouche au premier abord, elle finit par se calmer. J’approche de la grise, et je pense commencer à créer un petit lien. Je leur donne un peu de notre nourriture.

Chroniques de Breachill Pnj_ra10

J’applique alors les premiers soins à Petit Jean, tout comme Thorin soigne Conan. Comme il faut attendre quelques minutes qu’il puisse de nouveau canaliser l’énergie positive pour soigner grâce à ses pouvoirs, j’en profite pour rester à proximité de la warg grise, afin qu’elle puisse s’habituer à ma présence. Je la récupérerai avant de quitter ces lieux. Je l’appellerai Raksha !

Nous reprenons ensuite notre route. Conan repère une bibliothèque, j’y rentre, et je me donne une demi-heure pour voir s’il n’y aurait pas des choses intéressantes à trouver ? Ho que oui, j’apprends plein de choses !

Nous sommes bien dans une forteresse qui appartient à l’Ordre de la Pointe. Cet Ordre prône l’exécution de la Loi la plus stricte, autoritaire, qui entretient des liens avec la religion d’Asmodéus, et suit la Loi du Chéliax, c’est-à-dire une loi implacable calquée sur les Enfers.

L’Ordre de la Pointe était en place dans cette citadelle. J’en apprends aussi plus sur l’histoire de la Citadelle, construite il y a plus de sept décennies, sur un point stratégique, et laissée à l’abandon il y a une trentaine d’années, les Chevaliers Infernaux s’étant retranchés dans la Citadelle de Wraid, au Nord. Cela fait peut-être dix ans qu’il n’y a plus personne dans cette citadelle.

J’ai d’ailleurs la traduction de leur devise, à l’entrée : « Nous réprimerons la sauvagerie dans les terres, dans les foyers, et dans les cœurs. » En soi, ce n’est pas une organisation maléfique, ils veulent juste garantir l’Ordre absolu, mais je ne suis pas sûre d’adhérer à leurs méthodes.

Nous continuons notre exploration, et nous arrivons tout au nord de la forteresse, dans ce qui ressemble à la prison, avec plusieurs cellules, dans lesquelles traînent quelques ossements de prisonniers morts depuis très longtemps. Rien à voir. Mais alors que nous allons repartir, j’entends un petit bruit plutôt inquiétant. Nous voyons alors, éberlués, les os trembler, et se rassembler pour former six squelettes ! Armés d’armes rouillés, ils s’avancent vers nous d’un pas maladroit.

Chroniques de Breachill Squele10

Je ne sais pas si ma lance sera efficace contre ces horreurs. Par contre, je remercie les sœurs de Sarenrae pour m’avoir appris à repousser les mort-vivants grâce à une incantation précise. Sarenrae dispense ses rayons bienfaisants, et je disloque deux des squelettes grâce à ma foi. Les Nains ont tôt fait de régler leur compte à ces sacs d’os.

Les Nains ont cependant encore encaissé des coups, et nous devons faire une nouvelle halte pour soigner les blessures. Je le reconnais, si j’arrive à bien soigner Conan, je manque cruellement d’inspiration pour Petit Jean.

Nous reprenons notre exploration vers le sud. Nous parvenons à une pièce qui ressemblerait à une crypte. Au milieu de la pièce, il y a un cadavre rongé par une sorte de moisissure blanche, et par des dents de rongeur de grande taille. Le Nain trouve sur le corps deux potions de soins, il en donne une à son frère. Je profite d’une pause d’une dizaine de minutes pour aller voir si les deux petites wargs sont toujours là. Oui, elles jouent ensemble.

Je passe devant pour continuer notre exploration, pour une fois. J’entends derrière la porte suivante des couinements. J’ouvre la porte, et trois rats géants sifflent rageusement dans notre direction.

Chroniques de Breachill Rat_gz10

Une fois de plus, les trois Nains foncent en criant – Petit Jean trébuche et se plante sa propre hache dans le pied ! J’approche un peu, et lance une de mes lances sur l’un des rats. Celui-ci saute à la gorge du guerrier Nain et le mord violemment. Nous venons cependant rapidement à bout de ces bestioles.

J’examine Petit Jean. Apparemment, le malheureux a été infecté, cet animal est sans doute farci de maladies. Je l’en informe, nous le soignerons pleinement à Breachill. Puis nous continuons notre route. Les frères Nains entendent des voix. Comme nous les suivons, nous arrivons jusqu’à une porte qui donne dans la cour centrale, si j’en crois le sable que je vois par l’interstice. Thorin ouvre discrètement la porte, et la referme aussi sec, blanc comme un linge. « Gros lézard », arrive-t-il à articuler entre deux claquements de dents. Nous reprenons notre chemin vers l’est, jusqu’à une autre salle avec de nombreux draps qui forment une petite tente de fortune. Une succession de petites portes donnent sur autant de petites cellules.

Nous nous séparons de nouveau, les deux frères explorent cette section, tandis que je suis Thorin vers le sud-ouest. Le paladin semble remarquer une ouverture dissimulée, lorsque des bruits de bagarre parviennent à nos oreilles ; notamment un hurlement quasi surnaturel de rage et de colère. Encore Conan… Je cours dans sa direction. Il n’y a plus un son au moment où je franchis le seuil de la porte, tremblante, le cœur battant. Les deux Nains sont en train de fouiller tranquillement la pièce, tandis que le cadavre d’une créature velue git par terre, dans une mare de sang. Je vois qu’il s’agit d’une femelle Gobelours.

Chroniques de Breachill Gobelo10

Petit Jean arrive alors, il brandit deux bouteilles remplies d’un liquide transparent. Rien de magique là-dedans. Thorin remarque aussi que Conan a trouvé une sorte de talisman. Je détecte qu’il est magique, mais pas moyen de déterminer en quoi. Par contre, Thorin réussit à comprendre la nature du liquide dans les bouteilles : c’est de l’eau bénite.

Nous retournons là où Thorin avait repéré la porte secrète. Elle débouche sur un long couloir étroit et ténébreux, au bout duquel nous arrivons dans une petite chambre très sombre… et très inquiétante. Sur une table, il y a des bougies à moitié consumées, des livres reliés en cuir avec des symboles rébarbatifs sur la couverture, des parchemins écrits à l’encre rouge – j’espère que c’est de l’encre rouge. Il y a même un crâne. Dans un coin, il y a une épée qui a l’air faite d’argent. Le paladin s’en saisit et l’examine. Je m’approche pour la regarder. Cette épée porte le symbole d’Asmodéus ! J’en informe Thorin, qui la lâche brutalement. Conan la ramasse. Et pourtant, je sens de la magie, dans le secteur. Je ne sais pas si elle vient de l’épée, ou du reste des artefacts dans cette salle.

Je préconise de la remettre au temple de Desna. Thorin est plus direct, et veut la détruire. Mais les deux frères de la Mine au Thor veulent la vendre au plus offrant. Le paladin propose de la faire fondre pour vendre l’argent qu’on pourrait en tirer ?

Conan entre dans cette antichambre, et trouve un manuel sur les tests d’initiation des Chevaliers Infernaux. Thorin le suit, et cherche à son tour. Le barbare trouve également un coffret fermé à clef. Il réussit à l’ouvrir avec sa dague, et découvre à l’intérieur une main momifiée. Je constate que ce n’est pas un objet maudit par les dieux, mais à mon avis, ça ne sent pas bon du tout.

Soudain, nous entendons un léger cliquetis. Un épieu jaillit du plafond et transperce Thorin, qui a dû marcher sur une dalle piégée. Je m’empresse de venir à son secours. Par contre, le piège a également ouvert une porte secrète qui donne sur une pièce bien plus lumineuse, étant donné que le mur sud s’est affaissé. Nous voyons une quinzaine de mannequins d’entraînement en bois et paille alignés dans une grande salle. Cette pièce a quatre portes, une vers l’ouest, une vers le nord et deux vers l’est. Chacun de nous écoute à une porte, personnellement je n’entends rien.

J’entre dans une cuisine abandonnée, poussiéreuse. Mais je n’ai pas le loisir de l’explorer. La voix forte et rocailleuse de Thorin résonne en cri de douleur. Je suppose qu’il a ouvert une porte vers de gros ennuis. Je traverse la salle aux mannequins pour me précipiter vers la porte ouest, à travers laquelle je vois le paladin aux prises avec un diablotin. Je pique de ma lance en avant, et par malheur, j’estime mal le coup, et je ripe le bras du Nain de ma lance ! Conan arrive par le nord après avoir franchi la porte qu’il avait vérifiée, et s’en prend au diablotin. Petit Jean se lance à son tour, mais la petite horreur rouge est vive ! C’est bien un Diablotin, une créature des Enfers dont la queue est pourvue d’un dard empoisonné.

Chroniques de Breachill Diablo10

C’est alors que je vois que nous ne sommes pas seuls. Il y a un grand homme brun qui se bat à nos côtés. Un homme engoncé dans une armure décorée aux armoiries de l’Ordre de la Pointe, avec le symbole d’Asmodéus ! Une fois que nous en aurons fini avec le Diablotin, il faudra traiter le cas de celui-là ! Le Diablotin agite alors les bras, et disparaît dans une pétarade nauséabonde.

Chroniques de Breachill Dark10

L’Humain nous prévient alors : « Attention, il n’est peut-être pas parti très loin ! Restons sur nos gardes ! » Mes trois camarades se font attaquer à tour de rôle par la créature invisible, puis le chevalier donne un coup d’épée, et la transperce, elle redevient visible avant de tomber en poussière.
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Chroniques de Breachill Empty Récit de Soeur Bettina, troisième entrée

Message par SPX Spécial Dim 14 Juin 2020 - 18:31

Le chevalier de l’Ordre de la Pointe se tourne alors vers nous. Il se présente : écuyer Alak Stagram. Je préfère ne rien dire, même si je n’en pense pas moins. Il veut collaborer avec nous, faute de mieux. Qu’il essaie de me poignarder dans le dos…

Je profite du répit pour soigner messire Petit Jean. Mais alors que je vais pour soigner Sire Thorin, j’entends des bruits de pas dans la pièce à côté. Je vais voir ce qui se passe, et tombe alors sur un grand jeune homme, un Elfe mince, habillé de noir, et au visage tatoué.

Chroniques de Breachill Pj_juh10

Il porte un collier avec une croix avec une pierre précieuse rouge sertie dedans. Ses yeux sont entièrement bleus, comme tous les Elfes de Golarion. Il se présente simplement comme étant « Juhi », chasseur d’objets précieux. Un mot poli pour dire « pillard ».

Avant de repartir à l’assaut, je vais toutefois appliquer quelques soins sur Sire Thorin, hélas je n’arrive pas à améliorer son état. Enfin, résolus à tout recevoir, nous nous rendons dans la cour où un lézard géant nous attend. Quand j’arrive au combat, j’identifie la créature comme étant un Grauladon.

Chroniques de Breachill Graula10

Mes camarades et Stagram se jettent sur lui, je reste à distance et utilise mes lances. La créature renverse mes camarades d’un coup de queue. Sire Thorin essaie de la prendre à revers, mais au passage le Grauladon lui flanque un terrible coup de griffe. Le courageux Nain s’effondre. Je me précipite vers lui pour le stabiliser, tandis que Stagram le transperce d’un monumental coup de son énorme épée. Le Grauladon inspire un grand coup, et crache un souffle de fumée verdâtre et acide. J’ai une furieuse envie de vomir. Petit Jean lève son marteau et finit par fracasser le crâne de la bête.

Le silence tombe sur la cour. Juhi sort une potion de guérison pour réveiller Thorin. Je tâche de changer les bandages de Conan. Petit Jean montre alors quelque chose du doigt, au-dessus de nous : ce sont des Gobelins qui nous observent en hauteur, et qui ont l’air apeurés. Je remarque aussi que l’écuyer d’Asmodéus est blessé, lui aussi. Sarenrae nous enseigne de prendre soin des âmes nécessiteuses, y compris les égarées, aussi est-ce sans conviction mais avec professionnalisme que je le soigne.

Nous grimpons sur l’escalier en ruines pour arriver sur le chemin de ronde. Les Gobelins tremblent de peur. Ce n’est guère étonnant, car il y a devant nous Calmont, le Halfelin, qui tient une Gobeline en otage.

Chroniques de Breachill Pnj_ca10

J’essaie de le raisonner, tandis que Conan multiplie les menaces. Je mets toute ma conviction dans mes paroles, et je sens que j’arriver à convaincre Calmont. Hélas, les deux frères de la Mine au Thor réduisent à néant mes efforts en chargeant. Le Halfling taillade alors le cou de sa malheureuse prisonnière et la jette au sol – curieusement, je vois une blessure s’ouvrir au niveau du cou de Sire Thorin, qui est juste à côté de moi, comme s’il avait encaissé une partie de la douleur.

Juhi bondit acrobatiquement sur le mur et plante sa dague dans le flanc du Halfling. La Gobeline se relève et court vers nous. Thorin l’arrête au passage, la met derrière son bouclier et la soigne d’une imposition des mains. Je crie encore une fois au Halfling de se rendre. Les deux Nains ne lui laisseront pas le temps de prendre une décision, et le massacrent salement. Quel gâchis ! J’essaie désespérément de l’arracher à la Faucheuse, hélas, peine perdue, il est trop blessé. Sarenrae me pardonne.

Sire Thorin rassure la prisonnière – Helba Bumblebrasher, de son nom.

Chroniques de Breachill Pnj_he11

Apparemment, Calmont voulait trouver un passage secret pour aller dans une crypte. Une crypte ? Y aurait-il quelque chose d’intéressant à y trouver ? Petit Jean demande d’où viennent les Grauladons, la Gobeline parle d’un « culte avec des chiens-dragons venu des souterrains ». Ces Gobelins habitaient des souterrains, et ont été chassés par les Griffes de Braise, un culte qui vénère un dieu draconique, mais je n’arrive pas à déterminer de quel dieu il s’agit ? Certains cultistes auraient une tête de singe, d’autres une tête de crapaud. Sacrée ménagerie !

Une bonne nuit de repos nous fera du bien. Je tâche de panser quelques blessures aux Gobelins. Pendant ce temps, Helba nous informe que les cultistes seraient dans la partie nord des souterrains. Surtout ne pas aller dans la partie sud, il y aurait des choses mortes et des monstres. La Gobeline nous conseille de libérer « Big Bumble » pour nous aider. Big Bumble est un ours. Elle nous parle également de Pib et Zarf, qui se prennent pour des Dragons – sans doute des Kobolds. Ils habitent aussi dans les souterrains, et ce serait gentil de notre part de les sauver.

Nous allons pouvoir nous reposer un peu. Les Gobelins peuvent s’installer dans le dortoir. Moi, de mon côté, je vais m’assurer que Raksha se porte toujours bien. Tout au long de la demi-heure suivante, d’autres groupes de Gobelins qui s’étaient cachés dans les bois reviennent rejoindre leur clan. Certains vont même jusqu’à dépiauter les carcasses de Grauladon pour les manger.

Je demande à Helba de porter une lettre au Conseil de Breachill où je raconte ce que nous avons fait, et où j’explique que, malheureusement, Calmont nous a obligés à l’arrêter de manière violente et définitive. Une fois le courrier écrit, la Gobeline et deux de ses amis partent en ville presque en courant. Une dernière prière à Sarenrae, et je vais me coucher.
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Chroniques de Breachill Empty Récit de Soeur Bettina, quatrième entrée

Message par SPX Spécial Sam 27 Juin 2020 - 20:02

Le lendemain, nous nous réveillons au son des chamailleries des Gobelins. On dirait le dortoir d’un orphelinat ! Helba, revenue pendant la nuit, nous indique un passage secret dehors, qui mènera aux catacombes. Avant de descendre, toutefois, je veille à ce que Raksha soit à l’abri et avec une gamelle de nourriture. Conan refuse de continuer à s’occuper de l’autre femelle, la blanche. Je ne vais pas la laisser crever de faim… Je suppose que je vais devoir prendre soin de celle-là, aussi !

Il est temps de repartir au travail ! Nous descendons dans le souterrain. La Gobeline nous a dit qu’il faisait « vraiment très sombre » là-dedans. Je suis obligée de faire patienter un peu mes camarades afin de préparer un sort de lumière, que je jette sur mon bouclier. Nous descendons un escalier de pierre assez raide.

Nous arrivons dans une première cave bien maçonnée, devant une grosse porte en chêne lourd qui donne sur un hall constellé de plusieurs galeries creusées symétriquement. L’air est étouffant, l’atmosphère humide. Helba nous avait fait un petit plan.

Chroniques de Breachill Carte_12

Nous empruntons le premier couloir vers le nord. Au bout, une porte derrière laquelle nous entendons de forts coassements. Probablement les hommes-grenouilles dont parlaient les Gobelins. Des Bourbiérins… Une race d’individus connus pour être plutôt agressifs, et capables de coasser fort à vous faire dresser les cheveux sur la tête !

Chroniques de Breachill Bourbi10

Nous tenterons de les prendre par surprise. Je passe la première. J’ouvre la porte, et vois dans une petite pièce taillée maladroitement dans la roche trois créatures faisant penser vaguement à des crapauds. En avant !

Les premières attaques sont d’une forte violence. L’un des trois Bourbiérins ouvre la bouche et émet un effroyable coassement. Je tiens bon, hélas ce n’est pas le cas de Petit Jean ni de Juhi. Conan encaisse un terrible coup. Je vois Petit Jean à ma gauche qui affronte un Bourbiérin. La créature ouvre la bouche et tente d’enrouler sa langue autour de la gorge du Nain. Je cours pour l’aider à faire face à cet adversaire. Sire Thorin intervient et fracasse la tête du monstre.

Nous avons à peine le temps de souffler que déjà un autre Bourbiérin entre par la porte est, talonné par deux autres humanoïdes à tête de singe en train de ramasser des rochers qui traînent au sol. Des Charau-kas ?

Chroniques de Breachill Charau10

C’est étonnant, habituellement, ces êtres vivent dans une jungle au sud du continent de Garund, la jungle de Mwangi. L’homme-crapaud est rapidement réduit en bouillie par les Nains. Je m’écarte pour ne pas rester dans le champ de visée des deux Charau-kas, histoire d’éviter de me prendre une pierre.

Curieusement, Petit Jean s’immobilise et range son marteau. Peut-être que ces deux hommes-singes n’ont pas l’air aussi offensifs ? Je m’avance alors, et tâche de faire la même chose : je pose ma lance à terre et lève la main de l’air le plus amical possible. Les deux Charau-kas ont l’air réceptifs… et une fois de plus, Conan menace de tout flanquer par terre. Il bouscule Sire Thorin qui tentait de lui barrer le passage, et agite sa hache en criant pour les impressionner. Heureusement, les deux Charau-kas n’ont pas l’air plus impressionnés, et ils n’attaquent toujours pas. Le Nain gronde plus fort, j’ai peur que ça dégénère en bain de sang inutile !

Il faut quelques minutes de discussion générale pour démêler un peu la situation. Au passage, il a fallu que le barbare les attache pour ne pas avoir à les tuer à leur tour. Contre toute attente, il arrive à commencer à nouer un début de dialogue, et parvient à leur soutirer quelques petites informations. Trois de leurs camarades sont derrière une porte vers l’est, et ils sont beaucoup plus agressifs. Le Nain les détache et leur ordonne de s’en aller. Les deux Chadrau-kas se jettent à ses pieds. Il les fait se relever. Ils continuent à sautiller avec des cris joyeux. Las, le Nain décide de les raccompagner dehors.

Je me retire dans un coin, et vais prier quelques minutes pour remercier Sarenrae de ne pas avoir fait dégénérer les événements en carnage généralisé. Je regarde alors les autres pour savoir si quelqu’un a besoin de soins ? Sire Thorin guérit de ses mains Petit Jean, puis lui-même. C’est à ce moment-là que je me rends compte que Juhi a disparu !

C’est alors que le jeune Elfe revient, justement. Il a l’air quelque peu gêné. Il avoue, mi-amusé, mi-gêné, qu’il a « voulu se promener pour s’amuser, et qu’il a rencontré une bande de squelettes qui l’ont poursuivi ». Et effectivement, j’entends alors des raclements et des cliquetis s’approcher de nous. Juhi fonce se cacher dans un coin de la salle où se trouvaient les Bourbiérins. Trois squelettes arrivent alors par le couloir sud. Hélas, l’Elfe n’a pas l’air de savoir que les morts-vivants ne voient pas avec les yeux, mais détectent l’énergie vitale des créatures vivantes. Deux autres squelettes arrivent droit vers nous par la porte sud. L’un d’eux porte une armure de chevalier infernal complète et une grande hallebarde, et semble donner des ordres d’une voix gutturale. Sans doute un chef !

Chroniques de Breachill Squele11

Cela stimule l’un des squelettes qui frappe violemment Sire Thorin. Je tente une imprécation de destruction de morts-vivants sur lui, mais il tient bon. Je lance même une lance, mais elle se brise sur son armure !

C’est Petit Jean qui règle le problème : il abat de toutes ses forces son marteau sur le grand squelette, et lui fait éclater le crâne. Le cadavre animé tombe en morceaux comme un pantin maintenu par un unique fil qu’on aurait coupé. Le paladin recule, et retourne vers l’ouest, alors que je m’apprêtais à lui mettre un bandage. Quand il retourne dans la pièce aux Bourbiérins, je le suis, et je vois alors Juhi par terre, inanimé, passé à tabac par trois squelettes. L’urgence est là, je canalise l’énergie magique positive de toutes mes forces pour l’envoyer sur Juhi. L’Elfe se relève d’un bond, repousse l’un des squelettes et se précipite derrière moi. Le squelette qu’elle a poussé se dirige lentement vers moi.

Est-ce Sarenrae qui décide alors de me prêter sa force ? Est-ce l’énergie du désespoir ? Est-ce la frustration de voir les conséquences des bêtises de mes compagnons d’aventure ? Toujours est-il que je me déchaîne. Un coup de lance bien placé dans le crâne du squelette qui me fait face le fait tomber en morceaux. Puis, je canalise encore l’énergie positive et la projette si fort sur un autre squelette que l’air se distend pendant une demi-seconde, et le sac d’os ambulant tombe aussitôt en poussière. Juhi utilise son arbalète sur le dernier squelette restant dans la salle, et le détruit.

Mais nous n’avons pas le temps de souffler. Sire Thorin repart dans la pièce est. Je le suis prestement pour faire un bandage à sa blessure.

C’est à ce moment-là que Conan nous rejoint. Il demande d’un air indifférent ce qui s’est passée. Furieuse, je grogne que c’est Juhi qui a attiré ces ennuis. Sire Alag Stagram a l’air particulièrement contrarié. Hé, un voleur dans une crypte a tendance à vouloir se remplir les poches avec ce qui traîne dedans. Mais quand Juhi assure qu’il n’a rien pris… il a l’air sincère. Je soigne les blessures de Conan grâce à la médecine militaire, et on est reparti vers la porte où il y aurait trois autres Charau-kas agressifs. Nous franchissons la porte pour nous retrouver dans une pièce au plafond envahi par les lianes. Quelques passes d’armes plus tard et les hommes-singes sont tous morts.

Une fois de plus, Sire Thorin a dégusté ! J’utilise ma dernière guérison de la journée pour le retaper. Conan écoute aux portes. Il nous indique que derrière la porte vers le nord-est, il y a un bruit étrange de coassements continus. Petit Jean va ouvrir cette porte. Derrière, une mare avec deux Bourbiérins qui ne tiennent pas longtemps face à nos assauts.

L’exploration continue, les pièces se suivent et se ressemblent. Sire Stagram est toujours avec nous, et jette régulièrement des coups d’œil inquiets par-dessus son épaule. Nous entrons dans une salle qui doit servir de dépôt à ordures. Sur le mur est écrit au charbon : « Attencion puissans Dragon ».

Pendant que Juhi, Conan et Petit Jean fouillent les lieux, et dénichent l’équivalent d’une malheureuse quinzaine de pièces d’or. Sire Stagram cherche de son côté, et a l’air soucieux. Conan lui demande s’il cherche quelque chose en particulier ? Il répond qu’il est à la recherche de la chevalière de son grand-oncle, qui porterait les initiales « R.S. ».
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Message par SPX Spécial Sam 4 Juil 2020 - 9:36

Nous continuons notre descente dans les tréfonds du fort abandonné. À un moment, nous ouvrons une porte, et voyons derrière deux petites créatures reptiliennes portant une robe de mage. Des Kobolds !

Chroniques de Breachill Pnj_pi10

Ils crient alors « On est des Dragons ! On va vous manger ! » Ah… on nous avait bien prévenus qu’il y avait des Kobolds qui ondulaient de la toiture, ici. Quelques coups de marteau et de hache plus tard, les deux petites créatures saignent sur le sol, et gémissent de douleur. Sire Thorin soigne le premier, et je vais faire de même sur le deuxième. Ces deux rigolos crachent leur nom : Pib et Zarf. Une fois de plus, Conan joue des muscles et menace les Kobolds pour les faire parler. Les deux paniquent, ils parlent de « cultiste », « crapaud géant », « singe » et « gélatine ». Hum… « Gélatine » ? Sire Thorin tente de raisonner Conan.

Les deux Kobolds meurent vraisemblablement de faim, à tel point que Juhi leur donne une ration de survie à chacun. Ils engloutissent goulument la nourriture. Ils parlent alors du « Dieu-Dragon du méchant des Griffes de Braise ». Au sud, disent-ils, il y a un « grand cube de gélatine caché derrière les armures ». Et au nord, il y a les cultistes. Enfin, « avait », puisqu’on a déjà fracassé tout le monde. Allez, ils me font vraiment pitié, je leur donne à mon tour une ration chacun.

Les deux Kobolds se portent volontaires pour nous aider à affronter le « grand cube de gélatine ». Bon… Nous entrons dans la pièce au sud, Juhi en tête. L’Elfe fouille un coin sombre… et se retrouve subitement collé à une monstrueuse masse transparente qui sort de l’obscurité.

Chroniques de Breachill Cube_g10

C’est le cube de gélatine, qui commence à l’aspirer ! Je me précipite en avant comme une enragée, saisis Juhi par les bras, et tire de toutes mes forces pour le dégager de cette horreur. Poussée par une montée furieuse, je l’extirpe d’un coup de la masse immonde. Conan se jette dessus et fait voltiger sa hache. Sire Thorin fait de même. Je sens alors la brûlure de la surface gélatineuse sur ma peau ! Et non seulement ça brûle, mais en plus, ça engourdit mes membres. Par-dessus le marché, cette cochonnerie absorbe de nouveau Juhi !

L’Elfe sort alors une dague et crève de l’intérieur l’enveloppe tremblotante du cube. Il se dégage une nouvelle fois, et roule au sol. Je le soigne vite, puis je sors mon cimeterre, symbole de Sarenrae, pour découper cette masse. Les Nains cognent, la chose se défend… et finit par m’absorber, moi ! Au dernier moment, cependant, Sire Thorin frappe un grand coup de marteau de guerre sur le cube, qui finit par se répandre en une flaque fumante. Tombent avec moi à terre un squelette, des os de rongeur, des armures et armes rouillées, ainsi qu’une hache qui a l’air particulièrement neuve et brillante, malgré son séjour dans cette chose. Sire Thorin la ramasse, et la tend à Petit Jean.

Sire Alag fouille la flaque de slime, mais ne trouve rien. Sire Thorin préconise alors de fouiller les cryptes. Juhi examine la hache, et détermine une fonction particulière sur la hache. Il y a une rune gravée dessus, qui permet de frapper l’ennemi de manière plus assurée. Petit Jean la garde bien volontiers.

Pendant cette pause, Juhi vient me trouver. Il me dit alors : « Vous m’avez sauvé la vie, je ne l’oublierai jamais. Pour commencer, apprenez que mon nom est Juhi Dorobo ». Hum, qu’un roublard Elfe me donne son vrai nom, c’est une belle preuve de confiance !

Nous n’avons plus grand-chose à voir, à part les trois couloirs qui mènent au sud. Le couloir le plus à l’est donne sur une impasse. Le couloir le plus à gauche mène à tout un tas de gisants, tombeaux et autres. Deux couloirs jumelés qui partent vers l’est constituent un véritable ossuaire. Il émane de deux des crânes une lumière rouge. Juhi bredouille alors qu’il a vu ce genre de lumière avant qu’il ne se fasse courser par des squelettes. C’est à ce moment-là que Conan se rend compte que nos deux « alliés Dragons » ont disparu.

Conan s’avance, et annonce que la lumière rouge vient en fait d’espèces de casques.

Chroniques de Breachill Casque10

Sans hésiter, il cogne sur l’un d’eux. Petit Jean le rejoint dans la bagarre. Quatre casques s’envolent et flottent en émettant des gémissements à glacer le sang. En m’approchant, je vois qu’une sorte d’épine dorsale apparaît sous chaque casque. Comme d’habitude, les Nains distribuent les coups, et j’invoque la volonté de Sarenrae pour les repousser. En revanche, cette fois-ci, Sire Alag refuse de se battre, il ne peut se résoudre à attaquer des reliques chères à son ordre. Et Juhi a disparu à son tour.

Les casques envoient des pluies de clous sur mes camarades Nains. Il va falloir que j’aille les soigner ! J’essaie de retirer à Petit Jean un clou, tout en demandant à Sarenrae de prêter assistance à son frère. Ça le motive, il fracasse l’un des casques. Sire Thorin massacre le dernier.

Le calme revient dans le couloir. Sire Thorin a l’air inhabituellement hors de lui. Il se tourne vers Sire Alag, et demande : « Vous en avez d’autres, des surprises comme ça ? » Celui-ci répond : « C’est étrange que ces créatures se réveillent. Elles n’auraient pas dû. Je me demande si c’est parce que quelqu’un les aurait profanées ? Le Chevalier Infernal parle d’un rituel qui aurait pour but de protéger les morts de toute profanation en les faisant se réveiller pour défendre leur tombe.
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Message par SPX Spécial Dim 26 Juil 2020 - 22:28

Deux têtes de Kobolds pointent timidement alors du coin du couloir : Pib et Zarf sont revenus ! Conan n’hésite pas à les menacer : « si vous mentez encore, j’en prends un pour fracasser l’autre, et je prétendrai avoir tué deux Dragons ! »

Faisant fi de cette violence inutile (pour moi, certes ils sont partis, mais ils ont eu le courage de revenir, quitte à reparaître devant le barbare Nain), je suis sire Stagram et sire Thorin. Ils continuent leur progression dans le couloir, et je les suis jusqu’à une grande pièce avec une grande table sur laquelle s’étale toute une collection d’objets divers et variés plus ou moins sales (bougies, ossements, taches de sang…). Sire Stagram parle d’éléments destinés à accomplir un rituel de nécromancie.

Je m’approche de la table pour mieux l’examiner. Mon œil habitué à reconnaître au moins en gros les religions ne me trompe pas : au milieu des bibelots, je reconnais le symbole de Norgorber, dieu maléfique du mensonge et de la tromperie.

Chroniques de Breachill Symbol10

Pendant mes observations, je vois du coin de l’œil Sire Stagram qui continue de farfouiller. Il ouvre un coffret en bois dont il sort une petite bague dorée. Son visage s’éclaire. Merveilleux, il a retrouvé sa chevalière !

Sire Thorin continue d’avancer, et nous arrivons sur le seuil d’un étrange tunnel. Ce tunnel est cylindrique, comme s’il avait été creusé magiquement. Il est à peine assez haut pour permettre aux Nains de passer sans avoir à se plier en deux. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mais nous nous y engageons, un à la fois. Rapidement, je sens que nous sommes égarés au milieu de nulle part dans les ténèbres des profondeurs de la terre.

Au bout d’un long moment, Conan nous annonce que le conduit remonte jusqu’à une trappe, que nous franchissons. Nous débouchons sur une pièce sombre qui semble être un garde-manger, avec une porte vermoulue derrière une volée de marche. À peine sommes-nous montés que quelqu’un ouvre la porte. Un couple visiblement intimidés, d’ailleurs Conan n’arrange pas les choses. C’est Gunther et Selma, tenanciers de l’auberge de l’Oreille Marinée, à Breachill. Incroyable !

Conan force Gunther à appeler la patronne, Roxie Denn. Une grande femme rousse descend dans cette cave, et nous aperçoit tous. Une conversation pour le moins tendue s’ensuit. Depuis douze ans, elle est la propriétaire, mais il y a trois semaines, une Demi-Elfe du nom de Voz Lirayne, tenancière de la librairie La Compagnie du Bel Ouvrage de son état, la paie pour garder ce tunnel et se taire. La boutique se trouve dans la rue du Talus, à l’est, à côté de la boutique du charretier Vosker.

Tiens, tiens ! Calmont était justement au service de Voz Lirayne. Quelle coïncidence heureuse !

Conan et Petit Jean restent à surveiller Roxie. Sire Stagram prend alors congé de nous. Il va s’installer à l’auberge de la Grâce du Mage. Je souhaite qu’il reste idéaliste et soucieux d’œuvrer pour l’équilibre de la communauté, et qu’il ne sombrera pas dans le fanatisme destructeur. Bien que servant un dieu à la réputation plutôt sulfureuse, j’admets qu’il a fait preuve de beaucoup de respect et de sincérité envers nous.

Je me rends alors compte que Juhi nous a également faussé compagnie… Quant à Pib et Zarf, je le remarque seulement maintenant malgré l’impression que j’avais, ils ne nous ont pas suivis dans le tunnel, et se sont aussi éclipsés. Je suis donc seule avec Sire Thorin pour aller à l’hôtel de ville.

L’édifice est de nouveau accessible, bien que l’amphithéâtre soit encore en pleins travaux. Nous arrivons à la permanence du Conseil. Nous sommes accueillis par Dame Sendari. Nous lui faisons part de nos soupçons. Elle tique un peu à nous croire sans preuve solide, mais accepte de nous faire confiance. Elle déplore la mort de Calmont (je n’ajouterai rien…), mais nous donne dix pièces d’or supplémentaires – Thorin les garde, mais nous décidons de les donner aux deux frères Nains, Thorin et moi n’en voulons pas.

Sire Thorin va à l’auberge de la Grâce du Mage, quant à moi, je passe au temple de Desna pour faire mon rapport, emprunter une charrette avec deux paniers, et je retourne vers la forteresse pour aller chercher les deux wargettes. Je pense à trouver un nom pour l’autre ? Il y a déjà Raksha, la grise… et la blanche ? Si je l’appelais « Okami » ?

Chroniques de Breachill Pnj_ok10

Une fois à la forteresse, je récupère les deux wargettes. Les Gobelins sont toujours sur place. Ils me demandent s’ils peuvent regagner leurs souterrains ? Je ne veux pas les envoyer à la mort par imprudence, je leur dis que les Bourbiérins et les Charau-Kas sont morts, mais qu’il peut rester des pièges et d’autres dangers. Je charge Raksha et Okami sur la charrette, et je repars vers Breachill.

Arrivée à la Grâce du Mage, je vois Sire Thorin et Juhi attablés avec une troisième personne.

Chroniques de Breachill Pj_aid10

Une personne de très petite taille, un Halfling, habillé simplement avec des vêtements de cuir et de tissu rêche. À ses pieds est allongé un louveteau, à peu près de la même taille que mes nouvelles amies.

Chroniques de Breachill Pj_lou10

Il se présente : Aiden. Manifestement, il a entendu parler d’un « portail elfique » qu’il cherche… comme celui que cherchait Calmont ? Et donc, nous avons des intérêts communs, dans cette histoire. C’est donc tout naturellement qu’il se joindra à notre équipe.

Nous remettons à demain notre opération coup de poing. Je vais passer la nuit au temple de Desna. J’en profiterai pour enfin admirer la verrière étoilée avec Frère Kellen. L’Elfe semble ravi de me revoir honorer ma promesse. Et effectivement, nous sommes installés sur des chaises longues rembourrées, et nous pouvons admirer l’éclairage faisant des jeux de lumière le long des constellations gravées sur le verre de la coupole. Puis je vais me coucher, les deux wargettes au pied de mon lit.

Le lendemain, je retrouve mes camarades devant la boutique de la Compagnie du Bel Ouvrage. De ses doigts de fée, Juhi crochète la serrure. Nous entrons dans le bâtiment. Il y a un escalier au fond du couloir qui mène à l’étage au-dessus, à une porte. Aiden trouve un registre dans lequel un objet est porté « manquant » : un parchemin d’invocation d’élémentaire. Comme l’élémentaire de feu qui a embrasé le tapis dans l’amphithéâtre ?

Conan se dirige vers une autre porte au rez-de-chaussée, avec une pancarte sur laquelle on peut lire « Privé ». Il observe que cette porte est piégée. Il abaisse la poignée avec le manche de sa hache. Effectivement, une série de petites pointes jaillit de petits trous disposés tout le long de l’encadrement de la porte, mais personne n’a été atteint. Derrière cette porte, il y a un petit bureau très en désordre, comme si la dernière personne à y avoir travaillé s’est dépêchée de prendre en vitesse certains objets avant de s’en aller précipitamment.

Conan décide de fouiller toute la pièce. Nous autres allons à l’étage. La porte en haut de l’escalier n’est pas piégée, mais elle est fermée à clef. Une fois de plus, ce verrouillage n’oppose aucune résistance face au doigté de Juhi. Nous entrons dans une chambre assez désordonnée. Là aussi, la garde-robe a été fouillée à la hâte, et quelques livres sont posés sur le bureau. Un livre en particulier attire mon attention : Breachill, avant-poste de Liberté. Je constate qu’un marque-page tient un passage en particulier sur l’histoire de Breachill. Plusieurs pages sont particulièrement annotées.

J’apprends des choses ma foi fort instructives sur l’histoire de Breachill. Aiden compare l’écriture des annotations avec celle sur le registre, ça correspond. Il semblerait, d’après l’auteur des annotations, que la fondation même de Breachill, officiellement menée par un bienveillant seigneur magicien qui a pris sous son aile cinquante amnésiques trouvés sur place, soit en fait farcie de contradictions.

Surtout, la personne qui a annoté ce livre laisse à penser qu’elle souhaite mettre la main sur la citadelle Altaérein, afin de fonder une guilde… Pour cela, il faudrait retrouver un titre de propriété caché quelque part. Pas de doute, Voz Lirayne ne manque pas d’ambition ! Mais Sire Thorin soulève un point intéressant : rien ne dit que cette écriture soit celle de Lirayne. Et si c’était Calmont ? Après tout, c’est précisément dans la citadelle Altaérein que nous avons retrouvé ce serpent !

Juhi me met alors sous le nez trois parchemins. J’identifie deux d’entre eux comme étant des sorts de divination. Je reconnais le sort d’Arme Spirituelle, et un sort de Neutralisation de poisons.

Tout ceci s’annonce corsé. Nous allons retourner à l’hôtel de ville pour faire un premier rapport. Cette fois-ci, nous sommes accueillis par Quentino Posandi. Il nous accueille de manière très cordiale, et nous sert un verre de liqueur d’hydromel.

Je prends la parole : je fais le résumé de tout ce que nous avions fait jusqu’à présent. Sur conseil préalable de mes compagnons, je m’abstiens toutefois de parler de nos soupçons sur Voz Lirayne, et dis que nous voulions seulement la questionner au sujet de feu son apprenti, Calmont.

Conan demande d’où vient Voz Lirayne. Posandi répond : « Tamran, dans le Nimrathas ». Sire Thorin fait allusion au culte de Norgorber. Cela fait tiquer le notable. Par contre, concernant le titre de propriété dont faisaient allusion les notes, il confirme qu’il y a des rumeurs comme quoi effectivement un tel document serait quelque part dans la citadelle Altaérein.

Une fois sortis du bureau, Juhi et Conan confirment que Posandi n’avait pas l’air perturbé par nos révélations comme s’il avait lui-même quelque chose à se reprocher dans l’affaire. Bon, ça nous fait donc un complice potentiel de moins.

Nous allons devoir continuer nos investigations. Nous allons devoir retrouver Voz Lirayne…
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Message par SPX Spécial Dim 2 Aoû 2020 - 22:23

La nuit se passe sans incident, et après la journée bien longue et rude d’hier, je dors comme une souche. Quand je me réveille, j’entends les voix des trois Nains et du druide Halfling, avec une autre voix que je ne connais pas. Je descends au réfectoire, et je vois les trois Nains en pleine discussion avec une Naine aux longs cheveux bruns. Elle se présente comme étant Jarqa, du Clan de la Mine au Thor. Elle a demandé à ses deux frères de Clan de la suivre à Kovlar, leur ville d’origine. Une sombre histoire de guéguerre entre guildes dans laquelle le clan des deux frères est mêlé. Sans tambour, ni trompette, ils ont décidé de repartir chez les leurs. Je ne dirai pas que je regretterai ces brutes, j’espère seulement qu’ils apprendront à se modérer, en particulier Conan. Mais ils nous saluent avec respect avant de prendre congé et de quitter l’établissement avec la Naine.

Je constate que, sur le dossier d’une chaise, il reste une petite sacoche en cuir. Je m’empresse de la prendre et de courir après les Nains pour la leur rapporter. Ils me laissent la sacoche et son contenu. Je retourne à la Grâce du Mage, et vide sur la table le sac de cuir.

- Un livre intitulé Les Lois Infernales : protocoles juridiques en Cheliax et en Isger, un exemplaire dédicacé à l’attention du Lictor Acillmar.
- Une note avec écrit « L’entrée de l’anneau d’Alseta -> Voie du Gardien » C’est la même écriture que celle sur le registre et sur le livre d’histoire de Breachill.
- Cinq pièces d’or que je laisse à l’aubergiste – autant qu’elle ait une image de générosité de l’ordre de Sarenrae. J’en profite pour délicatement glisser une allusion comme quoi la construction d’un temple de Sarenrae serait une bonne idée ?

Aiden constate que cet « anneau d’Alseta » pourrait être le portail de téléportage qu’il cherche. Sire Thorin suggère d’aller consulter le cadastre. Nous nous fixons un rendez-vous à l’ouverture du bureau de l’administration, d’ici deux heures et demie. Aiden va méditer en forêt, Sire Thorin va prier en travaillant chez le forgeron, quant à moi, je vais m’occuper de Raksha et Okami. Les liens se font très doucement, très progressivement, je suis presque obligée de les réapprivoiser par rapport à la veille, mais les petites créatures redeviennent dociles plus rapidement.

À l’heure convenue, nous entrons dans le bâtiment des archives, un grand bâtiment avec de multiples étagères pleines à craquer. Un Demi-Orque s’approche, il se présente poliment : Jorell Blacktusk. Sire Thorin va droit au fait : il veut des informations sur l’Oreille Marinée. Blacktusk nous apporte tous les documents qu’il peut trouver. L’un des plans, daté d’un siècle, montre que l’Oreille Marinée était déjà construite. Mais il n’y a pas trace du tunnel, ni de la citadelle, fondée vingt ans plus tard.

Actuellement, nous sommes en 4719, la ville a été fondée en 4521, et la citadelle construite en 4638. Sur un plan de 4645, on voit un pointillé qui relie la citadelle à l’auberge.

Tout cela me laisse penser à quelque chose : et si Calmont et Voz Lirayne avaient quelque chose à voir là-dedans ? Selon leurs recherches, l’histoire de la fondation de la ville n’est peut-être pas aussi honorable que la version officielle le laisse supposer. Peut-être que cette fondation cache un terrible secret dont Calmont et Voz Lirayne auraient souffert ? Ou leurs ancêtres ? Et donc, ils voudraient révéler une vérité cachée et gênante pour les notables de Breachill ? Quel dommage que les moyens soient beaucoup plus réprouvables…

Quoi qu’il en soit, plus une trace de Lalond Brechmont, pas d’explication sur la mystérieuse amnésie des cinquante premières personnes à avoir fondé cette ville.

Sire Thorin a alors une bonne idée : demander des informations sur la Voie du Gardien. Là, nous avons une bonne réponse : pendant la récente Guerre du Sang Gobelin, la Voie du Gardien était un avant-poste à une dizaine de kilomètres pour contenir les Gobelins.

Mes camarades ont vu sur les plans d’étranges marques dessinées sur des collines à une paire de kilomètres de là. Nous devrions nous y rendre, histoire de vérifier, avant d’aller voir ce qui se passerait à la Voie du Gardien.

Nous quittons donc la ville. J’emmène Raksha et Okami. Nous traversons la forêt, ça dure un certain temps. Pendant la promenade, subitement, je réalise que le druide Halfling a disparu de mon champ de vision. En revanche, nous entendons à un moment un craquement sur le côté. Avec stupéfaction, nous voyons approcher tranquillement un immense bélier. Il n’a clairement pas l’air naturel, si l’on en croit les chatoiements de lumière dans sa laine, les runes gravées dans ses cornes, ses yeux dorés… Sire Thorin semble reconnaître cet animal fabuleux. Il se dirige lentement vers lui, le flatte, et au bout d’une longue minute, alors que le Nain revient vers Juhi et moi, le bélier le suit tranquillement.

Absorbée dans la contemplation de cette communion, j’entends alors des bruits derrière moi au loin. En me retournant, je vois quelque chose faire bouger les buissons. Prudente, je prends lentement ma lance et lève mon bouclier. C’est alors qu’une énorme créature bondit hors des feuillages et me tombe littéralement dessus. Un Warg !

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Je sens une violente brûlure au visage alors qu’elle m’a lacéré la joue de ses griffes. J’entends alors une voix rauque gronder : « Où sont-elles ? » Un carreau d’arbalète se plante alors dans sa nuque. La créature recule, et gronde de douleur et de colère.

Il est peut-être possible d’arrêter les frais… Je me redresse, je jette mes armes au sol, lève les mains, et crie : « Arrêtez ! Elles sont là ! » et je montre du doigt Raksha et Okami. Sire Thorin s’approche de moi, armes levées. La Warg adulte (c’est une femelle) contourne lentement le Nain, et attrape l’une des petites Wargs par la peau du cou et la jette sur son dos avant de faire la même chose avec l’autre. Elle fait mine de partir, mais je lui dis alors « Attendez ! Cette blessure peut s’infecter et vous mourrez ! Promettez-moi de ne plus faire de mal à personne, et je la soignerai. » Hélas, la Warg refuse mon offre. Elle se contente de me menacer une dernière fois avant de s’en aller. J’ai l’impression de voir une petite lueur de regret dans le regard de Raksha et Okami… Avais-je réussi à faire quelque chose ?

Sire Thorin applique sur moi l’imposition des mains. Aiden me prépare une médication à l’aide d’herbes médicinales. Malheureusement, il a dû se tromper quelque part, car elles m’occasionnent de violentes crampes d’estomac. C’est passager, heureusement, et le Halfling s’empresse de faire autre chose : il me prépare un onguent qui, cette fois-ci, s’avère être d’une efficacité terrible ! Les lacérations de la Warg s’effacent à vue d’œil. Je me sens en pleine forme ! Mais si le corps est remis, le cœur saigne encore. J’ai cru vraiment pouvoir faire quelque chose de ces deux petites créatures ! Hélas, les choses en ont décidé autrement.

Nous ne trouvons rien de plus dans le secteur. Sire Thorin propose de continuer nos pérégrinations vers la Voie du Gardien. Il rappelle son bélier d’un « Allez, viens, Goliath ! »

Nous partons vers le nord-ouest de la colline, après avoir redescendu le chemin. Nous suivons un ruisseau sur quelques kilomètres, avant d’arriver à l’orée d’une autre forêt. Spectacle étonnant, il y a plusieurs plates-formes de bois élevées çà et là. Nous approchons, lorsqu’une voix ordonne : « Halte ! Ne bougez plus ! ». Un individu ressemblant à un Demi-Orque sort de derrière un arbre, et s’approche d’une corde au bout de laquelle est fixée une cloche. Aiden commence les palabres d’usage. Deux autres Demi-Orques, des femmes, viennent à leur tour. Ils nous ordonnent de ficher le camp. Je m’avance alors, et déploie tous mes talents de diplomatie pour les convaincre de nous laisser investiguer. Le Demi-Orque siffle, et quatre autres personnes arrivent. Notamment une Hobgobeline borgne qui se présente : Dmiri Youtosha.

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Une longue discussion tendue s’ensuit. Au début, Dmiri prétend ne rien savoir, mais Sire Thorin sent le mensonge dans ses paroles. La Hobgobeline nous fait finalement comprendre que Voz Lirayne est effectivement dans le secteur, mais qu’elle a payé cette bande pour éliminer les fouineurs. Encore une fois, je fais preuve de talents de diplomatie pour tenter de la raisonner : nous pourrions peut-être unir nos efforts pour vaincre cette Voz Lirayne. Dmiri semble hésiter. Elle grogne : « attendez-nous ici », et fait demi-tour. Mais pour je ne sais quelle raison, Aiden fait alors un geste, ce qui fait jaillir des ronces et des racines vers les chevilles de la Hobgobeline. Elle fait un bond de côté, et évite ainsi les ronces. Elle affiche une mine réjouie et lance un « Je sens qu’on va s’amuser plus tôt que prévu ! » Et la bagarre commence !

Le combat commence, et s’annonce rude. La Hobgobeline s’avère être très agile, et évite nos coups. Je sens alors une violente piqûre sous la ceinture. Par Sarenrae, un tireur embusqué m’a eue dans la fesse ! Et le combat est particulièrement acharné. Goliath rue dans le tas aux côtés de Kiba, le loup du druide. Et je me fais taillader par une des Demi-Orques, ça fait très mal ! Blessures qui se referment aussitôt sous l’impulsion de la magie de la nature d’Aiden. Ma réplique contre la Demi-Orque est sans appel, je la transperce de ma lance. De son côté, Aiden utilise un parchemin de flèche d’acide, et envoie le projectile enchanté pile dans l’œil qui restait à Dmiri. Elle tombe à terre, et son crâne tout entier fond en quelques secondes.

Les Demi-Orques restants finissent par accepter de se rendre, en échange de la promesse de les laisser partir. Nous promettons, ils s’en vont sans demander leur reste. Nous en profitons pour souffler et soigner magiquement nos blessures. Assise à côté de Dmiri, je constate que sa rapière a l’air d’une qualité particulièrement élevée, tout comme son armure en cuir, qui semble avoir résisté miraculeusement à l’acide. Aiden identifie la rapière comme étant une rapière enchantée par des runes gravées dessus. Quant à la combinaison de cuir, elle est enchantée. Juhi héritera des deux objets… ainsi que d’un carreau d’arbalète avec mon sang dessus, et un regard chargé de reproches.

Notre pause dure deux heures, le temps nécessaire pour récupérer. Juhi en profite pour nous expliquer qu’il a trouvé des « objets abandonnés » dans la citadelle abandonnée. Mouais… Serait-ce plutôt du pillage ? Cela expliquerait le réveil intempestif des morts-vivants.

Derrière les estrades, il y a une petite cabane. Dedans, on trouve un coffre que Juhi ouvre sans problème. Dedans, il y a une corde avec un grappin, quatre petites fioles contenant un liquide bleuté, et une espèce de bâton d’une trentaine de centimètres de long, avec une espèce de spirale gravée sur tout son long. C’est une torche éternelle.

Au-delà de la cabane, il y a une falaise. La piste semble s’arrêter ici, mais je vois qu’il y a une sorte de rideau de mousse, qui cache une entrée dans une grotte.
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Message par SPX Spécial Dim 30 Aoû 2020 - 0:39

Nous entrons dans une grotte aux parois humides. Des traces de pas zigzaguent entre les stalagmites. Le froid et l’humidité percent déjà mes vêtements. Un tunnel part au nord, l’autre au sud. Aiden croit repérer quelque chose venant du tunnel sud. Je suggère à Juhi d’aller jeter un coup d’œil. L’Elfe part en avant. Il revient bien vite, le visage livide : d’autres morts-vivants sont dans la place !

Je n’ai pas fini de proposer à Sire Thorin d’aller purifier les lieux qu’il est déjà parti en avant. Et la bagarre commence !

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Deux squelettes lourdement armurés nous barrent la route, alors que nous voyons en arrière une femme, peut-être demi-Elfe, à la peau très pâle, aux cheveux platine, qui tient dans une main une dague à lame courbée similaire à celle trouvée dans la crypte des Chevaliers Infernaux, et un bâton dans l’autre.

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Je prononce alors une prière à Sarenrae afin de lancer un rayon d’énergie positive pour réduire en cendres l’un des deux squelettes. J’y mets une conviction toute particulière. Le squelette prend la fuite. La femme a l’air contrariée. Elle lève alors son bâton, et un éclair en jaillit et nous frappe de plein fouet, Sire Thorin et moi.

Je n’avais jamais éprouvé une telle sensation de douleur de toute ma vie. Ma robe s’embrase, le cuir des lanières brûle. Mais c’est Sire Thorin qui déguste le plus. Je fais appel à toutes mes forces pour rester consciente et invoquer la magie de Sarenrae pour le soigner, encore et encore, pendant qu’il se bat contre le champion squelette devant nous. Juhi bondit par-dessus le squelette devant Sire Thorin pour engager le combat rapproché contre la sorcière.

Quand celle-ci envoie une sorte de rayon acide sur le courageux Nain, de l’acide commence à lui ronger le visage ! Je m’empresse d’essuyer d’un bout de ma bure déjà bien abîmée ce fluide verdâtre.

Juhi tente une prise sur la sorcière. Il parvient à la renverser et à glisser la pointe de son poignard sous son aisselle. Bien joué ! Stimulée par ce coup d’éclat, j’envoie de nouveau une canalisation d’énergie positive sur le deuxième squelette qui vole en éclats. Sire Thorin se précipite sur la demi-Elfe. Elle est malmenée en règle par le paladin et le roublard, mais elle parvient à se dégager et à filer. Elle envoie encore un jet d’acide sur Juhi, qui s’effondre et se tord de douleur au sol.

Je me précipite vers l’Elfe pour lui essuyer la figure, et canaliser l’énergie régénératrice de Sarenrae lui revitaliser la peau. Ensuite, je vois que Sire Thorin est devant la femme, il semble paralysé par les tics nerveux. Je fonce sur lui pour utiliser une prière de restauration sur lui. Le Nain reste un peu engourdi, mais décoche un coup de marteau vers la demi-Elfe. Elle esquive le coup d’un pas de côté, mais c’est sans compter le retour de coup du paladin. La tête de son marteau lui écrase la nuque.

Elle semble mal en point, et recule. Sire Thorin lui ordonne de s’arrêter. J’en profite pour tenter de la raisonner : « Écoutez, nous savons ce que vous voulez faire ! Breachill ne s’est pas fondée aussi bien que la version officielle. Mais est-ce que ça vaut le coup de faire autant de dégâts ? » Hélas, elle refuse de se rendre, et continue à marmonner. J’ai alors une idée désespérée : je récite la prière de l’Apaisement des émotions. Et ça marche. Et pas seulement pour la demi-Elfe ! Kiba, le loup d’Aiden, fait patte douce, et Sire Thorin baisse les armes à son tour.

S’ensuit alors une douloureuse négociation pour que cessent les hostilités. Je m’engage auprès d’elle de négocier l’indulgence du Conseil pour chercher et trouver la vérité concernant la fondation de la ville. Elle répond que cette vérité lui est égale. Aiden mentionne alors l’anneau et le portail, et cela retient davantage son attention. Pendant toute la durée du sort, je négocie âprement l’arrêt des hostilités contre ma garantie auprès du Conseil. Elle en profite pour se présenter : c’est la fameuse Voz Lirayne. J’espère que ça peut marcher… lorsque le druide lance une imprécation pour faire pousser des ronces à ses pieds. Il rate.

La libraire semble se réjouir de voir le combat reprendre. Soit, j’aurais essayé. Et un torrent de flammes vient me carboniser la viande ! Furieux, le courageux Nain se jette sur elle, lui brise les côtes d’un coup de marteau, puis lui brise la mâchoire. Voz Lirayne s’écroule comme une poupée de chiffons, morte. « Que les dieux Elfes aient pitié de vous… » marmonne Sire Thorin.

Par Sarenrae, quelle histoire ! Je présente mes excuses à mes camarades : moi qui pensais pouvoir la raisonner ! Combien j’ai eu tort… Sire Thorin s’empresse de la fouiller. Il trouve sur elle une fiole dans une petite pochette en cuir, et deux petits parchemins roulés et liés par un petit ruban violet. Sa dague traîne dans un coin. Je repère surtout sa baguette magique en l’enroulant dans un bout de ma bure en lambeaux. Je tâcherai de la confier au temple de Desna, à Warbal Bumblebrasher. Juhi m’explique alors que c’est une baguette toute simple, inerte, qui servait juste de catalyseur, elle n’a aucune propriété. Juhi casse cette baguette de rage et jette les morceaux sur le cadavre de la libraire. La dague est maudite, d’après Sire Thorin. Il y a des symboles de Norgorber gravés sur le pommeau, et les runes sur la lame ont l’air de représenter des formules protectrices. Cela ne représente pas une malédiction particulière, mais ça reste une arme qui a dû égorger pas mal d’innocents.

Nous allons prendre le temps de souffler un peu avant de continuer notre exploration.
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Chroniques de Breachill Empty Récit de Soeur Bettina, neuvième entrée

Message par SPX Spécial Sam 31 Oct 2020 - 22:38

Nous avons récupéré sur Voz Lirayne plusieurs documents, entre autres une lettre signée d’un certain Laslunn, qui écrit au nom de la Triade Écarlate.

La Triade Écarlate… Ce nom ne m’est pas inconnu. C’est une guilde de marchands basée à Katapesh, une grande ville lointaine au sud au-delà de la Mer Intérieure, où vivent beaucoup de marchands très influents de Golarion.

Sire Thorin va soigner tout le monde grâce à ses pouvoirs de guérison. En attendant que tout le monde soit de nouveau d’attaque, je retourne dans la caverne, et tâche de creuser tout de même une sépulture décente pour Voz Lirayne. Elle ne mérite pas d’être abandonnée aux charognards. Pendant que je creuse, j’entends un grognement venant des profondeurs de la caverne. Hum… je devrais aller prévenir les autres. Les grognements cessent pour laisser place à un bruit de succion. Oh, ça ne sent pas bon… Je vais voir dans la direction de la caverne, sur la pointe des pieds.

Horreur ! Aiden a été enveloppé dans un cocon de soie, et est en train de se faire hisser par une répugnante créature ressemblant à un croisement entre une énorme tique et une araignée non moins énorme.

Chroniques de Breachill Tixito10

Sans réfléchir, je me lance en avant, et lui plante ma lance dans une jointure entre deux plaques de la chitine qui compose sa peau. Le coup est léger, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression d’avoir frappé de manière inhabituellement juste, comme si ma main était guidée par quelque chose. L’horrible créature se laisse tomber sur moi, me mord au cou – argh ! – et recule vers le fond de la caverne en traînant le Halfling.

Juhi part à l’assaut avec son arbalète, et envoie un carreau qui se plante magnifiquement dans son œil ! Mais au passage, il marche sur des cosses sur le sol, dont s’échappent une multitude de petites araignées ! Thorin, arrivé à son tour, attrape Aiden et tire de toutes ses forces. La créature résiste, je fonce sur elle, lance tendue, et la pointe de mon arme s’enfonce derechef dans son corps. Elle recule encore, lâche prise sur le Halfling, et, hallucinée, j’entends entre deux cliquetis une voix chuinter « Pitié, épargnez-moi, je vous aiderai ! » Peine perdue, Juhi n’hésite pas à tirer un deuxième carreau qui l’atteint à la patte.

Thorin multiplie les pas de danse effrénés pour échapper au tapis mouvant de pattes et de mandibules à ses pieds. Puis il s’avance, et lève son marteau. Cependant, il accepte d’ouvrir les négociations avec cet être. C’est alors que j’entends une voix inconnue derrière moi. Une personne que je n’avais jamais vue s’avance, et se met aux côtés de Thorin et Juhi. Hum…

Chroniques de Breachill Pj_gaz10

C’est un grand Elfe, qui a l’air particulièrement jovial, avec un arc et une mandoline. Il fait parler cette créature qui a l’air d’avoir peur de « beaucoup d’araignées », et une « femme-araignée qui se transforme en araignée avec des pattes qui poussent ». Cette chose nous propose son trésor en échange de sa vie.

Sarenrae m’ordonne d’épargner les adversaires qui se rendent, je vote pour le laisser partir. Les autres me suivent avec réticence. La chose disparaît. Son « trésor » est le cadavre d’un Gnome avec deux objets brillants dessus.

Juhi découpe le sac de toile baveuse qui enserre Aiden. Le pauvre est inconscient, mais n’a pas l’air empoisonné gravement. Il va sans doute juste falloir s’armer de patience pour voir l’effet se dissiper. Le nouveau venu en profite pour se présenter : Gaëwindel, bateleur Elfe qui va et vient sur les routes, et dissipe l’ennui grâce à ses chants et sa mandoline. Hum, et pourquoi pas ? Sa compagnie sera sans doute bien plus agréable que celle des frères de la Mine au Thor ! C’est avec plaisir que j’accepte d’écouter une de ses chansons, une fois à l’extérieur.

Nous retournons dans la cabane où nous déposons Aiden sur le lit, et nous écoutons alors une ballade de notre nouveau compagnon. Il me plaît de plus en plus ! Je lui parle alors de notre mission, et du complot par Voz Lirayne et Calmont. Cela n’encourage que davantage notre nouvel ami à rester avec nous. Le Halfling a l’air stable, et son louveteau apprivoisé est allongé sur le lit à ses côtés. Nous décidons de les laisser là, avec un petit mot explicatif, et nous allons reprendre l’exploration de la grotte. Nous repartirons en ville avec lui par la suite.

Nous repartons alors récupérer le « trésor » de la créature arachnéenne, que nous avions oublié. Nous trouvons une chemise de mailles pour Gnome, finement ouvragée, en acier très bien travaillé. Sire Thorin en déduit qu’il y a de la valeur là-dedans. Le Gnome tenait aussi une masse d’arme ouvragée, gravée de runes.

Je repense à cette histoire de « femme-araignée », mais je n’arrive pas à me rappeler de quoi il s’agissait précisément. Juhi, en revanche, nous fait part de ses connaissances sur un peuple qui vivrait dans la jungle, près de la Mer Intérieure, des gens capables de se transformer en araignée.

Nous continuons de descendre dans le boyau du repaire de Voz Lyraine. Au fur et à mesure que nous avançons, nous comprenons que nous nous trouvons dans un ancien tunnel ouvragé datant de sans doute plusieurs siècles, redégagé assez récemment, d’où de la terre fraîchement remuée un peu partout. Ce tunnel serpente, et ça continue sur une durée indéfinissable. Nous finissons par déboucher sur un ensemble de petites salles, avec de petits cadavres installés sur des meubles taillés dans la roche. Nous voyons des araignées grandes comme des petits chiens écrasées sur le sol. Plus loin, nous voyons un ver géant dont l’une des extrémités a brûlé. Je détecte des traces de magie du feu, et les squelettes de créatures rappelant des Gobelins.
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Message par SPX Spécial Lun 16 Nov 2020 - 12:28

Enfin, nous débouchons sur une immense caverne traversée par d’épaisses cordes. Non, pas des cordes… des toiles d’araignée ! D’ailleurs, les cliquètements caractéristiques de leurs mandibules résonnent dans la pénombre. Sire Thorin se retourne, prêt à cogner. Gaëwindel montre une direction vers le nord. Il avance prudemment, l’arc levé. Il jette une torche dans l’une des toiles, qui prend feu et éclaire ainsi toute la caverne.

Plusieurs cadavres d’araignée de taille comparable aux précédentes parsèment le sol. Nous pouvons voir également plusieurs cocons, dont l’un de forme allongée, avec une tête qui dépasse à son extrémité, un homme Humain ou Elfe au teint plus cireux qu’un mannequin, les yeux révulsés, la bouche ouverte sur un cri de souffrance muet. Gaëwindel approche, examine le malheureux, et fait un petit signe de tête négatif. J’aimerais me dire que cet infortuné aventurier n’a pas souffert, mais ce serait me mentir.

Vers le nord-est, un nouveau boyau nous fait quitter la caverne. Juhi s’y engage, suivi par Thorin. Avant de le suivre, le Nain met son doigt devant sa bouche. Gaëwindel avance à son tour, et je ferme la marche. La marche, justement, je ne la vois pas, et je glisse dessus. « Qui ose entrer sur le territoire du dieu Ralldar ? Prosternez-vous, et rendez-moi l’hommage qui m’est dû ! » C’est un Gobelin assis sur un trône constitué d’os sur un monticule, avec des petits squelettes rassemblés en cercle autour.

Chroniques de Breachill Pnj_ra14

Jamais entendu parler de ce dieu, mais je constate que ces squelettes ne bougent pas. Je pense que nous avons affaire à une malheureuse créature si seule que son esprit a été fracassé.

Gaëwindel décide de jouer le jeu, et traite le « dieu Ralldar » comme il traiterait un héros. Il sort sa mandoline et s’apprête à lui interpréter une ballade pour lui plaire. Au bout de quelques minutes, le Gobelin remercie ce « bouffon », et demande un « vrai cadeau ». Ralldar veut le crâne d’une araignée serti sur le cadavre d’un homme !

À ces mots, Juhi a l’air de tourner de l’œil. Il se met à gémir « oh non, je suis contaminé par l’esprit de la Mine au Thor ! » Gaëwindel et Thorin échangent discrètement quelques paroles pour savoir que faire, lorsque le voleur Elfe coupe court au débat et envoie un carreau d’arbalète vers Ralldar. Celui-ci, presque instinctivement, envoie un coup de son sceptre dans la direction du carreau, et arrive à le faire dévier. Gaëwindel sort alors son arc, et lui plante une flèche dans le bras. Le Gobelin grince de douleur. C’est alors qu’arrive quelque chose de particulièrement déplaisant : la peau de Ralldar se déchire alors, et de l’enveloppe gobeline sort une monstruosité qui grandit devant nous pour atteindre une taille de près de quatre mètres de haut.

Chroniques de Breachill Pnj_ra15

Je tâche de ne pas perdre mon sang-froid pour déterminer ce que c’est. C’est un Bargheist, une créature infernale qui se nourrit des vivants pour accumuler de la puissance. Celui-ci a l’air plus grand et fort qu’il ne devrait déjà être ! Je tente de lancer sur lui une imprécation pour l’affaiblir, il n’a pas l’air incommodé. Sire Thorin est plus direct, et se jette sur lui pour lui écraser son marteau de guerre sur le genou.

Juhi recharge rapidement ses arbalètes et envoie un carreau dans le cou du Bargheist. Mince, le carreau ne s’enfonce pas autant qu’il devrait. Peut-être que cette créature n’est pas très sensible aux armes de notre réalité ? Gaëwindel semble justement hésiter, et invoque d’une chansonnette une sorte de bouclier d’énergie. Il nous crie : « Il est particulièrement coriace ! N’attaquez pas au feu ! » Ralldar balance la tête vers l’avant, et ses dents ricochent sur l’armure du Nain. Je récite alors une prière pour encourager notre groupe.

C’est alors qu’une immense araignée multicolore se matérialise sur le dos de Ralldar. Elle a l’air encore plus grande que celles que nous avions vu précédemment. Elle mord le Bargheist au cou. Thorin en profite pour lâcher son marteau, empoigner la masse laissée par la créature-tique, et en flanquer un coup sur les côtes de Ralldar. Sa peau amortit le choc.

Juhi tire un nouveau carreau d’arbalète, Gaëwindel joue de l’arc. Ralldar continue à se débattre tout en continuant de vouloir mordre Sire Thorin. Je charge alors en hurlant, lance tendue en avant. Je lui la plante dans le côté, mais il en profite pour me mordre le bras. Argh, c’est une terrible douleur qui remonte jusqu’à mon cœur. La morsure de cette créature m’a injecté un poison violent !

Juhi fait alors un magnifique tir qui atteint Ralldar en plein dans le nez ! Gaëwindel chante alors en cadence une ballade guerrière. Et, incroyable, le Bargheist rétrécit à vue d’œil pour ne plus être que « assez grand ». Il n’en perd pas pour autant sa hargne. Sire Thorin et moi écopons chacun d’une nouvelle morsure. Le Nain lui écrase sa masse sur la nuque. Je suis obligée de reculer un peu en évitant les coups du monstre pour rapidement rafistoler Sire Thorin grâce à mes enseignements de médecine militaire.

Mon regard est alors attiré par un éclat de lumière. Un objet métallique lancé d’une zone d’ombre tombe presque à mes pieds. Je vois qu’il s’agit d’une sorte de cimeterre. Une voix résonne alors dans ma tête : « servez-vous de ça ! ». La tête me tourne, le poison fait toujours effet.

J’entends la voix de Gaëwindel chanter une nouvelle incantation, et soudain mon corps tout entier s’évanouit à mes yeux. Je suis devenue invisible ! J’en profite pour aller vers le cimeterre. Voyant Sire Thorin de nouveau malmené par Ralldar qui lui a carrément fracassé le bouclier, je lance au passage une prière de guérison sur lui. Revigoré, Sire Thorin brandit sa masse, et lui envoie un tel coup dans la pommette que les os craquent bruyamment. Le Bargheist riposte avec une terrible morsure qui laisse le Nain inconscient au sol, avant d’en revenir sur l’araignée multicolore qui est repassée à l’attaque. Le combat est désespéré. Je saisis le cimeterre, et tente d’en porter un coup sur Ralldar. Malheureusement, je rate. Une nouvelle strophe de la ballade du barde me rend à nouveau invisible. Je devrais pouvoir échapper au Bargheist qui venait de se tourner vers moi.

Ralldar me cherche furieusement, regarde mes camarades l’un après l’autre, puis se précipite sur Gaëwindel. Il lui flanque un tel coup de poing que le barde tombe à terre. Affolée, je profite de mon invisibilité pour me faufiler jusqu’au Nain et au barde tous deux au sol. Je lance ma dernière prière de soin quotidienne sur Sire Thorin qui se relève, puis je tente de soigner Gaëwindel. Peine perdue, la blessure est trop grave !

À peine se relève-t-il que Sire Thorin rampe vers Ralldar et lui fracasse le jarret. Juhi, toujours dans l’obscurité, tire encore de son arbalète. Le carreau se plante dans son pagne en acier.

Soudain, c’est complètement inattendu, son sort de transformation prend fin, et le monstrueux Bargheist rétrécit pour redevenir un Gobelin pitoyable. Il s’enfuit en courant. Je n’y prends pas garde, je viens de me rappeler qu’il me reste une potion de soins dans ma sacoche de ceinture. Vite, je la débouche, et la fourre dans la bouche de Gaëwindel pour le stabiliser. Je crie à Sire Thorin « Rattrapez ce voyou ! ». Le Nain rétorque « évidemment ! » et fonce jusqu’à la petite ouverture par laquelle le Gobelin a filé. Il menace de rester coincé dedans, mais en poussant, il y entre.

De mon côté, j’assiste à un non moins interloquant spectacle : l’araignée multicolore se dresse sur ses pattes arrière, et en un clin d’œil, s’évanouit pour laisser place à une grande femme à la peau sombre.

Chroniques de Breachill Pnj_re10

Gaëwindel se relève, s’incline pour remercier la nouvelle venue, et se précipite à la suite de Sire Thorin. Lui franchit sans difficulté le passage étroit. Un « C’est ça, casse-toi, espèce de lâche ! » et un « Par la barbe de Thorag, je te retrouverai et je te tuerai ! » me laisse à penser que le petit Gobelin a échappé au barde et au Nain.

La femme se présente : Renali. Je lui demande si c’est elle qui m’a lancé le cimeterre. Elle répond que oui. J’ai vite senti que c’était une arme magique. Je distingue le symbole de Sarenrae gravé sur la lame, mais pas moyen d’en voir plus. Peut-être que c’est une arme qui appartient à un champion du temple ? Peut-être que je devrais la rendre à son propriétaire, ou à ses héritiers s’il n’est plus en vie, ce qui est probablement le cas ? Quoi qu’il en soit, je ne garderai cette arme qu’avec la bénédiction d’un prêtre de Sarenrae qui me serait supérieur hiérarchiquement.

Thorin et Gaëwindel reviennent, bredouilles. Le barde interroge alors la jeune femme qu’il me décrira de manière subtile : c’est une représentante du peuple des Anadis, un peuple qui présente des caractéristiques arachnides, dont la forme véritable est trop effrayante pour être montrée en dehors de leurs villages.

Nous nous asseyons et discutons. Sire Thorin sort ses outils, prend un caillou, et tâche de graver une rune dessus. Il lui donne la pierre en expliquant que ce sera un « sauf-conduit » pour le cas où elle rencontrerait des Nains. Il en profite pour la soigner.

Renali erre dans ces cavernes depuis dix jours dans ses cavernes, elle a fui le culte des Griffes de Braise d’une part, et Voz Lirayne d’autre part. Les Griffes de Braise viennent comme elle de la jungle de Mwangi. Les membres de cette secte basée dans cette jungle ont franchi un portail, elle a eu la curiosité de les suivre. Les Griffes de Braise veulent ressusciter leur dieu, Dahak.

Dahak est un très ancien Dragon devenu un dieu il y a dix mille ans, chassé par la tribu des Elfes Ekujae. Dahak est malveillant, et a infligé bon nombre de dégâts à Golarion.

Et ce sont ses cultistes que nous avons affrontés tantôt. Hum… Le chef de cette bande de dingues s’appelle Malarunk, mais il obéit à une certaine Belmazog. Dans l’équation, on trouve aussi la Triade Écarlate.
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Message par SPX Spécial Dim 3 Jan 2021 - 23:40

Le lendemain, après une nuit de repos complet, nous devons reprendre notre avancée. Renali a veillé sur nous, et nous l’en remercions. Nous nous enfonçons dans un boyau qui descend par paliers jusqu’à une fosse remplie de champignons qui émettent une lueur bleuâtre. Je reconnais que ces champignons sont toxiques et émettent des spores irritantes. Mais je n’ai pas le temps d’en faire part à mes camarades. Sire Thorin plonge avec appétit dans la fosse, et coupe un champignon de son couteau. Aussitôt, un nuage bleu jaillit. Je n’ai que le temps de prononcer une formule magique qui crée une bulle d’air isolante autour de la tête du Nain.

Le pire a été évité, mais notre ami Nain va rester quelque temps entouré d’une vive lumière bleue. Je constate alors que nous ne sommes pas dans un cul-de-sac : il y a un trou au milieu des champignons, par lequel serait parti notre fuyard. Il nous faudrait de quoi brûler tous ces champignons. Gaëwindel rebrousse chemin à la recherche de quelque chose pour cela, dans une des galeries que nous n’avons pas pris le temps d’explorer. Au bout de quelques minutes, la voix claire du barde nous appelle. Il aurait « trouvé le trésor de Ralldar »

Nous rejoignons Gaëwindel dans une sorte de petit réduit puant, où sont entassés quelques objets. Nous voyons :

- Une cuirasse
- Une chemise de mailles
- Un éventail
- Une gemme noire
- Une paire de gants blancs immaculés
- Une baguette

Je me concentre alors sur la gemme noire pendant dix bonnes minutes. J’ai l’impression de voir des reflets à l’intérieur, comme des lueurs en forme de crânes. Finalement, je comprends qu’il s’agit d’un talisman à usage unique qui peut se fixer sur une arme. Une utilisation de cette gemme remplirait de terreur la victime d’un coup de l’arme liée. Je préconise de garder cette gemme bien isolée, puis de la remettre à un temple consacré à Sarenrae ou toute autre divinité de la même orientation.

Juhi s’empare de l’éventail, un objet particulièrement léger et délicat. Il nous annonce qu’il s’agit d’un éventail de plumes magiques, qui permet de provoquer les mêmes effets que le sort « Bourrasque ». Là encore, cet objet ne peut être utilisé tel quel qu’une seule fois.

Sire Thorin n’a aucun mal à déterminer que la cuirasse est enchantée, une rune de protection est gravée dessus.

Gaëwindel passe un long moment à étudier la baguette, mais n’arrive pas à déterminer son utilité. Il me la tend pour que j’y jette un œil. Je détermine qu’il s’agit d’une baguette d’illusion qui permet de faire apparaître une créature illusoire une fois par jour.

Juhi remet alors à Gaëwindel quelque chose : un parchemin. Et l’Elfe confesse à voix haute que ce parchemin est le fruit d’un précédent larcin, « d’avant que j’ai davantage confiance en vous ». Gaëwindel explique qu’il s’agit de parchemins précieux sur sa famille.

À tout hasard, je vérifie qu’il ne me manque rien. Juhi a la bonté de me dire qu’il ne m’a rien volé.

Sire Thorin examine la chemise de mailles. Il est catégorique : cette protection ne vaut pas un clou. Cependant, il est perturbé. Comment cette chemise de mailles aurait-elle pu rester en aussi bon état dans un tel environnement ?

Pendant qu’il se pose la question, je regarde les gants. Quand j’essaie de les passer, je sens une sorte d’osmose, comme s’ils m’étaient presque destinés. En fait, il s’agit de gants qui me permettront d’avoir l’assistance de Sarenrae. Quelle belle trouvaille !

Ne voyant rien de plus à faire, nous reprenons notre route. Juhi tente de recouvrir les champignons avec des draps sales trouvés dans la cachette de Ralldar. Malheureusement, l’Elfe les laisse tomber accidentellement. Un nuage de spores s’élève de nouveau, et Juhi se met à violemment tousser. Une fois le nuage dissipé, cependant, une restauration de la part de Sarenrae arrange tout.

Gaëwindel attache une corde à une stalagmite voisine du trou, et je suis la première à descendre. Six mètres plus bas, j’arrive dans une pièce dont les murs ont pris une forme de vitrification pas naturelle, comme s’ils avaient été soumis à une très forte chaleur. Impossible de déterminer ce qui a pu se passer. Je vois cependant des bas-reliefs, l’œuvre d’un artisan Elfe très talentueux. C’est très ancien, il y a des références à des éléments issus de temps immémoriaux.

Mais je n’ai pas le temps de m’interroger dessus. Plusieurs créatures me font face : d’une part, deux Bourbiérins, et d’autre part les Charau-kas portant les insignes des Griffes de Braise. L’un d’eux, probablement le chef si l’on en croit son armure de meilleure qualité et son gantelet incandescent qui fume d’une fumée noirâtre.

Chroniques de Breachill Pnj_ma11

Tous sont en train de me fixer. L’homme-singe de tête parle dans un commun assez guttural. « Tiens, tiens, des visiteurs ! Vous êtes bien courageuse, femme ! » Rassemblant mon courage, je demande : « Parlons peu, parlons bien : vous voulez me tuer et me dévorer ? » Le chef ricane : « On va attendre vos amis pour ce genre de festivités ! » Pas la peine d’attendre. Je m’agrippe à la corde et crie : « Remontez-moi ! » Aussitôt, mes amis me hissent. L’un des hommes-singes tente de me saisir la jambe, mais un bon coup de pied au menton le fait lâcher prise.

Quelques instants plus tard, je reprends mon souffle, et je décris ce que je viens de vivre. Sire Thorin s’empresse de descendre à son tour, suivi par Gaëwindel. Ne voulant pas les laisser seuls contre les Bourbiérins et les hommes-singes, je redescends.

Alors que je descends, j’entends le chef parler au Paladin : notre vie contre un coup de main pour réparer un portail. Sire Thorin ironise en nommant son interlocuteur. C’est bien Malarunk. Après quelques amabilités, la bagarre commence !

Malarunk pose sa main libre sur son médaillon, et aussitôt une violente explosion sonore retentit dans notre dos. J’y résiste, mieux que mes camarades. Encouragée, je lance une de mes lances sur l’un des Charau-kas, mais je me rate complètement, mon arme va se casser contre une paroi. Sire Thorin s’élance en avant, et envoie un énorme coup de marteau sur le chef. Celui-ci pousse un crissement à glacer le sang, ce qui effraie Gaëwindel. Juhi fait virevolter sa dague sur un Bourbiérin, et Gaëwindel chante.

Une nouvelle fois, Malarunk fait chauffer les parois, cette fois je suis prise dans l’explosion. Le Bourbiérin attaqué par Juhi est frit. Pire, le barde est bien plus gravement atteint. Affolée, je me précipite sur Gaëwindel, et je lance une prière de toute mon âme, et Sarenrae répond en me permettant d’apaiser aussitôt ses plus terribles brûlures. Le barde se relève, et sort la baguette d’illusion qu’il utilise pour faire apparaître un double de Sire Thorin, pendant que nos camarades continuent de frapper dans le tas.

La suite de l’action est confuse, il n’y a que la violence et les cris. L’affreux singe saisit Sire Thorin de son gantelet rougeoyant, et carbonise le Nain. Là encore, je fais appel à toute la puissance de Sarenrae pour rafraîchir sa peau. Juhi s’élance, et découpe l’autre Bourbiérin de multiples lacérations de ses dagues. Gaëwindel met à profit un petit enchantement d’invisibilité pour se faufiler et faire bouclier entre Malarunk et Juhi. Le chef des Charau-Kas sort son fouet et le fait claquer dans la direction de l’illusion de Sire Thorin qui se dissipe. Désormais à court de sorts de guérison, je m’élance en avant et tente de planter ma lance entre les yeux du chef des hommes-singes. Il évite la pointe de mon arme au dernier moment ! Sire Thorin fait tournoyer son marteau à plusieurs reprises, sans succès. Gaëwindel sort de son invisibilité pour flanquer un coup d’épée à Malarunk.

C’est Juhi qui aura le mot de la fin : genou à terre, il braque son arbalète vers le Charau-Kas, et presse la gâchette. Le projectile mortel file se planter dans la gorge du gredin, qui s’effondre en gargouillant dans les bras de Gaëwindel.

Sire Thorin abat son marteau de toutes ses forces sur le gantelet de Malarunk. On trouve sur le singe une tête de flèche dorée. C’est une flèche associée à une divinité Elfe, Ketephys. Je la garderai sur moi jusqu’à trouver un temple de Ketephys où la rendre.

C’est à ce moment-là que je réalise que nous sommes dans l’antichambre d’un lieu bien plus attractif pour les yeux : un petit couloir mène à une immense salle circulaire au toit en forme de dôme. Le sol est pavé de marbre, les murs décorés de moult gravures. Six arches de pierre sont réparties régulièrement dans les parois de ce dôme. Ces arches de pierre sont bouchées. Au centre de la pièce, une fontaine entourée de six statues de divinités elfiques. Chaque statue fait face à un portail. Nous venons d’un des portails, qui a été remplacé par l’ouverture. Au sud, nous voyons un escalier qui s’enfonce davantage dans les profondeurs de la terre.
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Message par SPX Spécial Sam 13 Fév 2021 - 18:43

Après ce rude combat, nous nous remettons de nos blessures. J’en profite pour regarder un peu ce qui nous entoure. Ce dôme, haut d’une demi-douzaine de mètres semble très ancien, et baigne d’une espèce de lumière surnaturelle, un peu tamisée. De nombreuses peintures écaillées par le temps décorent les murs. On peut reconnaître les fioritures, les arabesques végétales propres à la culture des Elfes. Six statues sont alignées à intervalles réguliers, et disposées autour d’une fontaine qui est à sec, mais bien conservées. Chaque statue regarde en direction d’une arche fermée, sauf celle qui fait face à l’issue au nord-est, par laquelle nous sommes entrés. Au sud, un escalier descend, mais un éboulement avec un Bourbiérin coincé dessous risque de nous poser problème. Au nord, une grande porte en bronze à doubles battants a l’air bien fermée.

Je cherche parmi les six statues, peut-être que ça m’évoquerait quelque chose ? Ah, et je crois reconnaître la déesse Alseta, c’est la statue tournée vers l’est. Elle est représentée portant des cristaux flottant dans les plis de sa robe. Juhi reconnaît la statue de Ketephys qui regarde vers le sud-ouest. La statue d’une femme plantureuse avec une guêpe géante regarde vers l’ouest. La statue qui faisait face à l’entrée représente une femme avec des ailes de papillon.

La porte de bronze porte des inscriptions qui seraient à l’origine d’un enchantement.

Plus ça va, plus je me dis que chaque statue est liée à l’arche de pierre qui lui fait face. D’ailleurs, la statue d’Alseta… Comment ça, ce n’est pas Alseta ? Sire Thorin m’explique que je me suis trompée, c’est en réalité Yuelral, la déesse des cristaux. Alseta, c’est celle qui regarde vers le nord-ouest, on peut la reconnaître au masque qu’elle porte sur la nuque.

Je m’approche de la statue du dieu Ketephys. Le portail auquel il fait face, vers le sud-ouest, dispose de nombreuses gravures d’arbres et d’animaux… et je vois une petite ouverture triangulaire en forme de tête de flèche. Sans hésiter, je colle dedans la flèche que j’ai encore sur moi. Le petit objet entre parfaitement, mais je sens qu’il y a un problème. Ce dispositif a l’air cassé. Heureusement, je devrais pouvoir le réparer, mais il faudra une bonne heure pour ça. Pas de problème, je m’en occupe.

Au bout d’une heure, je crois que j’y suis. Soudain, je suis renversée par une brutale poussée d’énergie. L’arche face à la statue de Ketephys encadre désormais une surface dorée et argentée lisse comme la surface d’un lac de mercure. La tête de flèche est tombée par terre, je la récupère. C’est alors que je me rends compte qu’il y a comme une espèce de malaise qui s’est emparé de mon cœur au moment où le portail s’est ouvert. Gaëwindel voit mon inquiétude et m’en fait part. Sire Thorin et Juhi reviennent, ils ont pris le temps de nettoyer leurs vêtements des spores lumineuses qui les recouvraient.

Nous décidons de nous intéresser au portail nord en bronze avant de franchir l’ouverture magique. Sire Thorin et moi nous mettons en avant pour l’ouvrir. Je m’apprête à tirer le gros anneau fixé sous des inscriptions parlant d’Alseta en langue elfique, mais Juhi me pousse et le fait.

Dans un bruit de raclement tonitruant, le pan de la porte se décale, et bouge, ce qui révèle une immense masse de trois mètres de haut, une statue en bronze de gladiateur dont le bouclier est le pan de la porte.

Chroniques de Breachill Pnj_ga14

Un raclement sonore sort de la bouche de bronze de ce guerrier, puis la statue se fige.

Gaëwindel nous explique que la statue a dit dans une forme très ancienne d’Elfique qu’il faut « exhiber le symbole de la déesse gardienne des lieux ou partir ». Soit Alseta, la déesse qui porte un masque. Pourrait-il s’agir d’un masque ? Devant la statue d’Alseta, il y a aussi une arche, et un bas-relief qui représente le double visage de la déesse. Juhi essaie alors de redessiner ce motif, mais ce n’est pas assez ressemblant pour la statue. Thorin fait fondre de la cire pour faire un moulage du bas-relief. Et ça marche ! La statue s’écarte et nous permet de passer. La déception se lit sur le visage de Juhi, peiné de voir un Nain réussir là où il a échoué.

L’ouverture mène à une petite pièce avec un peu de mobilier, notamment des coffres. Un coffre plus petit et plus ouvragé que les autres. Juhi bricole ce coffret pour être sûr de désamorcer tout piège dedans, puis recule et tire un carreau d’arbalète dedans pour vérifier. Rien. L’Elfe ouvre le coffre, qui contient une lettre cachetée avec un sceau. Sur le sceau, il y a le symbole des Chevaliers Infernaux de l’Ordre de la Pointe.

Gaëwindel ouvre l’enveloppe. C’est un document rédigé il y a une dizaine d’années, conférant l’octroi de propriété de la Citadelle d’Altaérein à quiconque le possède. Quiconque, ça peut être « nous » ? Sire Thorin souhaite remettre ce document aux Gobelins. Mais sont-ils les mieux placés pour occuper cette citadelle ? Quoi qu’il en soit, c’est Juhi qui l’a pris.

Nous entendons alors un bruit de pas. C’est Renali. Elle voit le portail ouvert, et brutalement son cœur s’emballe. Elle nous explique, toute excitée, que c’est par ce portail qu’elle est arrivée. Elle va donc pouvoir regagner son pays. Mais allons-nous l’y accompagner pour traquer le reste du culte ? J’hésite à abandonner Breachill aussi rapidement, sans tambour ni trompette.

Gaëwindel nous fait alors un aveu : il n’est pas seulement barde, il a été mandaté pour enquêter sur les troubles qui ont résulté de l’ouverture de ces portails anciens. Il est donc pressé de franchir le portail pour poursuivre les Griffes de Braise et leurs alliés.

Renali propose de nous attendre deux jours. Cela nous laisse le temps d’aller rendre compte de nos derniers agissements, et continuer à enquêter sur la Triade Écarlate avant d’aller à la jungle de Mwangi. Nous préférons la laisser partir de suite et fermer le portail derrière elle, et on la rejoindra dans trois jours.

Nous retournons alors à Breachill. Sire Thorin me laisse la chemise de mailles en anormalement bon état. Ah, en fait, elle est enchantée. Il va passer les deux journées suivantes à travailler son art du transfert de runes d’une pièce d’équipement à une autre.

Sire Thorin propose de garder la propriété pour nous, mais de laisser un coin pour les Gobelins, à condition qu’ils en prennent soin. Ça me va.

Nous remontons à la surface, refranchissant les galeries souterraines, puis arrivons au camp des demi-Orques. Nous voyons la cabane où nous avions laissé Aiden. Sapristi ! Qu’est-ce qu’il est devenu ? Quand j’entre dans la cabane, le lit est défait, aucune trace du petit druide, et le cadavre de son louveteau. Non ! Sarenrae ait pitié ! Un petit papier est laissé à notre intention.

C’est une lettre de menaces qui nous ordonne de cesser nos investigations sous peine de voir notre ami Halfling renvoyé à nous en morceaux. Gaëwindel reconnaît le cachet de signature : la Triade Écarlate. Le barde reste optimiste : cette lettre est une preuve que nous dérangeons et que nous progressons dans le bon sens. Pas moyen d’avoir un indice supplémentaire, ces gens ont bien effacé leurs traces.

Nous arrivons à Breachill. Mon côté « respect de la Loi » me pousse à aller trouver les autorités de Breachill pour cette histoire de menaces. Mais d’abord, nous allons chez le forgeron. Quand nous arrivons, mauvaise surprise, le maître artisan a apparemment disparu, et c’est fermé à clef. Une voisine nous informe alors que des gens sont venus le chercher. D’après la femme, il y avait un homme bond moustachu au port altier, et un Halfling dont la description correspond furieusement à celle de notre ami Aiden, à ceci près qu’il avait l’air complètement apathique. Drogué ?

Nous devons entrer dans le bâtiment par effraction. Cela ne me réjouit pas, mais c’est un cas de force majeure. Juhi réussit à ouvrir en le forçant un volet de la façade arrière du bâtiment. La fenêtre donne sur l’atelier. L’Elfe entre. Il en ressort moins d’une minute plus tard et nous raconte ce qu’il a vu : à l’intérieur, il a eu la bonne surprise de voir Aiden, ligoté sur le sol. Non loin de lui, un homme blond, avec un catogan et une rapière, vêtu d’habits à la fois élégants et fonctionnels, était debout à côté de lui et semblait le surveiller.

Justement, nous entendons la porte d’entrée s’ouvrir, les rats sortent de leur trou. Gaëwindel et Juhi se cachent dans l’ombre, alors que Sire Thorin et moi attendons de pied ferme. Du coin de la rue surgit une silhouette encapuchonnée. Je le somme de s’arrêter, ce qu’il fait, l’air incrédule. Sire Thorin reconnaît le forgeron. Celui-ci joue l’innocent incrédule. Sire Thorin le bouscule pour franchir la porte d’entrée. Soudain, un carreau d’arbalète de Juhi se plante dans un volet, juste à côté de lui. Le Nain prétend que c’est une tentative de meurtre sur sa personne, et ouvre la porte. Le forgeron l’agrippe, et sanglote de peur, préférant affronter cette « embuscade ».

J’essaie de le rassurer : « La Triade Écarlate a menacé de faire un massacre si vous désobéissez, c’est ça ? On peut vous protéger. » Mais le Nain a déjà franchi le seuil.
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Message par SPX Spécial Mar 11 Mai 2021 - 23:54

Au moment où nous entrons dans la boutique de Fadelby le forgeron, nous sommes abordés par un individu élégant, richement vêtu, mais à l’air particulièrement fanfaron.

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Il arbore sous sa moustache bien taillée un sourire odieusement narquois. Au fond de la pièce, à gauche, notre ami Aiden est ligoté et bâillonné sur le plancher. L’homme brandit une arme dont je connaissais l’existence, mais c’est bien la première fois que j’en vois un : un fusil.

La bagarre qui s’ensuit est brève, mais violente, cet individu étant particulièrement agile et formé à la lutte à mains nues. Nous parvenons toutefois à l’acculer contre le mur, Sire Thorin et moi. Après quelques coups bien placés, j’essaie de le raisonner, de le pousser à se rendre, mais c’est peine perdue. Pour toute réponse, il lève son fusil et tire sur le malheureux forgeron qui s’écroule. La grenaille blesse également Gaëwindel. Sire Thorin réplique aussitôt à grands coups de marteau. Encore une passe d’armes ou deux en la défaveur de notre attaquant, il devient enclin à nous écouter quand je réitère mon injonction à la reddition.

Sire Thorin lui ordonne de délivrer Aiden, visiblement prisonnier d’une sorte de piège mécanique à base de corde, de levier et de poids. Le fusilier approche lentement du Halfling, suivi de très près par Sire Thorin. Mais il sort une dague prestement de sous sa chemise. Aussitôt, un carreau de Juhi se plante dans son bras. Soi-disant il voulait désamorcer le piège. On le laisse alors faire. Une fois le Halfling délivré, je m’empresse de lui administrer des soins, pendant que le paladin soigne le forgeron.

Notre « nouvel ami » s’appelle Gearhardt Pendergast et fait partie de la Triade Écarlate. Quand je lui laisse supposer qu’il sera pendu s’il refuse de nous parler, mais qu’il sera juste emprisonné s’il collabore, il accepte de se mettre à table, convaincu de pouvoir rapidement quitter sa cellule grâce à la protection de la Princesse Eutropie, la gouverneure du Taldor. Ami ? Amant ? Ou bluff ? Je n’en sais rien, en tout cas, je quitte la salle pour aller chercher la garde afin de mettre aux arrêts ce sinistre individu. Juhi m’accompagne.

Voilà ce que j’apprendrai des autres par la suite :

La Triade Écarlate cherche à étendre son influence. Pour cela, elle s’apprête à faire un coup d’éclat et exploiter une nouvelle source de pouvoir : il semblerait que les origines secrètes de Breachill soit liées à la présence d’une créature magique particulièrement puissante. Avant qu’on lui ordonne de s’occuper de nous, Pendergast avait pour mission de comprendre les origines secrètes de Breachill et son rapport avec cette créature afin que la Triade Écarlate puisse la réduire en esclavage.

Je reviens donc avec deux soldats et un capitaine, le capitaine Pelton. Sire Thorin prend à part le capitaine pour lui parler. Puis quand ils reviennent, je dis au capitaine : « je lui ai promis l’emprisonnement au lieu de la potence s’il parle. Comme il a parlé, soyez indulgents. » Et contre toute attente, Sire Thorin approuve ce que j’ai dit, avec un sourire satisfait. Oh, je suis heureuse de voir que notre ami paladin a laissé de côté la fierté propre à son peuple pour préférer une justice appropriée.

Nous allons pouvoir profiter d’un peu de répit pour effectuer des tâches à faire par-ci par-là. D’abord, nous prenons deux bonnes heures pour mettre en vente quelques-uns des objets que nous avons trouvés pendant nos pérégrinations. Une fois nos courses terminées, nous faisons les comptes dans la forge de Fadelby. On frappe à la porte. C’est un soldat du capitaine Pelton qui nous remet un sac ouvragé, bariolé, qui a l’air particulièrement contenant. En fait, c’est un sac sans fond, dont l’ouverture donne sur une autre dimension de la réalité, ce qui permet de stocker bien plus de poids que ne le permettrait normalement un sac de cette taille !

Moi, j’achète une armure d’écailles. Sire Thorin, forgeron de métier, pourra extraire la rune de protection de ma chemise de mailles pour la mettre sur cette nouvelle armure d’écailles. La chemise de maille sera revendue.

Nous allons également revendiquer la propriété de la Citadelle d’Altaérein, grâce au titre de propriété que nous avons trouvé. Mais cela va impliquer de gros travaux très coûteux, nous allons devoir faire des économies ! Juhi va déjà trouver les bases auprès des Gobelins pour partir du bon pied.

Je vais partir pour la capitale de l’Isgert, Elidir, afin d’aller rendre le cimeterre ouvragé au grand temple de Sarenrae. Sire Thorin va travailler quelques jours à la forge, ce qui me laissera le temps de faire l’aller-retour. Je confie la tête de flèche de Ketephys à Sire Thorin, qui pourra ainsi garder cette clef de portail.

J’embarque sur un convoi de Quentino Posandini, qui m’inclut dans une de ses caravanes. Mes capacités dans le domaine des soins paient le voyage. En chemin, curieusement, je découvre un collier mis dans mon sac, une chaîne avec une fleur de lys, avec un petit mot. Tiens ? Un admirateur secret ? Non, c’est Juhi qui me « remercie pour tout ». Bon, ça fait plaisir, je tâcherai de lui rendre la pareille.

Elidir est une ville immense, six fois plus grande que Breachill. Le temple de Sarenrae est véritablement à la mesure de la grandeur de cette divinité. Je suis accueillie par une Tieffeline, la Mère Supérieure Serafaenia. Elle me propose de bénir le cimeterre avec la lumière de l’aube du lendemain matin avant de me le remettre. Moi, porteuse de ce cimeterre ? Quel honneur !

En attendant le lendemain matin, Mère Serafaenia me propose d’aller au dispensaire pour aider les prêtresses bien occupées. Je vois alors une réalité bien misérable : il y a tout un groupe d’orphelins arrachés aux fanatiques d’Asmodeus. Les pauvres ont été tatoués du symbole maudit de cette divinité impie. J’espère que ces enfants auront au moins autant de chance que moi, ils en auront besoin. Que Sarenrae puisse les guider comme elle me guide !

Le lendemain matin, après une longue soirée, Mère Serafaenia me remet le cimeterre. Celui-ci semble comme neuf, brillant, comme s’il avait été forgé le matin-même. Je prends cette arme avec tout le respect dont je suis capable, et l’attache à ma ceinture. Je promets de faire honneur à Sarenrae autant qu’au précédent porteur de cette arme. Avant de partir, toutefois, Mère Serafeania me met en garde : Elle a fait un rêve inquiétant à mon sujet, et parle d’un péril « liquide et visqueux qui pourrait se pencher vers moi dans une contrée lointaine », une contrée hostile pour les Humains.

Deux jours plus tard, je suis de retour à Breachill. Je découvre avec une certaine jouissance la nouvelle armure d’écailles avec la rune de protection sertie par Sire Thorin. Mes compagnons remarquent d’ailleurs le petit collier avec la fleur de lys qui scintille sous mon pendentif de Sarenrae. Mais je me garde bien d’en révéler son origine !

Gaëwindel a alors une suggestion : il a rencontré pendant mon absence un archiviste demi-Orque, Jorell Blacktusk, un érudit fort aimable qui pourrait traduire les pages du carnet dont nous n’avons pas su déterminer la langue. Allons donc le voir !

Chroniques de Breachill Pnj_jo16

Nous rencontrons Maître Jorell alors qu’il range des documents avec un commis Gnome. L’érudit feuillette le calepin, et se félicite que nous ne sachions pas lire cette langue : il s’agit du Nécril, la langue des mort-vivants.

Ces pages parlent en long et en large de l’Orbe de la Draconie d’Or, un objet lié au dieu Dahak, le Dieu de la Destruction draconique. Voz Lirayne était sans doute subventionnée par une organisation qui lui aurait proposé rémunération en échange de cet objet.

Plusieurs hypothèses viennent à nous : et s’il s’agissait d’un objet permettant de contrôler la soi-disant créature liée à l’histoire de la ville ? Mais est-ce vraiment une créature concrète ? Et si cette créature était en réalité une métaphore, peut-être qu’il s’agirait plutôt d’un esprit commun, un esprit de jalousie ou d’envie, qui caractériserait les habitants de Breachill, et qui pourrait être dominé, magiquement ou politiquement ?

Et les amnésiques qui ont fondé la ville ? Peut-être qu’ils avaient effectivement été en présence d’une telle créature si elle existe ? D’où le fait qu’ils aient oublié sa nature et l’endroit où elle se trouve ? Quoi qu’il en soit, je suggère à Maître Blacktusk de ne pas s’intéresser davantage à cette affaire, sous peine de se mettre en danger.
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Message par SPX Spécial Dim 4 Juil 2021 - 22:47

Le soleil se lève sur une nouvelle journée qui s’annonce belle. J’arrive à l’auberge où nous nous étions donné rendez-vous, la Grâce du Mage. Mes compagnons sont déjà autour de la table. Par contre, Gaëwindel descend juste de l’étage aux chambres, il a mauvaise mine. Je m’inquiète de son expression un peu barbouillée. Son père l’a contacté par rêve (!), j’apprends que celui-ci est un diplomate Elfe. Apparemment, la famille de Gaëwindel est en réalité d’un statut plutôt important.

Il est vital de récupérer l’Orbe de la Draconie d’Or. La famille de notre ami barde nous a donc « plus ou moins » engagés dans cette affaire. Gaëwindel s’inquiète d’ailleurs : est-ce que l’ami Juhi pourrait nous suivre ? Autant le barde ne doute pas des intentions d’une prêtresse de Sarenrae ou d’un paladin de Thorag, autant un petit jeune Elfe intéressé par la trouvaille d’objets, qui n’a pas forcément encore la maturité pour se lancer dans une quête avec de tels enjeux…

Une fois le groupe de nouveau soudé et nos bagages faits, nous repartons vers le portail des profondeurs de la citadelle. Mais avant cela, nous décidons ce que nous faisons du titre de la propriété de la citadelle. On le dépose à l’hôtel de ville sous les noms de Thorin, Bettina, Gaëwindel et Juhi. Les Gobelins pourront y rester, pourvu qu’ils tiennent la place propre !

Nous revoilà dans la grande salle du Cercle d’Alseta, avec les six statues faisant face chacune à un portail, à l’exception de Desna. Sire Thorin va examiner le portail qui concerne le dieu Thorag. Le fait de voir une statue de ce dieu sans armes est presque blasphématoire. Et pourtant, cette représentation semble avoir été faite dans le même ton que les autres de la pièce, sans volonté de mal faire. Cela me donne une idée : et si les statues autres que Thorag présentaient de telles incohérences ? J’examine chacune des statues une par une… Non, rien de spécialement aberrant.

Juhi fait des essais en ouvrant et fermant le portail – il retire le cristal d’ouverture de son encoche et la retire – puis il tente de faire passer un carreau d’arbalète par l’ouverture dans l’intervalle de temps de fermeture. En fait, il espère trouver un moyen de franchir la porte, puis arracher le cristal de son encoche et de franchir le portail en emmenant la clef.

Trêve de simagrées, on va voir ce qu’il y a de l’autre côté du portail. Je demande à ce qu’on le laisse ouvert, puis je le franchis, immédiatement suivie par Sire Thorin.

Nous arrivons dans un grand tunnel baigné de brume, il fait très lourd, avec les murs faits en pierre lisse striée de veines rougeoyantes de chaleur. Serions-nous dans un volcan ? Toujours est-il que Sire Thorin ne voit pas d’emplacement pour clef de ce côté.

Je repars en arrière pour aller chercher les autres. Mais lorsque nous refranchissons ensemble le portail, nous constatons avec amertume que le courageux Nain est aux prises avec une espèce de forme de fumée et de cendres. En avant !

Gaëwindel nous crie alors : « Cette chose n’a pas de point faible ! » Pas nécessaire de viser un point en particulier. Alors que le paladin lutte contre la créature, le barde se tient à l’écart, prêt à agir, et j’invoque une lance divine qui se fiche en plein milieu de cet être, qui semble ne pas du tout apprécier le contact ! J’ai imprégné cette lance de puissance de Loi, qui semble avoir eu un effet particulièrement efficace contre cette espèce de chaos rampant.

Sire Thorin frappe la chose, puis s’agenouille et prie son dieu avec deux fois plus de conviction. Le monstre de cendres s’apprête à frapper. Je lance alors à mon tour une prière, et une bulle d’énergie dorée entoure le Nain, et le protège du souffle de cendres brûlantes. Sire Thorin renouvelle ses prières, tandis que je lance une Lumière Brûlante. Hélas, trop déconcentrée, je n’arrive pas à atteindre ma cible.

Juhi joue de l’arbalète. C’est finalement un coup au but bien précis de Sire Thorin qui a raison du nuage hostile qui se disperse. Le courageux Nain s’écroule. Je m’agenouille à ses côtés, et fais une prière à Sarenrae. Le résultat ne se fait pas attendre : ses blessures les plus graves se referment à vue d’œil.

Juhi recharge ses arbalètes, tandis que Gaëwindel s’approche de moi, pour demander s’il peut faire quelque chose pour m’aider. Je lui dis que la volonté de Sarenrae ayant été accomplie, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire. Mais à peine ai-je fini ma phrase que brutalement, le nuage de cendres hostile réapparaît !

Cette fois, ses formes sont plus perceptibles, c’est en fait une sorte de dragon.

Chroniques de Breachill Smoke_10

Plus précisément, une apparition démoniaque qui prend la forme d’un grand dragon rouge, une apparition du dieu Dahak. Mais que fait-il ici ? Les dieux ne peuvent apparaître que lorsque quelque chose ou quelqu’un qui leur est rattaché dans les lieux.

Je décide d’imiter Sire Thorin : je m’agenouille, et je prie ! Et ça marche, je sens que ma conviction et la bonté de Sarenrae affaiblissent cette infernale entité. Je suis tellement en communion avec ma déesse que je ne perçois plus rien de ce qui m’entoure. Et donc, je ne vois pas arriver le nouveau jet de flammes et cendres qui m’enveloppe complètement. Je sens que je m’embrase ! Mais je ne relâche pas ma concentration ! Et Sire Thorin reste à mes côtés, il prie aussi. L’espace d’une seconde, nous voyons un énorme marteau de lumière s’abattre sur la créature, suivie par le Saint Cimeterre de Sarenrae qui coupe la coupe en deux.

Quelle épreuve ! Nous profitons d’un arrêt pour souffler, et soigner nos blessures mutuellement. Puis nous reprenons la route. Loin devant nous, il y a un autre portail similaire à celui que nous avons traversé. En fait, c’est ça, nous sommes dans une sorte de couloir intermédiaire entre deux sorties de portail.

Juhi décide de franchir le nouveau portail, suivi par Sire Thorin. Soudain, Gaëwindel se colle à moi et me pousse vers le portail, mû par un « mauvais pressentiment ». Hé bien ! Voilà qui me surprend ! Et nous passons le seuil.

Nous tombons à plat ventre sur une motte de terre. Sans transition, nous sommes dans une sorte de jungle, avec des oiseaux qui chantent, des fauves qui grondent, et une quinzaine d’Elfes vêtus d’habits d’étoffes vertes et d’armures en bois, en train de braquer leurs armes vers nous.
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